Une photo et un commentaire publiés sur Facebook par le directeur de la Communication du siège administratif de l’Église adventiste en Argentine, Santiago Lopez Blasco, a connu une répercussion surprenante. Plus de 287 000 likes, plus de 15 000 commentaires et plus de 193 000 partages ont été enregistrés.
Le message a été posté par le pasteur adventiste sur ce fameux réseau social le mercredi 22 juillet 2015, après avoir reconnu une des joueuses de l’équipe argentine de basket dans les transports en commun à Buenos Aires. L’athlète rentrait des Jeux Panaméricains qui avaient eu lieu au Canada, où elle venait de gagner la 5° place de la compétition. “J’avais envie de dire à tous les passagers : ‘Mes amis, nous avons ici une athlète qui rentre au pays après nous avoir représentés. Elle ne gagne pas des millions, mais elle fait cela par vocation et par amour du sport. Applaudissons-la !’ Mais je n’ai pas eu ce courage… Mon trajet était court, et comme je n’ai pas l’habitude de prendre le bus, j’essayais de ne pas rater la station où je devais descendre.“, a-t-il écrit sur sa page.
Par contre, il a décidé de partager la scène avec ses amis sur Facebook, et a rappelé la comparaison faite par l’apôtre Paul entre la préparation d’un athlète pour obtenir la victoire et la quête de l’idéal du chrétien ( 1 Corinthiens 9.25). “Je la regardais et je me demandais : est-ce qu’il en va de même de notre engagement à gagner, un jour, la couronne de justice que Jésus donnera à ses enfants ?“, écrit-il.
Le succès de cette publication a été si grand qu’elle a fini par attirer l’attention des principaux canaux de communication argentins, comme par exemple le journal Clarín. Le jeudi suivant, la chaîne de télévision Canal 9 a organisé la rencontre entre la joueuse Paula Reggiardo et le pasteur adventiste.
Après l’interview en direct, Santiago a publié un nouveau message sur sa page Facebook pour remercier l’opportunité de connaître l’athlète et son époux. Il en a profité pour leur offrir le livre Viva com Esperanza (Santé et bien-être de Mark Finnley et Peter Landless, ndlr).
Dans son post, il affirme aussi qu’il est pas en mesure de répondre à tous les messages envoyés par les internautes, mais qu’il veut leur offrir un cadeau. Il a donc partagé un lien avec la version numérique de ce même livre donné à la basketteuse. “De tout coeur, je vous invite à le lire. Le grand défi qui occupe mon esprit maintenant est de savoir comment faire que cette belle occasion, apparue de manière inespérée, ne meure pas. Je pense qu’en lisant ce livre, cela n’arrivera pas“, conclut-il.
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- Le message publié par le pasteur adventiste, Santiago Lopez Blasco
“Je ne connais pas son nom, mais l’observer m’a fait réfléchir. Elle est monté dans le bus avec une valise et son sac à dos. Cela m’a surpris de voir une personne si chargée, mais j’ai vite compris pourquoi. C’est une athlète qui revenait d’une compétition. Son sac disait ‘Toronto 2015’ et sa valise portait cette étiquette apposée par les compagnies aériennes. Un passager à côté d’elle lui a demandé d’où elle venait. J’ai réussi à entendre qu’elle faisait partie de l’équipe argentine de basket féminin. Et elle a mentionné : ‘le seul match que nous avons perdu a été contre l’équipe qui a gagné la médaille’.
Elle était là, dans un bus, fraîchement débarquée après avoir représentée notre pays. De toute évidence, personne n’avait pu aller l’accueillir à l’aéroport pour la conduire chez elle. Il n’y avait sûrement pas eu de barrière de journalistes pour l’interviewer et filmer en direct son arrivée. Il n’y avait certainement pas eu foule pour la recevoir elle et ses coéquipières.
J’avais envie de dire aux passagers : “Mes amis, nous avons ici une athlète qui rentre au pays après nous avoir représentés. Elle ne gagne pas des millions, mais elle fait cela par vocation et par amour du sport. Applaudissons-la !’ Mais je n’ai pas eu ce courage… Mon trajet était court, et comme je n’ai pas l’habitude de prendre le bus, j’essayais de ne pas rater la station où je devais descendre.
J’imaginais combien d’heures, jours, semaines et années de sa vie elle avait dédié au basket. Et combien de choses elle avait délaissé pour prioriser le sport. Grâce à ces efforts, elles avaient remporté dignement la cinquième place dans un championnat, selon ce que j’ai lu sur internet.
En tant que chrétien, je me suis souvenu des paroles de l’apôtre Paul : “Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible (1 Corinthiens 9.25). Je la regardais et je me demandais : est-ce qu’il en va de même de notre engagement à gagner, un jour, la couronne de justice que Jésus donnera à ses enfants ? Mon admiration et mon respect pour cette joueuse de basket dans le bus, et pour chaque athlète qui se donne entièrement en sachant qu’elle ne gagnera jamais une fortune. Dans cette époque où il semble que la seule chose qui compte est d’avoir, accumuler, être connu coûte que coûte, il est émouvant de voir au moins une personne différente. Et cette différence ne réside non pas dans l’agitation pour avoir, mais dans l’essentiel, ÊTRE. Je n’ai pas pu parler avec elle, j’ai juste eu l’audace de prendre une photo et faire ce simple hommage.
Toute ma gratitude au Seigneur pour m’avoir parlé à travers elle et peut-être aussi avec toi qui lis cette expérience. Que Dieu nous bénisse et nous aider à prioriser ce qui est éternel, au-dessus de tout !”
Source www.revistaadventista.com.br
Traduction : Eunice Goi
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