Nous avons été créés pour être des créatures sociales.
Chaque fois que nous vivons une nouvelle expérience, les connexions de notre cerveau changent. Dans le domaine des neurosciences, on appelle ce phénomène plasticité, et c’est l’une des nombreuses et merveilleuses fonctions que Dieu a créées pour notre cerveau. Depuis que sa découverte a été formalisée il y a quelques décennies, cette fonction a suscité une certaine controverse au sein de la communauté des chercheurs sur le cerveau et le comportement.
En effet, lors de l’interaction avec les autres, les parties microscopiques des neurones subissent un changement quotidien progressif : les dendrites ramifiées deviennent plus épaisses et les connexions neuronales associées deviennent plus efficaces dans la transmission des signaux. En d’autres termes, les interactions avec les autres, qu’il s’agisse d’amis, de membres de la famille ou même d’inconnus, jouent un rôle important dans la structure et le fonctionnement du cerveau et sont essentielles à notre épanouissement en tant qu’êtres humains.
Nous avons été créés pour être des créatures sociales et ce que nous sommes, la manière dont nous agissons et nous comportons et ce que nous disons peuvent avoir un effet majeur sur ceux qui nous entourent. Par exemple, si vous élevez la voix lorsque vous interagissez avec quelqu’un, vous pouvez influencer ce qui se passe dans le corps de l’autre personne, comme son rythme cardiaque et les substances chimiques transportées dans son système sanguin. De même, si un être cher souffre, vous pouvez atténuer sa souffrance simplement en lui tenant la main.
Ellen White décrit avec force la tendresse du visage de Jésus et l’impact de ses paroles lorsqu’il s’est approché de l’homme à la piscine de Béthesda : « Celui-ci gisait sur sa natte, dressant la tête de temps en temps pour surveiller la piscine, et voici qu’un visage tendre et compatissant se pencha sur lui et une voix lui dit : Veux-tu retrouver la santé ? Son attention fut éveillée et l’espoir reprit place dans son cœur » (Jésus-Christ, p. 184).
Par des actions et des paroles qui changent la vie, Jésus a attiré l’attention de l’homme paralysé et l’a finalement guéri.
Nos paroles peuvent avoir un effet profond sur les autres. En effet, comme le révèle Lisa Barret, psychologue expérimentale et neuroscientifique, nous nous régulons les uns les autres par les mots. Par exemple, un mot gentil peut vous calmer, tandis qu’un mot négatif et colérique peut amener votre cerveau à percevoir une menace potentielle. Dans les deux cas, la respiration, le rythme cardiaque et le métabolisme sont affectés, car les nombreuses régions du cerveau qui traitent le langage régulent également le rythme cardiaque, sont impliquées dans la régulation du glucose entrant dans la circulation sanguine et alimentant nos cellules, et guident le changement dans le flux des substances chimiques qui soutiennent notre système immunitaire.
Selon Barret, « le pouvoir des mots n’est pas une métaphore, il est dans notre cerveau ». Il s’agit là d’une affirmation qui donne à réfléchir et que les Écritures nous enseignent depuis longtemps à travers la sagesse de Salomon : « Les paroles agréables sont un rayon de miel : elles sont douces pour l’âme et porteuses de guérison pour le corps » (Proverbes 16.24).
De Daniel Bruneau, titulaire d’un doctorat en interaction homme-machine.
Source : https://adventistreview.org/magazine-article/life-changing-words/
Traduction : Tiziana Calà
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