La compassion : notre premier instinct ?
Juillet 2017. Storm, le golden retriever de Mark Freeley, se précipite dans l’eau le long de la côte de Long Island, dans l’État de New York, aux États-Unis. Tout d’abord, Mark ne sait que penser. L’instant d’après, il remarque un faon luttant pour rester à flot.
« Storm essaie de sauver ce bébé chevreuil ! » peut-on entendre Mark dire sur la vidéo de l’événement (1). Le chien attrape le faon dans sa gueule et le ramène sur la plage. Après l’avoir relâché, il pousse légèrement le petit et donne un léger coup de patte sur sa jambe, comme pour s’assurer qu’il est sain et sauf.
Des secouristes arrivent sur les lieux et transportent le faon dans une réserve naturelle locale. Selon eux, il se rétablira complètement. Et Storm est proclamé héros du jour !
Qu’est-ce qui a donc poussé Storm à secourir le faon ? Son propriétaire croit, en dépit des sceptiques, qu’il entre dans la nature d’un chien de secourir. « Son acte de sauvetage prouve que la situation du faon l’inquiétait », dit Mark (2).
Un article intitulé « Compassion : Our First Instinct », paru en juin 2013 dans Psychology Today3, suggère qu’« un ensemble croissant de preuves » tirées d’études impliquant tant des petits enfants que des animaux indique
qu’« à la base, les animaux et les êtres humains possèdent […] un “instinct compatissant” ». Apparemment, les scientifiques disent que même dans ce monde caractérisé par l’égocentrisme, la première impulsion des « adultes et des enfants, c’est de venir en aide aux autres ». Et nous en récoltons aussi des bienfaits personnels : en effet, il semble que la compassion non seulement hausse notre niveau de bonheur, mais améliore aussi la santé.
Des sociologues ont démontré que « la compassion est contagieuse » et que « les actes de générosité et de bonté engendrent davantage de générosité dans une réaction en chaîne de bonté » — un concept qui n’est pas nouveau pour la plupart d’entre nous.
Dans ce monde où règnent le péché et l’égoïsme, des actes terribles, la cruauté et le crime sont rapportés quotidiennement et dépassent tout ce qu’on peut comprendre… D’où vient donc cet « instinct » compatissant qui nous pousse à aider notre prochain ? Pour l’expliquer, de nombreux scienfitiques y vont des théories évolutionnistes de Darwin, mais les chrétiens adventistes, eux, se tournent vers quelqu’un d’autre.
Dans le sillage des catastrophes naturelles et d’autres tragédies, ils sont nombreux ceux qu’on loue en raison de leur bonté désintéressée et de leur héroïsme. Maints individus, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église, sont aux premières lignes pour aider les plus vulnérables. Mais pourquoi le font-ils ?
Peut-être parce qu’en chacun de nous peut résider – même dans une petite mesure – un reflet de la bonté de celui qui nous a créés à son image et dont le caractère est « amour ». En d’autres termes, tandis que nous regardons à Jésus et le contemplons dans sa Parole, nous pouvons insuffler l’espérance et manifester de la compassion — même sur cette planète enténébrée.
Nous n’habiterons dans un monde parfait qui reflète pleinement le caractère de Dieu que lorsque Jésus reviendra et nous prendra avec lui. D’ici là, prenons courage, car il est toujours parmi nous, incitant tous ceux qui sont ouverts à son Esprit à aider ceux qui sont dans le besoin.
Sandra Blackmer, Adventist World
1 www.washingtonpost.com/news/animalia/wp/2017/07/18/this- video-of-a-dog-saving-a-drowning-baby-deer-is-the-sweetest-thing-youll-see-all-day/?utm_term=.85e543ba0310.
2 www.nytimes.com/2017/07/18/nyregion/dog-rescues-a-drowning- deer-and-becomes-a-social-media-hero.html.
3 www.psychologytoday.com/blog/feeling-it/201306/compas- sion-our-first-instinct.
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