Nos enfants entament à peine l’adolescence. Un grand nombre de leurs amis ont des smartphones et s’en servent tout le temps. Nous avons beau leur dire de les utiliser avec sagesse et de se limiter à ce que nous considérons comme un temps d’écran raisonnable, rien n’y fait. On dirait une bataille perdue d’avance ! Devrions-nous persévérer dans nos efforts ? Absolument ! Nous vivons à l’ère la plus connectée de tous les temps.
Cependant, il semble que les gens parlent de moins en moins de façon significative et profonde les uns avec les autres. Nous avons observé récemment une famille entrer dans un salon de l’aéroport – la mère, le père, et leurs quatre enfants âgés d’environ 4 à 16 ans. Tandis qu’ils circulaient pour trouver des sièges libres, le bambin de 4 ans, agitant furieusement son smartphone, s’est mis à crier sans cesse : « J’ai besoin d’une connexion Wi-Fi ! » Les trois autres enfants, eux, ont simplement décroché de la scène en mettant leurs écouteurs antibruit et en écoutant de la musique.
Dans les restaurants, on voit couramment des familles littéralement collées à leurs appareils. Ces gens sont-ils en train de se texter ? C’est à souhaiter, parce qu’ils ne s’adressent guère la parole…
Les médias sociaux sont utiles pour garder nos amis informés et à jour. Internet constitue un trésor d’informations utiles au bout de nos doigts. Ces avancées doivent être utilisées avec discernement, prudence, et sagesse. Pour toute la bonne information qu’on trouve sur Internet, il existe aussi une désinformation dangereuse et néfaste. De plus, la façon dont ces outils sont utilisés peut mener à des conséquences indésirables, y compris à la « dépression Facebook », à la cyberintimidation, à la pornographie, et à la dépendance aux écrans.
À considérer
- Il est malsain d’apporter le smartphone au lit, et de se priver ainsi de sommeil et de repos.
- Le tintement des alertes peut déranger le sommeil et augmenter l’inquiétude de « rater » quelque chose – ce qui génère de l’anxiété. On constate alors une augmentation de la fatigue diurne.
- Un sommeil inadéquat entraîne une anxiété accrue, la dépression, et une faible estime de soi.
- L’utilisation des médias sociaux non gérée et au coucher peut spécifiquement augmenter la pression qu’il faut être disponible en tout temps, et de ce fait, perturber davantage la qualité du sommeil.
- Il faut consacrer régulièrement aux nôtres des moments sans ces appareils. Les repas familiaux fournissent une telle occasion et procurent des bienfaits salutaires. Continuez à optimiser un temps d’écran sain dans la famille. Les parents doivent diriger par l’exemple. Nos enfants souhaitent sans doute nous voir mettre de côté nos écrans pour simplement bavarder avec eux.
Si vous lisez l’anglais, nous vous recommandons une excellente édition de Adventist Review, disponible dans les archives en ligne. Elle a pour titre « Rearing Children in a Technological World: What to Do, What to Avoid » (27 octobre 2011). Instructive, équilibrée, elle constitue une excellente ressource – d’autant plus pertinente aujourd’hui que lors de sa publication.
Nos parents nous ont rappelé sans cesse que lorsqu’on en vient aux sages instructions de Dieu, nous devrions faire ainsi : « Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (Dt 6.7)
Continuons de converser avec nos enfants, de communiquer avec eux, de les aimer inconditionnellement, et même de les comprendre. Ils sont l’Église d’aujourd’hui – et ils en valent la peine !
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Publié originalement sur Adventist World.
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