D’homo à hétéro, l’icône du militantisme LGBT devient pasteur. Voici l’histoire de Michaël Glatze, homosexuel, fondateur du magazine Young Gay America et icône du militantisme LGBT.
Né à Tacoma en 1975 dans un foyer où sa maman chrétienne est très engagée, Michaël Glatze perd son père agnostique, d’un infarctus, à l’âge de 13 ans. Cette même année, il se sent homosexuel. Plus tard, à l’âge de 19 ans, il perd aussi sa mère. C’est à l’entrée à l’université, à l’âge de 20 ans, qu’il révèlera qu’il est homosexuel.
Grâce à ses talents, il devient éditeur au magazine gay XY. Il obtient une licence, au Dartmouth College, avec une spécialité en littérature anglaise et en écriture créative.
En 2004, il fonde le magazine Young Gay America (YGA), avec son compagnon Benjie Nycum, avec qui il entretiendra une relation de plus de 10 ans. Ce magazine se veut une « organisation poursuivant l’objectif de sauver des vies en aidant les jeunes homosexuels à comprendre leur importance dans la société ». Il produit aussi le célèbre documentaire Jim in Bold.
Michaël Glatze se rend dans les écoles pour sensibiliser les enfants, il est en quelque sorte le porte-parole LGBT devant les médias et les lobbies. Il devient une sorte de politicien en campagne constante pour le « droit des homosexuels ». Sans parler de sa bataille contre les croyants religieux.
Pourtant, un tournant se produit dans sa vie en 2004. Il ressent des palpitations cardiaques très fortes. Inquiet d’être atteint des mêmes problèmes cardiaques qui ont causé la mort de son père, il cherche de l’aide auprès des médecins. Les palpitations s’avèrent être dues à de l’anémie, causées par une maladie cœliaque.
Suite à ses graves problèmes de santé, il commence à se tourner vers Dieu, la Bible et la foi. Cela se manifeste notamment en 2007, dans un article paru sur l’organe de presse en ligne WorldNetDaily (WND), où il déclare ouvertement faire son second « coming out », ou un « coming-out à l’envers ». Il annonce alors qu’il ne « s’identifie plus comme un homosexuel ». Vu la position qu’il occupait à l’époque sur la scène américaine en faveur des droits LGBT, cette déclaration provoque un tremblement de terre dans la communauté LGBT. Il reçoit également une grande couverture médiatique pour d’autres publications ainsi que son ouvrage « Amazing Stories of Divine Intervention » (Incroyables histoires de l’intervention divine, ndlr).
Il parle alors de son expérience avec Dieu qui l’a amené à prendre la décision de « redevenir » hétérosexuel : « Je sens vraiment que Dieu m’a placé ici pour une raison. Même dans les temps difficiles des soirées nocturnes, des abus de drogues et de toutes sortes de choses – lorsque je me disais : ‘Pourquoi es-tu là ? Que fais-tu ?’ – il y avait toujours une voix avec moi. »
« L’homosexualité, diffusée à des esprits jeunes, est de par sa nature-même pornographique. Cela détruit les esprits influençables et rend confus leur sexualité en développement ; Je n’avais cependant pas réalisé cela, jusqu’à l’âge de 30 ans. »
« Cela est devenu tellement clair pour moi, l’homosexualité nous empêche de trouver qui nous sommes vraiment. Nous ne pouvons pas voir la vérité quand nous sommes aveuglés par l’homosexualité. »
« Au cours de mon expérience, faire de coming-out de l’influence de la mentalité homosexuelle a été la chose la plus libératrice, belle et étonnante que j’ai expérimenté dans toute ma vie. »
En 2011, après que Benoit Denizet-Lewis, un ancien collègue de Michaël de l’époque de la revue XY, publie son histoire dans le New York Times sous le titre « My ex-gay friend » (Mon ancien ami homosexuel, ndlr). Suite à cela, le producteur Gus Van Sant décide d’en faire un film sous le nom « Je suis Michaël ».
Mais son histoire ne s’arrête pas là. En 2013, le mariage de Michaël avec Rebecca tombe comme une bombe dans le monde LGBT. Il est la cible de nombreuses humiliations et moqueries, notamment sur le web. Ce mariage sera pour lui l’évènement le plus extraordinaire de toute sa vie, qui donne suite à un autre.
Michaël devient pasteur et travaille en tant que tel dans une petite ville du Wyoming. Du haut de sa chaire, il prêche et s’oppose aux différents styles de vie des homosexuels. Par rapport à son ministère, il déclare :
« Je suis maintenant pasteur d’une petite église dans le Wyoming, notre objectif de vie est notre ministère. Notre préoccupation est de propager la bonne nouvelle de l’Évangile pour atteindre et inspirer les gens. »
En 2015, « Je suis Michaël » est présenté au Sundance Film Festival, mais ne sera pourtant pas diffusé dans les salles de cinéma. Il sort aux États-Unis, deux ans plus tard, en janvier 2017.
La rédaction, inspiré de l’article paru sur Info.Chrétienne
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