L’Église est une institution que Dieu a créée en pensant à Ses enfants et à ceux qui les entourent. Ses bienfaits sont multiples et ses actions tout autant. En effet, chaque église a son « style » avec un dénominateur commun : la vocation à rassembler ceux qui aiment Dieu.
Alors certaines communautés ont plus la fibre sociale et concentrent leurs forces pour apporter à manger et de quoi s’habiller aux plus nécessiteux. D’autres sont dotées de talents musicaux et excellent dans une louange harmonieuse, véritable atout pour évangéliser. Certaines se caractérisent par leur état d’esprit moins conventionnel et offrent à Dieu des cultes dépourvus de tout formalisme. Depuis quelques années, fleurissent aussi des églises linguistiques qui mêlent culture et foi. La liste peut facilement s’allonger.
Au milieu de toutes ces spécificités, l’Église apparaît comme plurielle, pleine de ressources et répondant à plusieurs missions au sein de ce monde en besoin. Toutefois, vue de l’extérieur (et parfois même de l’intérieur), certains se demandent quel est le « vrai » rôle de l’Église : aider, louer, se retrouver entre amis, accueillir chacun sans distinction, … ?
L’Église se définissant par les gens qui la composent, cela revient en quelque sorte à se questionner sur la nature du christianisme. Au final, c’est quoi être chrétien ? Si spontanément et en toute légitimité, on peut répondre à cela par « être un imitateur du Christ », la réponse reste théorique. Concrètement, comment cela se traduit-il ?
La pensée populaire veut qu’on identifie un chrétien grâce à ses bonnes actions. Et c’est vrai, la Bible elle-même le dit, on reconnaît un arbre à ses fruits.
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. » Matthieu 7.16-17
Toutefois, ces versets confirment le vieil adage : l’habit ne fait pas le moine. Car si le fruit permet de reconnaître l’arbre, c’est la nature de l’arbre – bon ou mauvais – qui détermine le fruit. C’est donc de la nature de l’homme, de ce qui se trouve dans son cœur et ses pensées, que découlent ses actions. Le chrétien se discerne donc à l’état de son âme et de sa disposition envers le Christ, de sa manière de voir Dieu.
De tous temps, trois cosmovisions s’opposent.
Il existe le déterminisme théiste qui croit que Dieu a déjà tout pensé et décidé et que l’Homme n’a aucune liberté réelle. Il est totalement soumis à ce que Dieu a préparé depuis toujours pour le monde, sans pouvoir influencer d’aucune manière le cours des évènements.
Il existe le théisme dit d’apaisement qui défend que Dieu est fait de justice, Il gouverne la Terre et bénit ou punit les êtres humains selon Sa sagesse. Pour obtenir ses faveurs ou échapper à sa fureur, il est possible de l’acheter à travers des offrandes et des sacrifices.
Il existe le théisme dit de l’Amour qui présente un Dieu qui agit par amour et qui recherche ardemment une relation avec Ses créatures, hommes et femmes.
Quelle est votre cosmovision de Dieu ? Mais surtout où se trouve la vérité ? Pour le savoir, il suffit de regarder Jésus-Christ et notamment à la Croix du Calvaire. Jésus est-il mort pour nous car cela était écrit et Il ne pouvait rien y changer ? Est-il mort pour séduire Dieu et en échange détourner Sa colère des êtres humains ? Est-il mort par choix, par amour, dans la quête d’une vie éternelle à partager avec Ses enfants ?
Si vous hésitez, lisez Philippiens 2.5 :
« Lui, il est l’égal de Dieu, parce qu’il est Dieu depuis toujours. Pourtant, cette égalité, il n’a pas cherché à la garder à tout prix pour lui. Mais tout ce qu’il avait, il l’a laissé. Il s’est fait serviteur, il est devenu comme les hommes, et tous voyaient que c’était bien un homme. Il s’est fait plus petit encore : il a obéi jusqu’à la mort, et il est mort sur une croix ! »
Lorsque Jésus était en agonie sur la croix, le peuple, moqueur et malveillant, le provoquait l’incitant à se libérer de sa sentence mortelle puisqu’il se disait fils de Dieu. Mais Jésus n’en a rien fait. Quelques temps plus tard, Paul, inspiré par l’Esprit de Dieu, affirmera dans un de ses lettres aux Philippiens que Jésus est tout-puissant. Il aurait donc pu se soustraire à la Croix. Mais il choisit d’y rester. Il choisit d’obéir jusqu’à la mort. Car « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ».
Le Dieu trois fois saint de la Bible est bel et bien un dieu qui agit par amour, en pensant sans cesse au bien de l’humanité. Être chrétien c’est donc l’imiter, agir chaque jour motivé par la grâce et sous l’impulsion de l’Esprit de Dieu. Cela implique des caractéristiques comme l’honnêteté, un travail d’excellence en tout domaine, une importance accordée à la santé, un esprit d’unité, un cœur en paix et joyeux, …
C’est la conclusion à laquelle est arrivée l’Église adventiste lusophone de Lausanne. Elle s’était donnée un week-end pour réfléchir à ce que signifie être un chrétien. Réuni au cœur des montagnes aux Diablerets (Suisse), entre activités ludiques, repas équilibrés, sorties en plein air et moments de réflexion, le groupe en est ressorti fortifié et encore plus désireux de bien représenter Jésus, en actes et en pensées.
De Eunice Goi, membre de l’église adventiste lusophone de Lausanne
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