Notre dernier article a soulevé plusieurs questions auxquelles nous essayerons d’apporter certaines réponses pratiques: Comment rendre sa dîme? Sur quelle partie de nos biens devrait-on prélever la dîme?
1- Au-delà du don, notre motivation intérieure est importante
Loin d’être une taxe ou un impôt qui est une part obligatoire à remettre aux autorités des différents paliers gouvernementaux de nos pays pour le bon fonctionnement de différents services publics, la dîme demeure un acte volontaire qui fait appel à la motivation intérieure du cœur et non à l’obligation de la loi:
– Donner d’un coeur joyeux:« Que chacun fasse selon qu’il se l’est proposé dans son cœur, non à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement» (2 Corinthiens 9.7). Par ces propos, l’apôtre rappelle le fondement même de notre relation avec Dieu : pas de contrainte extérieure, toute action découle du cœur, d’un cœur rempli de joie.
– La proclamation de la bonté de Dieu : Dieu ne désire aucunement nos biens matériels et, encore moins nous déposséder. L’enjeu est ici celui d’une bonne proclamation de la bonté de Dieu. C’est ainsi que la remise de nos biens n’est qu’une partie de la reconnaissance de ce que Dieu nous accorde. La parole de Dieu souligne l’importance tout autant des sacrifices spirituels à Dieu que des biens matériels (Hébreux 13. 15-16).
– Le détachement et le désintéressement de la matérialité de la vie :
À l’exemple de David, nous devons toujours reconnaître la souveraineté de Dieu sur toutes choses (1 Chroniques 29.14), oublier les mérites de l’homme et délaisser toute forme d’action intéressée.
2- Sur quelle partie prélever la dîme rendue à Dieu? Salaire brut ou salaire net?
Plusieurs se demandent s’il est juste qu’une famille ayant pour seul revenu l’aide de dernier recours (le bien-être social) doive rendre sa dîme à Dieu. Ou encore s’il est approprié qu’un retraité qui a cotisé toute sa vie à un fonds de pension retourne sa dîme alors qu’il a déjà remis sa dîme?
– La dîme sur « le revenu et les acquis »: Bien qu’elle ne soit pas exemplaire dans tous ses aspects, la prière du pharisien (Luc 18.12) laisse présager que le revenu ne se limite pas seulement au fruit de notre travail, mais plutôt sur tout revenu ou toute entrée dans notre patrimoine. Notre salaire rentre dans cette catégorie. Mais quel salaire? Lors de nos déclarations d’impôts, la base de notre revenu taxable est notre revenu brut. Ainsi donc, pourquoi serait-il plus juste de prendre une base différente lorsque vient le temps de calculer la partie à rendre à Dieu?
– La dîme de « tout »: Abram donna la dîme de tout (Genèse 14.20). Le mot TOUT est une inclusion complète sans en soustraire une petite partie. C’est un tout qui revêt le même sens qu’un sacrifice entier représentant l’ensemble de notre être d’abord puis l’ensemble de nos acquisitions sans réserve. Il s’agit des produits de notre travail, tout type d’allocation, don ou avantage dont nous bénéficions.
– La dîme comme retour sur les dons reçus et reconnus comme bienfaits de Dieu. Nous lisons:« … et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras … Cette pierre, que j’ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras.» (Genèse 28.22). Les dons, les legs, les héritages ainsi que le revenu du bien-être social ou les bourses, sont compris dans ce groupe.
Rendre sa dîme est une très bonne chose, mais comprenons que Dieu recherche notre sanctification. Il veut que nous aimions notre prochain, que nous Je servions et que nous soyons remplis d’humilité!
Pr. Ngoy Kyala
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