Dans les cinq dernières années, les 14 établissements scolaires de la Division se sont transformés en 48 !
Un homme d’affaires adventiste de l’ouest de l’Ukraine vivait aisément quand il s’est demandé comment ses biens pouvaient être utilisés pour améliorer sa ville, Tiatchiv.
Il a acheté des milliers d’exemplaires du livre « Le meilleur chemin » d’Ellen White, un des fondateurs de l’Église Adventiste, pour ensuite les distribuer dans toutes les maisons de cette ville d’environ 9 000 habitants. Après quelques temps, il a fait de même avec les livres « Jésus-Christ » et « La grande controverse ».
L’église adventiste locale a joui d’une bonne réputation et a augmenté en nombre, atteignant environ 70 membres. Mais Stepan Dorday voulait faire encore plus. Un jour, il a confié son désir à Vladimir Tkachuk, le directeur du département Éducation de la Division eurasienne de l’Église Adventiste, dont le territoire inclut l’Ukraine et une grande partie de l’ex-Union soviétique. Tkachuk a répondu : « De nos jours, les écoles sont l’une des meilleures manières pour atteindre le monde ». En le regardant dans les yeux, il lui a dit qu’il avait un édifice, exactement ce que le directeur du département désirait le plus.
En seulement trois mois, Dordyai a transformé son usine en une école à trois étages, avec un beau terrain de sport. En septembre 2016, l’école adventiste « The Happy Place » a ouvert ses portes à 36 enfants.
Cette année, les inscriptions à l’école maternelle et primaire ont doublé et l’école a accueilli 70 enfants, remplissant ainsi les salles de classe.
Le terrain de sport est l’un des plus beaux de la ville et d’autres écoles y envoient leurs enfants pour disputer des matchs amicaux. Chaque fois que des visiteurs arrivent, le directeur d’école annonce : « Ceci est une école spéciale. Nous étudions la Bible et nous ne maudissons personne. Donc, avant de jouer, voudriez-vous mémoriser un court verset de la Bible ? ». Les enfants répondent oui dans un grand cri plein d’enthousiasme !
Tout récemment, les enfants ont mémorisé Jean 10.10, où Jésus dit : « Moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance ».
« Les enfants ont tout de suite appris ce texte pour ensuite le répéter », a raconté Tkachuk qui était présent à l’événement. « Puis ils sont allés jouer ».
À 75 kilomètres de là, une grande église adventiste d’environ 300 membres a eu vent de cette école. Les membres ont exprimé leur désir d’ouvrir leur propre école. Cette année, ils ont ouvert une école de 22 enfants dans leur ville, Ilnytsya.
Au bon endroit au bon moment
Quelle histoire remarquable celle qui est racontée concernant la Division Eurasienne, où le nombre d’écoles adventistes est arrivé à 48. L’Eglise est en train de mettre en œuvre un plan pour ouvrir 50 écoles d’ici 2020 et, grâce à l’enthousiasme des membres d’églises, cela semble même être en bonne voie pour dépasser cet objectif.
« Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il est plus facile d’ouvrir des écoles aujourd’hui, mais l’une des raisons principales est celle de se trouver au bon endroit au bon moment, pour que Dieu puisse accomplir Ses plans », a affirmé Michael Kaminskiy, le président de la Division Eurasienne.
L’Église Adventiste a créé le premier séminaire protestant en Union Soviétique quand l’établissement qui est maintenant connu comme Zaoksky Adventist University a ouvert à Moscou en 1988.
Mais comparé à d’autres régions du monde, on a commencé à construire plutôt tard des écoles adventistes dans ce grand territoire, à cause des sept décennies du régime soviétique. La première école primaire a été ouverte en 1990 à Zaoksky, suivie par quelques autres en Ukraine et en Géorgie.
« Pour longtemps on n’a plus ouvert aucune école », a déclaré Tkachuk dans une interview, dans son bureau du siège de la Divion Eurasienne, à Moscou. « Nous nous sommes concentrés beaucoup sur les campagnes d’évangélisation et moins sur l’éducation adventiste ».
Cela a commencé à changer quand Guillermo Biaggi, le vice-président de la Conférence générale, a mis l’accent sur les écoles pendant son mandat (2010-2015) en tant que président de la Division Eurasienne. Fin 2015, la Division représentée par Kaminskyi, le nouveau président, a accepté d’inaugurer 10 écoles par an, dans les cinq années à venir (2015-2020).
« Nous avons commencé très méthodiquement. Au début, les administrations des églises locales n’étaient pas prêtes pour diriger des écoles. Mais quand elles ont vu que les écoles apportaient une nouvelle vie aux églises, elles ont commencé à vouloir faire partie du projet », se souvient Tkachuk.
Des membres d’églises enthousiastes
Toutes les Unions ont évacué leurs sièges pour permettre l’installation des écoles. À Tchernivtsi, en Ukraine, l’Union a transformé son siège en une école et les dirigeants d’église ont déménagé dans l’édifice d’une église locale. Trente enfants se sont inscrits la première année, maintenant le nombre arrive à 200 élèves.
Dans une autre ville ukrainienne, Lviv, l’Union a transformé son siège de trois étages en une école pour ensuite emménager dans les locaux d’une église.
Inspirée par l’exemple ukrainien, l’Eglise adventiste en Moldavie est en train de transformer le siège de la capitale, Chisinau, pour le préparer à accueillir une école en 2018. Les dirigeants d’église déménageront dans un édifice plus petit du même quartier.
Les laïcs sont tout autant enthousiastes. Fin octobre, une femme a fait un vol de 8 heures depuis Moscou jusqu’à la ville de Vladivostok, à l’est de la Russie, pour parler avec Tkachuk et recevoir des conseils pour ouvrir une école adventiste.
« Quand les personnes apprennent que les écoles offrent vie, espoir et un avenir et quand elles voient les enfants courir vers l’école parce qu’ils veulent y aller, elles ont le désir d’ouvrir elles aussi une école », a affirmé Tkachuk.
En 2016, dix écoles ont vu le jour et huit autres ont été ouvertes en 2017. Tkachuk compte voir au moins 30 nouvelles écoles en 2018 et 2019, dépassant ainsi l’objectif local.
« Quand nous faisons un projet, quand nous prions et travaillons, les réponses de Dieu dépassent nos attentes. Mais les prières sans le travail correspondent au travail sans les prières. Dieu veut que nous soyons sur le terrain prêts à travailler avant même de terminer la prière », a conclu Tkachuk.
Une version originale de cette histoire a été publiée sur Adventist Mission.
De Andrew McChesney, Adventist Mission
Traduit par Tiziana Calà
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