Les deux inconnus
Arnaud Beltrame, un nom qui restera dans les annales de l’histoire en ce qui concerne la bataille que mène la France contre le terrorisme.
Un homme simple et inconnu de la population en général est devenu en quelques jours un héros national. L’actuel président de la République française, Emmanuel Macron, a même déclaré que l’officier mérite le « respect et admiration de la nation toute entière ». Le mercredi 28 mars 2018 il a reçu les hommages nationaux dans la célèbre Cour des Invalides.
Pourquoi l’histoire d’Arnaud Beltrame nous touche-t-elle autant ? Au-delà du choc d’un nouvel attentat et de la mort d’innocents, ce nouvel épisode terroriste crée un émoi plus prononcé au point, pour l’état français d’offrir des hommages nationaux à ce lieutenant.
D’un point de vue extérieur, il pourrait être légitime de penser que le rôle de cet homme, en tant que policier, était de sauver les citoyens et de les protéger. Il était entraîné pour cela, c’était son « quotidien ». Pourtant, nous sommes touchés par son geste. En effet, même si c’était son rôle, il n’y était pas obligé. Il existait mille autres manières d’agir en faveur des otages. Mais lui a choisi spontanément, délibérément, et en première instance, de sauver Julie. Et c’est cela qui fait la différence. Il n’était pas obligé ! Ce qui fait que nos cœurs s’émeuvent et se remplissent de gratitude et d’admiration envers cet homme.
Seulement quelques heures ont suffi pour que sa personne soit magnifiée dans tout un pays. D’un geste extrême d’altruisme et de courage, celui qui aurait pu se cacher derrière des procédures a décidé de se mettre en danger pour sauver des vies. Malheureusement, notre « inconnu » ne rentrera plus le soir à la maison pour embrasser sa femme et lui demander comment était sa journée.
Un autre « inconnu » des Français a déjà proposé à ce pays (et même à la terre toute entière) son courage et son altruisme. Mais étrangement, il n’est pas glorifié par l’état ni par les médias comme Arnaud. Pourquoi ?
Il était celui qu’on dédaigne, celui qu’on ignore, la victime, le souffre-douleur. Nous l’avons dédaigné, nous l’avons compté pour rien, comme quelqu’un qu’on n’ose pas regarder. Essaie 53.2 (Bible en français courant)
Un homme de conviction
Deux personnes avaient déjà été tuées, ce fatidique 23 mars 2018, par le terroriste Redouane Lakdim, dans un supermarché à Trèbes. Il tenait alors en otage Julie, une caissière de 40 ans. Imaginons son désespoir en sentant la mort si proche, vu le sort déjà réservé aux deux autres. Elle savait à quoi cet homme était prêt. Il criait sa détermination à tuer. Pour elle, c’était pratiquement fini.
Tout à coup, la brigade de police spécialisée dans ce genre d’intervention arrive. Parmi eux, un homme, entraîné comme les autres à faire face au danger, entre dans ce magasin et constate la situation et surtout l’imminence de la mort d’une nouvelle victime.
C’est là que des personnes de conviction peuvent sortir du lot par rapport à celles seulement préparées matériellement et tactiquement.
Arnaud contre Julie
N’hésitant pas à mettre sa vie en danger, ce jeune homme fait à l’ennemi une proposition aussi ancienne que l’histoire de l’humanité : Je te donne ma vie en échange de celle qui est victime de ta méchanceté. La proposition est plus qu’intéressante. Une caissière en échange d’un policier spécialisé ? Bien sûr ! C’est donc Julie contre Arnaud.
Arnaud Beltrame, nous l’apprendrons par la presse quelques jours après, était un chrétien catholique engagé et reconnu par son entourage pour sa détermination à défendre le juste et protéger les innocents.
Jésus contre moi
Cette même détermination a été celle d’un plus haut gradé qu’Arnaud. Jésus, le fils de Dieu, a eu une détermination encore plus grande, en échangeant sa vie et sa splendeur parfaite contre les vies misérables et déchues par l’assaillant universel. Le fils de Dieu en échange des simples créatures humaines ? Bien sûr ! C’est donc Jésus contre moi.
« Or il supportait les maladies qui auraient dû nous atteindre, il subissait la souffrance que nous méritions » Esaïe 53.4 (Bible en français courant)
Nous n’étions pas dans ce supermarché avec un couteau à la gorge, mais nous savons dans notre for intérieur que nous sommes tout aussi en danger. Nous pouvons à n’importe quel moment sombrer dans un accident, une maladie, une défaillance quelconque de notre corps si fragile. Qui est à l’abri ?
Pire encore, nous pouvons sombrer dans le péché qui nous ôte la paix et nous montre la pauvreté de notre personne livrée à notre propre raison et à nos valeurs vacillantes. Malgré nos plus radicales intentions de nous améliorer, nous n’y arrivons pas. Et chacun sait, même s’il se cache dans les plaisirs et dans les philosophies humaines, sa conscience n’est pas vraiment en paix, son plaisir n’est pas plein. Il manque quelque chose. Et qu’attendre de l’avenir après la mort ?
3 heures, 33 ans pour la liberté
Arnaud a vécu trois heures de calvaires entre les mains de celui qui croyait faire justice. Sa propre justice puisqu’il propose par la force et la violence d’enlever le droit qui est donné à chacun de choisir qui adorer. Sa conception de la religion le pousse à vouloir éradiquer ceux qui ne pensent pas comme lui. C’est quand même contradictoire que celui qui croit suivre Dieu puisse faire autant de mal et ôter non seulement des vies mais aussi la liberté de choisir, pourtant une des premières garanties que Dieu a placées dès le jardin d’Éden.
Notre autre Héros, inconnu non seulement des Français mais d’une certaine majorité, a vécu 33 ans en otage sur cette terre pour redonner cette liberté de choix, liberté de pensée et surtout la possibilité se libérer des mailles du plus grand preneur d’otage de l’univers. Tous ceux qui comme Julie ont accepté l’offre du sauveur ont pu gratuitement obtenir une deuxième chance.
Quand Jésus arriva à cet endroit, il leva les yeux et dit à Zachée : « Dépêche-toi de descendre, Zachée, car il faut que je loge chez toi aujourd’hui. Luc 19:5 (Bible en français courant)
Le lendemain de Julie et le mien
Lui, agneau de Dieu, a été blessé tout comme Arnaud. Les blessures de l’un par l’épée, de l’autre par balle. Mais les blessures n’ont pas été la cause de leur mort. L’agneau sacrifié, qui représente le fils de Dieu, et le policier héroïque, ont été égorgés. Tel l’agneau préfigurant la venue du Messie, Jésus a été injustement sacrifié sur une croix, une morte horrible, réservée aux condamnés pour des crimes odieux. Et tout cela pour que des personnes comme Julie et moi puissions continuer à espérer.
Alors, quel sera l’avenir de Julie après cette prise d’otage traumatisante ? Dans le meilleur des cas, après une période de réflexion, de résilience, elle pourra reprendre une vie normale. Malheureusement, souvent les personnes victimes d’actes comme celui-là restent non seulement marquées, comme ont de la peine à redémarrer normalement dans la vie, parfois effondrées psychologiquement au fond de leur lit.
Par contre, l’avenir de celui ou de celle qui accepte le don gratuit de son Sauveur, spécialiste dans les prises d’otages par les péchés les plus difficiles, le Seigneur des Armées, est plein de paix, d’espérance et de confiance. Un choix libre, offert gratuitement, sans contrainte, par amour et avec l’assurance d’un avenir meilleur.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu mais qu’il ait la vie éternelle Jean 3.16 (Bible en français courant)
Le plus difficile : le choix
Arnaud a choisi de se mettre en danger pour sauver une vie. Jésus a connu la peur atroce de mourir en souffrance au point de suer des gouttes de sang. Pourtant il a choisi, délibérément, malgré tout son pouvoir, de remplir sa mission pour sauver le monde entier. Mais notre salut dépend d’une chose fondamentale. Notre capacité de prendre la plus grande et importante décision de toute une vie : accepter ou non cette offre du salut en Jésus !
Julie n’a pas lutté contre la proposition d’Arnaud, elle a pris la bonne décision pour continuer de vivre ici-bas. Et nous, quel décision prendre… pour là-haut ?
Le voleur vient uniquement pour voler, tuer et détruire. Moi, je suis venu pour que les humains aient la vie et l’aient en abondance. Jean 10.10 (Bible en français courant)
Photo : Wikipedia (Libre de droit). Par Mission numérique de la Gendarmerie nationale, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=67700881
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