Le monde entier a reçu avec effroi la nouvelle de la prise de Kaboul par les talibans. Vingt ans après leur chute, le dimanche 15 août 2021, Kaboul est tombée aux mains des talibans, alors que le président alors en place, Ashraf Ghani, prenait la fuite. C’est dans ce climat d’incertitude que vit depuis le peuple afghan.
Au-delà de toutes les inquiétudes que ce changement de pouvoir implique dans le pays, notamment à l’encontre des femmes qui en 1990, n’avaient pas le droit de travailler (entre autres), se pose également la question de la présence des chrétiens sur le territoire. La peur de la persécution est très présente, si bien que beaucoup tentent de fuir le pays. Les évacuations se poursuivent à Kaboul, où de nombreux Afghans candidats à l’exil attendent à l’aéroport.
Selon un article de Release International en date du 16 août 2021, « toute personne identifiée comme chrétienne pourrait être tuée » désormais en Afghanistan. Des contacts chrétiens de Release International témoignent d’un climat «catastrophique» et de «grande peur », nous rapporte évangéliques.info. En effet, les talibans revendiquent leur projet de gouverner selon la charia, lois qui codifient à la fois les aspects publics et privés de la vie d’un musulman, ainsi que les interactions sociales. Certaines de ces normes sont incompatibles avec les droits de l’homme, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression, la liberté de croyance, la liberté sexuelle et la liberté des femmes (source Wikipedia).
En dehors de toute politique, c’est l’être humain dans son essence qui se sent menacé à travers ces événements qui se déroulent à des centaines ou des milliers de kilomètres de chez soi. Bon nombre aimerait agir, intervenir mais ne sait pas comment le faire. D’où la nécessité extrême de prier pour ce pays et sa population. C’est l’arme du chrétien la plus massive face aux atrocités de ce monde.
Si d’un côté, prier tout simplement peut paraître ingénu et bien peu de choses comparé au besoin d’action pour sauver les gens que requiert la situation, la Bible nous dit :
“Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et de trouver grâce pour être secourus au moment opportun.” Hébreux 4.16
Ne minimisons pas l’effet de la prière et surtout le pouvoir de Celui à qui nous l’adressons. L’effet de la prière ne se concentre pas sur celui qui la formule mais bien sur Celui auprès de qui elle est formulée. Lorsque nous prions, nous révélons effectivement notre incapacité à agir mais nous révélons aussi notre désir de laisser Dieu intervenir à notre place.
Face à notre incompétence à régler les problèmes du monde entier, et dans ce cas à assurer la sécurité de nos semblables en Afghanistan, faisons appel à Dieu par la prière. En toute humilité, avec sincérité et assurance, implorons que Dieu fasse tout ce que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes. Unissons nos forces dans la prière, et qu’ainsi la puissance de Dieu soit libérée. Si nos prières permettent de sauver une seule personne, cela aura valu la peine…
De Eunice Goi pour Adventiste Magazine
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