Mardi dernier, séparés par des milliers de kilomètres, deux personnages ont partagé la première page de deux grands sites internet. L’un est pratiquement inconnu, l’autre est une des personnalités les plus célèbres de la planète, le Pape.
Ce dernier a déclaré, lors de la traditionnelle homélie à Sainte Marthe : « Comment je reçois la rédemption, le pardon que Dieu m’a donné, le fait de me faire fils avec son Fils, avec amour, avec tendresse, avec liberté, est-ce que je me cache dans la rigidité des Commandements fermés’, qui donnent un sentiment de sécurité, mais ‘ne te donnent pas la joie, parce qu’ils ne te rendent pas libre ? » (1) Citation tirée du très populaire site Radio Vatican.
Si je comprends bien, en analysant le contexte et selon ses dires, il y a différentes manières d’observer les commandements de Dieu, l’une d’elle caractérisée par la rigidité ne donne pas la joie mais nous rend prisonniers. Chacun peut avoir son avis et son interprétation de la Bible et des valeurs qui en découlent. Nous fêtons cette année les 500 ans de la Réforme. Nous entendons certains déclarer que la protestation est finie et que la réforme n’a plus lieu d’être. Contrairement à cela, je pense que le « Sola Scriptura » (la Bible comme seule règle de foi) n’a jamais été autant d’actualité. Je m’explique.
Nous n’avons jamais vu un monde autant assoiffé de spiritualité après des décennies de libéralisme, occultisme, capitalisme, matérialisme et tous les « ismes » qui placent l’homme au cœur de l’univers. Voici une société qui n’a pas trouvé la solution en elle-même, mais qui en même temps rejette l’Église, c’est-à-dire, son bâtiment, ses rites, ses traditions. Une société qui court après une spiritualité authentique, avide d’entendre des témoignages concrets, palpables et vérifiables d’expériences avec Dieu.
Cette recherche de sens doit être basée sur un socle solide, non pas sur des philosophies et théories avancées maladroitement par-ci et par-là. Ce socle solide, à mon humble avis, n’est autre que la Bible. Oui, la Bible, le livre le plus vendu au monde chaque année avec ses 25 millions d’exemplaires. Aucun autre ouvrage n’a jamais eu un tirage aussi important et constant au fil des siècles. Dans ce livre, on trouve les messages de Dieu donnés aux hommes (tels que Paul, Matthieu, Moïse, Luc et j’en passe), qui ont ensuite transmis ce message à tous les hommes. Mais il existe une particularité. Il existe une partie de la Bible qui a été écrite directement par Dieu : les dix commandements. Exode 31, verset 18 dit : « Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu ».
Franchement, je ne pense pas que la pratique des 10 commandements puisse varier d’une personne à l’autre, d’une interprétation à une autre. En eux se trouvent la protection de la vie dans le sens le plus profond. Ne pas tuer, ne pas voler, ne pas faire des déclarations mensongères, ne pas envier ce qui appartient aux autres, respecter son prochain, surtout sa famille. Il y aussi la protection de son besoin de relation spirituelle, grand besoin de l’être humain. Passer du temps avec Dieu (le sabbat), ne pas adorer des choses faites par les hommes, mettre à la première place le vrai Dieu de la vie. Comment vivre ces commandements autrement que comme ils sont écrits ? Plus encore, par quelles valeurs les remplacer ?
Comme je l’ai dit plus en haut, un autre article paru le même jour a confirmé mon opinion. C’est l’histoire de Vitor, (2) gardien de foot au Brésil. Son histoire a été publiée dans le journal le plus lu dans ce si grand pays. L’article commence carrément avec le quatrième commandement :
« Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. » Exode 20.8.
Le journaliste raconte l’histoire de ce gardien de foot qui avait tout pour briller dans la ligue 1 du football brésilien, mais qui a tout laissé tomber il y a quelques mois à cause de sa foi. En juillet 2016, joueur d’un club de deuxième division, Vitor s’apprête à rejoindre un club de première division, le désormais mondialement et tristement connu Chapecoense. Mais c’est à cette époque que Vitor découvre la Bible et ses commandements. Il est devenu adventiste et donc observateur du Sabbat. Ni son club de l’époque ni le futur club n’ont accepté cette nouvelle « contrainte » liée à la foi de ce talentueux joueur, alors il a renoncé à tout. Contrat en cours rompu et nouveau contrat annulé. Cela peut être considéré par radical par certains, une manière rigide d’aborder les commandements de Dieu.
Vitor assume et entre alors dans une période difficile de sa vie, professionnellement parlant, mais comme il le dit lui-même, avec une paix jamais ressentie auparavant et un réel sentiment de liberté. En décembre dernier, surprise. Pratiquement toute l’équipe de football de laquelle il devait faire partie s’il n’avait pas tenu ferme dans le respect des commandements, a été décimée dans un crash aérien. Loin de vouloir faire un quelconque commentaire sur son sort comparé à celui des autres membres de l’équipe, on peut tout de même comprendre qu’il a été « sauvé » une deuxième fois.
Dernier rebondissement en date, en début d’année, un club de première division du sud du Brésil, engagé dans trois compétitions différentes, a invité Vitor à composer le trio des gardiens de but de son équipe. Le club confirme accepter son respect du sabbat. Il est donc premier gardien titulaire pour les matchs qui ne se jouent pas le jour du sabbat.
Je ne sais pas vous, mais je vois là un clin d’œil de la part de ce Dieu qui a écrit de sa propre main les commandements. Vitor a été strictement fidèle à ce qui est écrit dans la Bible, sans compromis, sans nuance. Cela lui a valu d’être critiqué et perçu comme un fanatique, limité dans sa manière de vivre sa foi. Cela lui a même coûté sa carrière… pour un temps. Car Dieu récompense la fidélité de Ses enfants.
Alors oui, je pense que les commandements de Dieu rendent les personnes libres de choisir, de vivre pleinement, de réellement aimer les autres et de faire du bien autour de soi. Comme Jésus l’a dit lui-même, dans l’évangile de Jean au verset 15 : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements ».
(1) Sur la déclaration du Pape : http://fr.radiovaticana.va/news/2017/02/06/pape_françois__se_laisser_re-créer_par_dieu_pour_partager_sa_plénitude/1290671
(2) L’interview du jouer Vitor (en portugais) : https://esporte.uol.com.br/futebol/ultimas-noticias/2017/02/05/ausente-contra-o-atletico-pr-goleiro-rival-se-divide-entre-fe-e-profissao.htm
Photos : Pixabay et noticias.adventista
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