78% des Français(es) estiment que le droit à l’avortement établi «à la libre demande de la patiente» serait une bonne chose, selon l’IFOP. Dans ce consensus, on observe néanmoins des nuances selon le genre, l’âge ou le niveau scolaire.
Est-ce qu’une femme «DOIT avoir le droit d’avorter librement», c’est à dire sans aucune condition ? 78% des Français(es) estiment que c’est le cas, d’après un rapport de sondage* de l’IFOP publié le 5 juillet à la demande de la Fondation Jean Jaurès. Tout à fait à l’inverse, 1% de la population estime qu’une femme «ne doit en aucun cas avoir le droit d’avorter». L’enquête a également conclu que 81% des français(es) valideraient l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution.
Les hommes seraient un peu moins enclins à penser qu’une femme doit avoir le droit d’avorter sans condition (75% d’entre eux) que les femmes elles-mêmes (81%). Par ailleurs, les 50 ans et plus y sont les plus favorables, à 84%, tandis que les plus jeunes interrogés (18-24 ans) sont également majoritaires mais plus réservés: 34% sont contre.
Une femme athée de plus de 50 ans ayant fait des études
«Note de lecture: 82% des athées estiment qu’une femme doit avoir le droit d’avorter librement.» En croisant les statistiques, on observe aussi d’autres nuances redondantes au milieu de ce consensus général. Le profil du citoyen français le plus en faveur de la levée de toutes conditions pour accéder à l’IVG serait donc une femme athée de plus de 50 ans, ayant un niveau scolaire supérieur au bac (84%), notamment en région rurale (81%) et un peu plus aussi si elle a déjà eu recours à l’intervention.
A l’inverse, les jeunes hommes dans les classes ouvrières et en statut d’employés seraient un peu plus hostiles à ce droit «à la libre demande de la patiente» (70%). Le fait d’avoir des croyances religieuses influe légèrement sur cette hostilité, à l’exception de l’islam: les musulmans sont 70% à s’opposer à une telle possibilité. 82% des catholiques la défendent, presque autant que les personnes sans croyances religieuses (84%). 1009 citoyens majeurs de tous horizons ont ainsi répondu à l’Institut français d’opinion publique les 28 et 29 juin. Les lois autorisent le libre avortement jusqu’à 14 semaines depuis le 2 mars (auparavant 12). Concernant les conséquences, en 2020, pour 92% des personnes interrogées par l’IFOP, «un avortement [laissait] des traces psychologiquesdifficiles à vivre pour les femmes».
De évangéliques.info
Source : www.evangeliques.info/2022/07/08/france-78-des-francais-estiment-que-le-droit-a-lavortement-devrait-etre-inconditionnel
*Rapport «Les Français veulent-ils constitutionnaliser le droit à l’avortement en France?» François Kraus, IFOP pour la Fondation Jean Jaurès, 5 juillet 2022.
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