Aujourd’hui, j’apporte la touche finale à la présentation que je ferai dans différents campmeetings un peu partout au Canada. Elle traite de l’importance de se servir des médias sociaux pour remplir nos églises.
En faisant ce travail, je me suis souvenu d’une discussion qui était courante à l’époque où les premiers timbres étaient apparus. À cette époque, l’Église s’y opposait, par crainte que les gens privilégient le courrier plutôt que les échanges en personne. La communauté perdrait de son importance et l’activité physique décroîtrait. Des craintes similaires nous hantent aujourd’hui.
Devrait-on craindre d’utiliser Facebook, Snapchar, Instagram, Twirter et d’autres sites de médias sociaux ? Il est certain qu’on commet des actes sulfureux au moyen de ces médias. Mais le domaine de l’impression n’est pas moins innocent. À mon avis, je trouverais bizarre de ne pas utiliser les magazines, les journaux et les livres pour partager l’Évangile et ennoblir la société. Ces mêmes médias ont donné une forte impulsion au travail d’évangélisation malgré qu’elles peuvent servir à détruire les familles et les communautés. Que doit-on penser de tout ça ?
J’ai toujours pris beaucoup de plaisir à lire la rubrique Connected Church de Kumar Dixit dans la revue Messenger au fil des années, ainsi que ses vidéos You Tube. Il parle souvent sur l’importance de se rendre là où se trouvent les gens, et ne pas s’attendre à ce qu’ils acceptent la tâche de trouver notre Église. Quel concept révolutionnaire et quand même ancré dans la logique !
Or, Facebook compte quelque deux milliards de membres à l’échelle mondiale et environ 77 pour cent des Canadiens ont un profil Facebook. Notre utilisation des médias sociaux pour l’Église ne devrait pas cibler en priorité ceux qui habitent à des milliers de kilomètres de nos églises, mais plutôt ceux qui font partie de nos communautés. Nous pouvons parler à nos amis de l’émission « Il est écrit » et leur donner l’horaire de diffusion. Invitez vos voisins à des événements qu’organise votre église. Cultivez vos amitiés; passez du temps avec eux au lieu de les sermonner. Une bonne consigne à garder à l’esprit est de limiter le contenu religieux de vos publications à 20 pour cent. Que vos autres publications, soit 80 pour cent, soient d’ordre général.
Comme le préconise notoirement Ellen White : « [la] méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait: “Suivez-moi.”» (1). Les interactions sociales, la compassion, le service et l’attachement précèdent tous l’appel à l’autel ! Trop souvent, l’ordre est renversé, et les prêches et les conseils sont prodigués avant qu’aucune confiance ne soit établie. Célébrons le pouvoir des interactions sociales au XXIe siècle !
Stan Jensen, rédacteur en chef de “Le Messager” au Canada.
[1] White, E. G. (1977). Le Ministère de la Guérison. Pacifie Press Publishing Association, p. 118.
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