Comment pouvons-nous nous apprécier pour avoir la force de continuer à grandir ?
J’ai développé une nouvelle forme de respect pour les enseignants. Bien sûr, je les respectais avant même d’accepter ce nouveau poste de membre de la faculté de l’Union College, mais maintenant je les respecte vraiment. Bien que le fait d’avoir les étés et les week-ends libres soit une expérience nouvelle (et bienvenue), la planification des classes de première année est assez… intense. Bien que ma charge d’enseignement soit réduite pour cette première année, tout mon temps libre est consacré à la planification des cours. Chaque vidéo amusante que je vois, chaque mème drôle, chaque article intéressant est immédiatement évalué pour une éventuelle utilisation dans un cours. Ironiquement, je dis à mes étudiants de ne pas « entasser » en étudiant, ce qui est exactement ce que font tous les enseignants pendant leur première année. Du moins, c’est ce que moi j’ai vécu jusqu’à présent.
Alors que les choses vont beaucoup plus vite maintenant, la première semaine de ma première année « d’enseignement » m’a semblé durer une éternité, avec de nombreux nouveaux rythmes, visages et défis. Quand je suis arrivé à la fin de la semaine, il y avait un petit cadeau dans mon bureau. C’était un sac de bonbons et un mot d’encouragement de la part de notre directrice, Elena. Chacun des professeurs avait reçu un de ces sacs, en guise de félicitations pour avoir surmonté la première semaine. Cela signifiait beaucoup et nous a donné le coup de pouce nécessaire pour aller de l’avant.
Appréciation : oui ou non ?
Dans le livre « How Full Is Your Bucket ? » de Tom Rath et Donald Clifton, les chercheurs discutent du pouvoir de l’appréciation. Ils fondent leurs réflexions sur une histoire émouvante qui montre la façon dont le négativisme a affecté les prisonniers pendant la guerre de Corée. L’approche des Coréens du Nord était de « refuser aux hommes le soutien émotionnel qui découle des relations interpersonnelles ». Le résultat était que les hommes mourraient de « renoncement » ou de « malnutrition ». Les chercheurs indiquent que le taux de mortalité dans ces camps a augmenté de 38% en raison de ces efforts délibérés pour décourager les soldats captifs. Un prisonnier s’est simplement retiré dans un coin, enveloppé dans une couverture, et est mort deux jours plus tard.
Si l’émotion négative peut faire autant de dégâts, que peut faire l’émotion positive ? Comment pouvons-nous nous apprécier mutuellement pour avoir la force de continuer à grandir ? Ce problème offre de nombreuses possibilités d’application, mais je suis attiré par le défi que nous avons dans nos églises.
Exemples bibliques
Une difficulté que j’ai souvent rencontrée dans le ministère est la réticence des gens à apprécier les autres, au risque de les remplir d’orgueil spirituel ou de devoir remercier tout le monde. Aucune de ces raisons n’est valable, non seulement parce que le bon sens le dit, mais aussi parce que la Parole du Seigneur parle souvent de s’encourager les uns les autres.
Paul a souvent pratiqué le ministère de l’encouragement et de la gratitude. Actes 20.1 dit : « Paul fit venir les disciples [et les encouragea], puis il prit congé d’eux et partit pour la Macédoine ». C’était un acte intentionnel pour semer des graines positives dans le champ de la mission.
Dans les premiers mots du livre des Romains, Paul écrit : « Tout d’abord, je dis à mon Dieu par Jésus-Christ ma reconnaissance au sujet de vous tous parce que dans le monde entier on parle de votre foi » (Romains 1.8). Si Paul rend gloire à Dieu, il le fait à la lumière de la bénédiction que le peuple de Dieu est pour lui, et lui fait connaître le contenu de sa prière en l’appréciant. Dans un autre passage, lorsque Paul oppose le don spirituel des langues et celui de la prophétie. Il décrit la prophétie comme étant significative pour le corps de l’église, car « celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les encourage, les réconforte » (1 Corinthiens 14.3).
L’exemple de Jésus
Jésus a également trouvé un moyen d’exprimer ses encouragements et sa reconnaissance. Lorsqu’un soldat romain a fait preuve de plus de foi que ceux de la communauté religieuse juive, la Bible dit : « Après l’avoir entendu, Jésus fut dans l’admiration, et il dit à ceux qui le suivaient : Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi » (Matthieu 8.10). Notez que Jésus ne s’est pas senti obligé de remercier tout le monde, mais il n’a pas eu de mal à trouver quelqu’un qui méritait une reconnaissance particulière.
Vers la fin de son ministère terrestre, Jésus a dit à ses disciples : « J’ai vivement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir » (Luc 22.15). Jésus n’a pas dit ces mots parce qu’il avait un autre sermon à donner et qu’il voulait que les disciples sachent combien il aimait prêcher. Il s’agissait des derniers moments qu’il pouvait passer avec ses amis les plus proches, et il voulait qu’ils sachent qu’il se souciait d’eux.
Le véritable danger est que, en refusant d’apprécier et d’encourager les gens, nous créons une culture du droit dans laquelle nous attendons de chacun qu’il nous donne ce dont nous avons besoin (ce qui est aussi une forme de fierté).
Ce mois-ci, prenez le temps d’exprimer, par écrit ou oralement, vos remerciements ou votre appréciation envers vos amis, votre famille, votre corps pastoral ou toute autre personne qui pourrait avoir besoin de sentiments positifs. Et qui sait, peut-être que si nous passions plus de temps à remplir nos respectifs « réservoirs », nous pourrions avoir des églises et des écoles plus pleines.
Et, au fait, merci Elena, pour ton cadeau d’encouragement.
De Seth Pierce, de la Division du Pacifique du Nord
Source https://www.adventistreview.org/the-power-of-appreciation
Traduction : Tiziana Calà
Laissez votre commentaire