Les dirigeants adventistes du septième jour de Nassau, aux Bahamas, attendent toujours de connaître l’état des centaines de membres affectés par les effets dévastateurs de l’ouragan Dorian sur les îles les plus durement touchées, c’est-à-dire Abaco, Grand Bahama, Bimini et Berry. L’ouragan de catégorie 4, qui a affligé le nord des Bahamas pendant plus de 40 heures à compter du 1erseptembre, a entraîné des vents de près de 300 kilomètres à l’heure, inondant des îles, transformant les résidents en sinistrés et faisant au moins sept morts.
« C’est un record », a dit aujourd’hui Peter Kerr, président de l’Atlantic Caribbean Union, lors d’une entrevue téléphonique depuis le siège social de l’Union à Nassau, aux Bahamas. « Nous n’avons jamais rien vu qui s’approche de cela », a dit celui qui supervise le travail de l’Église aux Bahamas, aux îles Caïmans et aux îles Turquoises.
« Des ouragans sont déjà passés par chez nous rapidement, mais celui-là nous a gardés en otage pendant plus de 40 heures, restant notamment sur Grand Bahama pendant plus de 30 heures », a-t-il ajouté.
Les îles Abacos
Les dirigeants tentent toujours de retracer leurs membres, mais la communication est difficile, surtout sur les îles Abacos, au nord de Nassau, où se trouvent cinq églises comprenant plus de 900 membres. « Nous savons qu’il y a trois églises, une au nord et deux grosses au centre d’Abaco, à Marsh Harbour, qui sont complètement coupées du sud de l’île, où se trouvent deux autres églises. »
Le pasteur Kerr a dit que les dirigeants avaient rejoint un membre d’église d’Abaco Sud qui participait aux opérations de secours. La montée des eaux avait toutefois rendu impossible l’accès à d’autres zones affectées au nord de l’île. « L’un des anciens d’une église de l’île, aussi président de la filiale d’ASi de notre Union, est propriétaire d’une école alors qu’un autre membre dirige aussi une école sur l’île. »
L’île Grand Bahama
Sur Grand Bahama, certaines histoires sont difficiles à entendre, a dit le pasteur Kerr. « Je voudrais pleurer. Tellement de gens ont été prisonniers de leur toit pendant de très nombreuses heures pour n’être secourus qu’après la tempête… C’est très triste. » Les dirigeants n’ont toutefois pas encore reçu les rapports d’évaluation de cette région.
Et ce n’est qu’aujourd’hui que le pasteur Kerr a réussi à avoir des nouvelles de Rodger Moncur, directeur d’ADRA de l’Union qui vit à Freeport, Grand Bahama. « Il fait actuellement le plus d’évaluations possible sur le territoire. »
« La Fédération du nord des Bahamas est basée à Freeport et nous savons que le bureau est entièrement inondé ainsi que notre Grand Bahama Academy, une école adventiste de plus de 200 élèves de la maternelle à la douzième année », a dit le pasteur Kerr. Et l’église située juste à côté servait de refuge jusqu’à ce qu’elle soit inondée également.
D’après les dirigeants, l’île Grand Bahama compte sept églises et plus de 3 000 membres. L’évaluation de l’état des membres et des bâtiments d’église ne sera disponible que lorsque l’évaluation des dommages sera possible, quand les lieux seront accessibles.
Le personnel d’ADRA International devrait arriver à Nassau demain et coordonner, à partir du bureau de l’Union, la distribution d’articles de premiers soins et de secours aux victimes de l’ouragan.
Un besoin urgent
La National Emergency Management Agency (« Agence nationale de gestion de crise ») des Bahamas a demandé à l’Église adventiste de fournir des vêtements pour les poupons et les enfants, a dit le pasteur Kerr. « Nous entreprenons cette tâche et cherchons le plus d’aide possible pour préparer les paquets. Nos églises locales se sont mobilisées pour mettre la main à la pâte. Je sais que les églises dépensent leurs propres fonds pour fournir ces articles de secours. »
Parmi les besoins urgents : de l’argent. « Nous visons principalement à offrir de l’eau potable, de la nourriture et des abris, des vêtements et des tentes à ceux qui ont tout perdu », a dit le pasteur Kerr, impatient de faire le tour des zones affectées des Bahamas.
Le premier ministre a demandé aux Bahamiens non touchés par la catastrophe d’héberger les familles sinistrées pendant cette période critique.
Logistique, défis et possibilités
« Nous sommes en train de créer une base de données des membres adventistes qui sont en mesure d’accueillir chez eux d’autres membres qui n’ont pas d’endroit où demeurer », a expliqué le pasteur Kerr, qui s’est d’ailleurs déjà engagé à mener par l’exemple.
Entre temps, le pasteur Kerr a dit que les dirigeants d’église se sont rencontrés pour discuter des problèmes de logistique et des défis engendrés par la crise ainsi que des possibilités qu’elle peut offrir. « Nous allons ouvrir notre soupe populaire et coordonner l’envoi des fournitures nécessaires afin que la cuisine ne manque de rien tant qu’elle sera utile. »
« Nous tentons d’envoyer des accessoires de toilette, des lits, des tentes, du chasse-moustiques, des filets et des génératrices pour assurer le fonctionnement des écoles et des églises. »
Aujourd’hui, au bureau de la Fédération du sud des Bahamas, les employés de l’Église rassemblent des articles et les emballent pour en faire des paquets.
Réconforter et soutenir la famille de l’Église
« Nous savons que le Dieu que nous servons demeurera notre refuge et notre appui… Il est notre secours qui ne manque jamais dans la détresse… Il est le rocher sous nos pieds et demeurera notre abri lors des tempêtes », a ajouté le pasteur Kerr.
Les encouragements reçus de partout ont été si rassurants, a-t-il exprimé.
« Nous sommes consolés par le fait que tellement de gens prient pour nous et aient pris le temps d’appeler ou d’envoyer des messages de réconfort. La Division interaméricaine et plusieurs de ses Unions se sont engagées à contribuer à la reconstruction et à la restauration. Nous ne sommes pas seuls; nous faisons partie d’une grande famille et nous sentons aimés et soutenus lors de ces moments difficiles. »
Pour venir en aide aux membres de l’Église affectés par l’ouragan Dorian aux Bahamas, vous pouvez envoyer votre contribution financière à la Division interaméricaine avec la mention Hurricane Dorian Relief. (Seules les contributions financières seront acceptées.)
Traduction : Marie-Michèle Robitaille
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