Dimanche 25 novembre, la RTS (Radio et Télévision Suisse) a mis en valeur le travail d’ADRA en Thaïlande, seule ONG à faire un travail en faveur des apatrides dans ce pays d’Asie.
L’émission s’appelle « Ensemble » ; en trois minutes, elle présente une activité d’organisations humanitaires dans des domaines aussi variés que la santé, la vie sociale, l’aide humanitaire, la protection de l’environnement et du patrimoine. La Suisse abrite un demi-millier d’institutions d’utilité publique. Par leurs engagements, ces œuvres d’entraide encouragent la solidarité et favorisent un développement durable de la société et de l’environnement. Cette fois-ci, c’est ADRA-Suisse qui a été mise en avant grâce au travail du reporter Mitja Rietbrock.
Avec le titre « Apatride dans son propre pays », l’émission présente le travail qu’ADRA fait en faveur d’une minorité thaïe. Dans le nord de ce beau pays qu’est la Thaïlande, une minorité ethnique a toutes les peines du monde à faire reconnaître son existence. Résultat : cette population grandit en apatrides, privés de soins élémentaires et d’accès à une formation. Le travail d’ADRA est de les soutenir dans leurs longues démarches vers la reconnaissance.
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Dans ce même pays, ADRA gère aussi le projet « Keep Girls Safe » qui permet d’accueillir des jeunes filles risquant d’être la proie de trafiquants d’êtres humains ou de proxénètes. Elle héberge également celles qui ont été victimes d’abus. Pour elles, l’Abri est un lieu de refuge et elles s’y sentent « à la maison ».
« La » habite à l’Abri, même si elle a une famille. À l’âge de 15 ans, pendant les vacances d’automne, elle s’est rendue compte, une fois de plus, dans quelle insécurité́ elle vivait chez elle. Elle regardait la télévision avec sa demi-sœur lorsque son père est rentré du travail, ivre mort. La conversation avec sa femme a très vite dégénéré. Une dispute a éclaté. À un moment, Laa entendu son père frapper sa femme et crier que ça lui serait égal si ses coups la laissaient paralysée. La femme a essayé de se défendre, mais l’homme était fort et il s’en est pris aussi à sa belle-fille. La, terrorisée, a appelé́ à l’aide. Comme personne ne venait, elle s’est précipitée dehors, mais elle est tombée et s’est blessée la jambe. La douleur qui serrait son cœur était cependant plus vive encore que celle de sa jambe.
Elle est partie se réfugier chez sa grand-mère. Elle sanglotait tellement qu’elle n’arrivait pas à expliquer ce qui se passait. C’est alors que sa demi-sœur est entrée dans la maison et l’a prévenue que son père la cherchait. Elle est alors vite partie chez son autre grand-mère et là, désespérée, a appelé l’Abri et demandé qu’on vienne la chercher. En attendant, une voisine lui a gentiment proposé de passer la nuit chez elle. Le lendemain, la situation ne s’était pas calmée. Son père la cherchait pour la ramener à la maison. Mais Laest restée cachée. Le chef du village est venu la trouver et l’a accompagnée jusqu’à l’arrêt de l’autobus qui allait la conduire à l’Abri. Quel soulagement pour elle d’y arriver et de se sentir à nouveau en sécurité !
Merci à ADRA pour ce beau travail en Thaïlande où l’on sauve des personnes, une vie à la fois.
Rickson Nobre, d’après les reportages et le rapport annuel d’ADRA Suisse 2017.
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