Vous aimez les biscuits ? J’aime un bon biscuit moelleux rempli de noix et de chocolat. Oh, et il doit être sans gluten ! Mon mari préfère les sablés, croustillants, beurrés et remplis de gluten. Nos filles ont leurs propres préférences. Je me souviens que lorsque mon aînée avait environ cinq ans, elle a traversé une phase de biscuits Tic Toc d’Arnott’s et rien d’autre ne la satisfaisait.
Je suis certaine que si nous faisions un sondage dans mon église locale pour découvrir le meilleur biscuit, je recevrais des réponses très diverses. Imaginez maintenant que je suggère que ce sondage soit utilisé pour identifier le biscuit gagnant. Cette star des sucreries serait séparée de la concurrence et élevée au-dessus de tous les autres biscuits. « Un biscuit pour les gouverner tous. » Nous ferions de ce gagnant le seul biscuit autorisé à être apporté aux déjeuners et aux réunions de l’église.
Il y aurait de l’indignation. Comment osons-nous faire de ce biscuit la seule friandise exclusive ? Qu’en est-il de tous les autres délices ? N’ont-elles pas leur place sur la table du déjeuner de l’église ? N’ont-ils plus leur place ?
Avouons-le, je suis un peu ridicule, mais je voulais parler de l’appartenance et d’un des sous-produits qui s’y rattache parfois : l’exclusivité.
Avez-vous déjà pensé que dans notre désir d’appartenir, d’être accepté, nous pouvons établir des barrières plutôt exclusives ? Plus les critères qui cimentent notre place, notre identité dans ce groupe sont nombreux, plus les murs de l’exclusivité peuvent devenir hauts. Considérez un instant l’adhésion à un club. Il existe généralement un ensemble de conditions que vous devez accepter avant de vous inscrire. Cela peut créer un fort sentiment d’appartenance, de camaraderie. Toutefois, si vous dérogez à ces conditions, vous serez très probablement exclus. C’est ce qui peut rendre les clubs exclusifs.
La religion a été qualifiée de club exclusif.
En considérant les personnes avec lesquelles vous vous réunissez chaque sabbat, êtes-vous d’accord pour dire que votre lieu de culte (votre religion) est exclusif ?
Allons un peu plus loin. Croyez-vous que Dieu est exclusif ?
La façon dont vous répondez à cette question ne définira pas seulement votre vision de Dieu, mais surtout la façon dont vous traitez ceux qui ne sont pas tout à fait comme vous.
Jetons un bref coup d’œil à quelqu’un qui « ne pouvait pas » appartenir au peuple de Dieu. Quelqu’un qui avait fait l’expérience de l’exclusion religieuse, conformément à la loi énoncée dans Deutéronome 23.1. La NIV (version anglaise) traduit : « Celui qui a été émasculé par écrasement ou par coupure ne peut entrer dans l’assemblée du Seigneur. » Le CEV (une autre version anglaise) le dit encore plus clairement : « Si les parties intimes d’un homme ont été écrasées ou coupées, il ne peut pas appartenir pleinement au peuple du Seigneur. »
Identifions le type de personne exclue dans Deutéronome 23.1. Il s’agit d’un eunuque, n’est-ce pas ? Donc, selon les Écritures, un eunuque ne peut pas appartenir pleinement au peuple. Il est exclu du peuple de Dieu. Pourtant, dans les Actes des Apôtres, au chapitre 8 et des versets 26 à 40, nous découvrons une histoire plutôt intéressante. L’histoire d’un eunuque qui a visité Jérusalem.
Chez lui, cet eunuque est un fonctionnaire de la cour, responsable de tout le trésor de la reine Candace. L’eunuque est « quelqu’un » dans son pays. Une chose à laquelle nous ne pouvons échapper dans ce passage, c’est qu’il s’agit d’un eunuque et que son nom n’est jamais révélé. Au lieu de cela, il est simplement désigné comme “l’eunuque” cinq fois. Maintenant, au cas où je n’aurais pas été assez claire, cet eunuque qui n’a pas de nom, qui ne peut pas appartenir au peuple de Dieu selon Deutéronome 23.1, est venu à Jérusalem pour adorer (Actes 8.27).
Voyez-vous la tension dans cette histoire ? Les premiers auditeurs l’auraient ressentie. Qu’est-ce qu’il (l’eunuque) fait là ? Il n’est pas l’un des nôtres, il est différent. Ses coutumes, sa culture, ses vêtements, sa masculinité, tout est différent et « notre loi » déclare qu’il (en tant qu’eunuque) n’est pas le bienvenu parmi notre peuple.
Mais qu’en est-il de Dieu ? Nous devons poser la question : exclut-il l’eunuque ? A-t-il le même sentiment quant à l’appartenance et l’exclusion ?
Nous avons souvent considéré l’histoire de l’eunuque éthiopien comme un beau récit de conversion et de baptême. Je vous invite cependant aujourd’hui à regarder cette histoire sous un angle différent. Regardez et vous verrez une image de Dieu. Son amour s’affiche alors qu’il (Dieu) poursuit cet eunuque et l’accueille dans sa famille, lui donnant un lieu d’appartenance.
Voyez-vous comment Dieu envoie Philippe à l’endroit où il pourra croiser l’eunuque (Actes 8.26) ?
Regardez ensuite attentivement comment Dieu ordonne à Philippe de rejoindre le char. Philippe se met à courir. Je ne sais pas à quelle vitesse, mais il poursuit le char et le rattrape (Actes 8.29).
Cet eunuque est en train de lire le rouleau d’Ésaïe. Peut-être cherche-t-il à comprendre qui est Dieu ? Nous ne savons pas quelles questions traversaient le cœur de l’eunuque, seulement qu’il cherchait à comprendre les Écritures. La réponse de Dieu est d’envoyer Philippe. Alors que Philippe partage la bonne nouvelle de Jésus (Actes 8.35), l’eunuque pose une question importante qui a trait à l’adhésion à la famille de Dieu, à un lieu d’appartenance.
« Qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? » Faites une pause ici et réfléchissez : voyez-vous un obstacle qui empêche le baptême ? Et Dieu ? Actes 8.35 nous donne une réponse. Le char s’arrête et l’eunuque reçoit l’adoption dans la famille de Dieu.
Ce beau passage est plus qu’une belle histoire sur le baptême, c’est une image du cœur d’amour de Dieu pour chaque personne. Peu importe qui ils sont, il les poursuit, et il invite même ceux qui, à première vue, semblent trop différents pour être vraiment à leur place.
Dieu invite tout le monde à venir. Il aime tout le monde, le monde entier, dit Jean 3.16, et il a choisi de mourir pour chaque personne, oui, même pour ceux qui ne sont pas comme moi.
L’eunuque n’était pas accepté par le système religieux juif. Mais il est venu quand même.
Et cela me met au défi aujourd’hui. Si quelqu’un de différent entrait dans l’endroit où mon église locale se réunit chaque semaine, que trouverait-il ? Découvrirait-il un groupe de personnes qui lui diraient : « Cherches-tu Jésus ? Viens t’asseoir, tu es au bon endroit. Raconte-moi ton histoire… »
Récemment, j’ai lu cette citation de Bob Goff : « Nous ne devrions pas dire que tout le monde est invité si nous allons agir comme s’ils n’étaient pas les bienvenus quand ils viennent. »
C’est une déclaration qui réveille — avez-vous ressenti son impact ? Nous encourageons les gens à inviter leurs amis le jour du sabbat, mais si, lorsqu’ils arrivent, nous les ignorons et les excluons parce que nous n’avons rien en commun, ou qu’ils sont simplement trop différents, c’est un problème. La vérité est que l’interaction avec de nouvelles personnes peut être difficile. Nous devons travailler plus dur et pousser notre zone de confort hors d’atteinte. Il est tellement plus facile de parler et d’interagir avec des personnes que je connais et qui sont comme moi. Mais est-ce là ce que nous sommes appelés à faire ?
Nous devons nous demander honnêtement qui nous excluons peut-être alors que Jésus est mort pour eux aussi ? De plus, nous devons nous demander si nous avons le droit de le faire.
Dans Matthieu 7.7-8, nous lisons que ceux qui demandent, cherchent et frappent, recevront, trouveront et la porte s’ouvrira. Les chercheurs assidus ne se détourneront pas de Dieu, car c’est ce qu’il est. Il est un Dieu d’amour, qui s’intéresse à tous les hommes. Il a lancé une invitation à tous et attend notre réponse.
Notre Dieu n’est pas exclusif, il fait tomber les barrières et nous donne une famille, un lieu d’appartenance.
Peut-être avons-nous besoin de voir que la famille de Dieu n’a jamais été censée se limiter à des biscuits sablés. Elle comprend les biscuits aux pépites de chocolat, au double fondant, aux noix de macadamia, sans gluten, végétaliens et à pois (c’est un truc à goûter). Peut-être qu’au lieu d’ériger des barrières qui excluent ceux qui sont différents, nous devions dresser de plus grandes tables pour que tous ces biscuits forment un merveilleux plateau de délices.
De Sylvia Mendez, directrice des ministères de la femme et de la famille de la Fédération de l’Union australienne et pasteure des églises de Bayles et Berwick, dans le Victoria (Australie)
Source : https://actualites.adventiste.org/inclusivite-la-religion-est-elle-un-club-exclusif
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