L’habitude de partager le repas ensemble dans un environnement familial ou communautaire remonte au jardin d’Éden avec Adam et Ève. Liée à toute cohabitation humaine, cette pratique se justifie non seulement par des besoins physiologiques, émotionnels et sociaux, mais elle recouvre également une explication théologique et comporte une exigence chrétienne.
Un prophète de Juda a été condamné et tué pour avoir désobéi à l’ordre du Seigneur de ne pas manger ni boire avec le roi Jéroboam et le vieux prophète du pays de Juda à Bérhel (1 Rois 13.20). En plus de satisfaire notre appétit, le repas familial comporte une signification spirituelle. À la Sainte-Cène, Jésus s’est assis à table avec ses apôtres et leur a dit « combien j’ai désiré prendre ce repas de la Pâque avec vous avant de souffrir » (Luc 22.14-20). Le repas familial est donc un rendez-vous que nous prenons avec ceux que nous aimons, une occasion de cultiver l’amour. Chaque jour, régulièrement, les apôtres se réunissaient dans le temple, ils mangeaient ensemble dans la joie et la simplicité de cœur (Actes 3.42-47).
Becky Hand, nutritionniste, parle en détail des avantages de manger ensemble. Le repas familial encourage la solidarité et promet l’amour. C’est autour de la table que les membres d’une famille se regardent droit dans les yeux et se parlent. Deux personnes qui veulent apprendre à se connaître se fixent généralement rendez-vous pour manger ensemble dans un restaurant ou à la maison. Lorsque les enfants mangent avec les parents, ils se sentent aimés et en sécurité. Les connaissances des enfants s’enracinent graduellement dans les valeurs véhiculées quotidiennement par les parents autour de la table à manger. Le fait de s’asseoir régulièrement autour d’un repas familial permet de détecter les petits indices du développement d’une maladie mentale et augmente l’estime de soi. Cette dernière permet de résister aux influences néfastes de l’environnement. Outre les avantages sur la santé physiologique et émotionnelle, le repas en famille améliore le rendement scolaire. Lorsqu’ils écoutent attentivement les adultes autour du repas, les enfants développent aussi leur attention au détail. Ils développent des méthodes d’expression de leurs idées et pensées en toute liberté, favorisant ainsi une aisance à parler en public.
Les repas cuisinés à la maison ont de meilleures chances d’être sains et nutritifs. Les enfants en sortent physiquement en bonne forme. En plus du geste physique de s’asseoir autour d’une table et de déguster un met délicieux, le repas familial est une donne de rendez-vous inauguré et béni par le Créateur de l’univers. Il le veut sacré, régulier et intentionné. Peu importe la dénomination ou le niveau de foi, le repas familial apporte des avantages multiples aux personnes, aux familles, aux communautés, aux églises, etc.
La routine du repas familial est indispensable à la santé physique, émotionnelle et sociale des participants. À l’instar de Jésus, nous sommes appelés à vivre pleinement l’expérience de la Sainte-Cène, dans laquelle le sacrifice, l’amour et les enseignements ont été partagés au même titre que la boisson et le repas. Le repas familial est le rendez-vous du pain pour alléger la peine. Faisons de nos repas un culte, une quête, une activité intentionnelle, un moment de joie, de gaieté et d’épanouissement mutuel.
José M. Tshibuabua – Revue Le Mensager – Canada. Reproduit avec autorisation.
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