La religion, sujet épineux au sein des familles
Selon un sondage Vivavoice pour l’organisme de prévoyance Ocirp, publié en exclusivité par le journal La Croix, le fait religieux est perçu comme un sujet qui « éloigne » au sein des familles.
Pour près d’un tiers des Français, la religion est un sujet de discorde qu’il vaut mieux éviter d’aborder en famille. C’est l’un des enseignements d’une enquête d’opinion publiée en exclusivité par La Croix ce 15 juin menée par l’institut Vivavoice auprès de 1 003 personnes pour l’organisme de prévoyance Ocirp.
Selon les résultats de cette enquête intitulée « La fa-mille en 2017 : état des lieux et vision prospective », si l’attachement à la famille reste très fort, les fondements de cet attachement ont changé.
Ciment de la famille
En effet, alors qu’il était admis, dans la famille traditionnelle, que les valeurs partagées et transmises par les aînés formaient le ciment de la famille, cela serait beaucoup moins le cas aujourd’hui. Au contraire, les valeurs au sens large, qu’elles soient politiques (49 %) ou religieuses donc (32 %) sont perçues comme des sujets qui éloignent les membres de la famille les uns des autres.
Ces thématiques rejoignent même, au titre des sujets épineux, les discussions autour de l’héritage ou des décisions liées à la prise en charge d’un parent âgé (42 %).
Fait religieux
Pour autant, note Arnaud Zegierman, sociologue et directeur associé de Vivavoice, « ce n’est pas la foi ou la pratique personnelle qui sont perçues comme épi- neuses à aborder, mais le fait religieux, et notamment les questions liées à la radicalisation ».
Les choix personnels et, donc la pratique religieuse, seraient à l’inverse laissés à une plus grande liberté individuelle.
« Les Français sont de plus en plus attachés à la famille mais ils se montrent pragmatiques et tolérants afin de la préserver. Ils reconnaissent que l’on peut avoir des valeurs différentes et préfèrent laisser de côté des sujets qui peuvent fâcher. Aujourd’hui, on n’est plus ensemble parce qu’on se ressemble : on est différent et on se ras- semble autour d’activités du quotidien, ou de centres d’intérêt culturels », conclut Arnaud Zegierman.
BIA (Bulletin d’Information Adventiste)
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