Le mercredi 8 avril 2020, le quotidien suisse Le Matin publiait un article sur l’une de nos institutions, la clinique de La Lignière. Située dans le canton de Vaud, la clinique offre aujourd’hui 95 lits et se spécialise dans la réadaptation cardio-vasculaire, la rééducation neurologique, orthopédique et rhumatologique, les suites de traitements, la médecine interne et la psychiatrie. En constante évolution depuis 1904, La Lignière maintient ses valeurs de bien-être et qualité de vie. En cette période de crise de Covid-19, elle démontre une nouvelle fois ses qualités d’adaptation et de soin des patients.
Ci-dessous un extrait de l’article paru le 8 avril.
Pour lire l’article en entier, veuillez consulter le site du quotidien Le Matin à l’adresse suivante :
www.lematin.ch/suisse/clinique-vaudoise-met-ambiance-apaiser-esprits/story/31490841
Blouse blanche et masque bleu plaqué au visage, ces soignants montrent qu’ils ont le sens du rythme, mais aussi un mental à toute épreuve. Rythme de travail accru, contraintes sanitaires nouvelles: la clinique La Lignière, à Gland (VD) a dû elle aussi s’adapter en un temps record aux chamboulements provoqués par la pandémie.
Des animations spontanées, comiques et musicales résonnent depuis deux semaines dans les couloirs de l’établissement. «Cette vidéo a fait un joli buzz à l’interne, s’amuse Sophie Gertsch, responsable de la communication. Les gens se sont mis à les remercier et ont pu entrevoir le solide moral de l’équipe malgré la crise. Unis dans cette zone confinée, ils ont eu envie de désamorcer le stress par l’humour, de relâcher la pression. Car c’est beaucoup de travail et de réorganisation.»
Pour répondre à l’appel à la solidarité et désengorger les hôpitaux de la Côte, cette clinique de réadaptation dotée de 95 lits a dédié quatre zones aux patients atteints du Covid-19. Aujourd’hui, 29 lits leurs sont consacrés et 20 sont occupés. «Nous ne sommes pas équipés pour des cas aigus, précise Sophie Gertsch. Mais nous assurons le suivi des patients aux symptômes modérés ou qui sont en rémission.»
Guérir au son du violon et du cor des Alpes
Un aumônier chargé du service d’écoute et violoniste a bercé de sa musique mardi un étage devenu particulièrement silencieux depuis sa nouvelle affectation. «Dans ces moments difficiles, les paroles passent parfois par-dessus la tête. La musique, elle, touche directement les cœurs», relève Thierry Lenoir.
Léon et Elisabeth Dubey, âgés de 71 et 66 ans, admirent le spectacle offert dans leur chambre depuis leur lit. «C’est un rêve éveillé, on se sent privilégiés d’avoir droit à un interlude privé», sourit Léon Dubey sous son masque. Le couple, domicilié à Denges (VD) a été contaminé par le COVID-19 au cours d’une croisière dans les Caraïbes, avant d’être soigné à l’hôpital de Morges, puis transféré à la clinique.
«On a de la chance d’être soignés en Suisse, on est comme des petits coqs en pâte, poursuit le patient. Quand on voit qu’en France ou en Espagne environ 500 personnes meurent par jour dans les hôpitaux, nous, on est très bien.»
«Sans eux, je ne serais plus là»
La patiente domiciliée à Lavigny (VD) a été diagnostiquée positive au COVID-19 il y a huit jours. Après avoir reçu les premiers soins d’urgence à l’hôpital de Morges, elle a pu rejoindre la clinique La Lignière pour entamer sa convalescence. «Je suis partie en catastrophe aux urgences, j’avais de la peine à respirer, je toussais beaucoup, raconte Estelle Viret. Cet accord entre les hôpitaux par solidarité et par amour, je trouve ça magnifique. Sans cela, je ne serais plus là.»
Un peu plus tard, dans la journée, perchés à leurs fenêtres, les patients confinés ont pu assister à un second spectacle original. Olivier Meuwly, responsable technique des dispositifs médicaux, a fait raisonner son cor des Alpes dans la cour. «Je me suis dit que ça leur ferait plaisir, comme ils sont tout le temps enfermés dans les chambres, ça apporte de la gaieté», confie le mélomane.
De Laura Juliano
Extrait tiré de www.lematin.ch/suisse/clinique-vaudoise-met-ambiance-apaiser-esprits/story/31490841
Images : Antoine Bussy
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