Y a-t-il des moments où, en lisant la Bible, vous trouvez un passage familier et pensez, « waouh, je connais ce passage, mais que fait-il là ? » Voyez-vous, pendant des années j’ai donné des études bibliques sur le sabbat en citant plusieurs passages qui parlent de ce point. Un de ces passages sur le sabbat est Esaïe 58.13-14. Qui dit ceci :
« Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l’Eternel en le glorifiant, et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l’Eternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l’héritage de Jacob ton père ; car la bouche de l’Eternel a parlé. »
Une bonne habitude à prendre en étudiant la Bible est de regarder le contexte. Qu’est-ce qui précède le passage que je lis ? Comment sont-ils connectés ? Est-ce que la lecture des versets autour améliore sa compréhension ? Voilà ce que j’ai découvert.
Esaïe 58 commence par un appel au prophète Esaïe pour proclamer un message au peuple de Dieu et ne pas le retenir. C’est un message qui doit montrer au peuple de Dieu sa transgression et son péché. De tout évidence, Dieu est fâché avec son peuple et Il veut les replacer dans la bonne direction.
Le peuple de Dieu a péché, mais il a péché en cherchant Dieu, en cherchant la volonté de Dieu, en désirant faire ce qui est juste, en cherchant à garder les commandements de Dieu, en cherchant à prendre les bonnes décisions, et en faisant tout pour s’approcher au plus près de Dieu (verset 2). Il semble désirer de bonnes choses, mais quelque chose ne va pas.
Dans les versets 3 à 5, nous commençons à entrevoir ce qu’il y a dans le peuple qui pousse Dieu à appeler son prophète pour le corriger. Ils jeûnent pour être vus. Ils s’humilient eux-mêmes pour être remarqués. Leur jeûne ne conduit pas à l’adoration ou au service. Mais cela les conduit à être egocentriques (à faire ce qui leur plaît). L’adoration de la part de l’égocentrique le conduit à exploiter ceux qui l’entourent, à être et faire ce que lui pense qui devrait être fait. L’adoration de l’égocentrique conduit aux conflits avec quiconque ne pense pas comme lui. Une telle attitude amène Dieu à proclamer, « vous ne pouvez pas jeûner comme vous le faites aujourd’hui et espérer que votre voix soit entendue » (v 4b).
Sacrifice de soi pour un service de compassion (ou service pour une cause glorieuse)
Dieu définit le vrai jeûne dans les versets 6 à 8. Le jeûne que Dieu attend est le sacrifice de soi qui ôte l’attention de soi-même. Cela nous garde d’être enchaînés à l’obéissance à Dieu, comme des captifs qui luttent. Au contraire, cela nous mène à nous libérer des chaînes de l’injustice autour de nous et à mettre en liberté ceux qui sont oppressés. Ce jeûne nous enlève notre nourriture afin de la partager avec ceux qui ont faim. Il offre un abri aux pauvres et habille ceux qui n’ont rien. Il ne se détourne pas de ceux qui sont proches de nous.
Le Seigneur n’attend pas de nous de jeûner en pensant sans cesse à notre propre faim. Il n’attend pas que nous soyons des sacrifices mourants (voir Romains 12.1), nous plaignant constamment du fardeau excessif de l’adoration et de la dévotion.
Le désir de Dieu pour son peuple est qu’il expérimente la joie d’être un instrument de paix et d’amour, qu’il L’adore à travers l’aide qu’il peut offrir à ceux qu’Il a placés sur son chemin.
La guérison arrive par l’abandon de soi
Le résultat de la libération du service égocentrique et de l’adoration se manifeste ainsi :
- Notre lumière brille comme le lever du jour.
- Nous sommes guéris de notre adoration égocentrique.
- La justice nous montre le chemin.
- Nous savons que Dieu nous soutient lorsque nous Le servons de tout notre cœur.
- Dieu répond promptement à nos prières non égoïstes avec les mots « Me voici ».
- Dieu nous conduit sans cesse.
- Dieu répond à tous nos besoins-
- Notre corps est fortifié.
Dieu veut que nous soyons « comme un jardin bien arrosé, comme des sources d’eaux qui ne tarissent jamais » (versets 9-11)
L’adoration désintéressée pendant le sabbat
Lorsque nous arrivons aux deux derniers versets d’Esaïe 58, Dieu continue son message qui vise à détourner les cœurs de son peuple du service égoïste et centré sur soi. Alors que la plupart du chapitre s’applique à la vie de tous les jours, le Seigneur applique Son conseil à l’adoration du sabbat. Une attitude guérie de l’égoïsme pour être centrée sur le besoin des autres est ce qui motive le peuple de Dieu à célébrer la souveraineté de Dieu dans sa vie à travers le sabbat (versets 13-14).
Dans cette portion du chapitre, Dieu répond à son peuple avec trois « si » et trois « alors, et » qui s’appliquent spécialement à l’adoration du sabbat. Trois conditions et trois bénédictions :
SI tu retiens ton pied pendant le Sabbat pour ne pas faire ta propre volonté (self-service) versets 3-5.
SI tu fais du sabbat tes délices et l’honore (attitudes centrées sur les autres) versets 5-8.
SI tu honores le sabbat en ne suivant pas tes voies, en te livrant pas à tes penchants ni à de vains discours qui nous éloignent de but que Dieu a pour nos vies (verset 9).
ALORS tu mettras ton plaisir en l’Eternel (tu trouveras de la joie ne l’Eternel).
ET Dieu te fera marcher sur les hauteurs, hors des vallées du service écrasant
ET tu te réjouiras de l’héritage de Jacob.
Lorsque nous entrons dans les heures sacrées du sabbat, quel bagage apportons-nous ? Quelles attitudes restent dans nos pensées ? Est-ce qu’il y a quelque chose de notre travail quotidien qui spolie notre approche du sabbat ? L’adoration du sabbat ne commence pas au coucher du soleil le vendredi soir. Il commence avec la préparation de notre cœur en amont d’un jour que Dieu a mis à part pour célébrer la fin de son œuvre de création et de rédemption. Les rachetés ont choisi librement d’inviter Jésus à être le Seigneur de leur vie et de refléter l’amour qu’Il a pour nous en le Lui rendant dans l’adoration et le service.
Par Gaspar F. Colón
Source : www.adventistreview.org/
Traduction : par Corine Claus
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