Comment ces créatures peuvent-elles nous rappeler notre mission ?
Ici, dans le Maryland, nous sommes à quelques jours de l’émergence, selon certains, de billions de cigales. Ces insectes émergent de sous la surface tous les 17 ans, pour le plus grand plaisir des entomologistes locaux et des créatures qui s’en nourrissent, et pour la plus grande terreur du reste d’entre nous.
Le cycle des cigales
Leur cycle, qui les voit émerger tous les 17 ans, les voit sortir du sol pour grimper sur la structure verticale la plus proche d’elles (les arbres, dans la plupart des cas) afin d’accomplir la mission qui leur assurera une place dans le règne animal. Du haut d’un grand perchoir, elles chantent, remplissant l’éther de leurs appels hurlants pour trouver un partenaire. Une fois qu’elles ont trouvé celui ou celle que leur petit cœur désire, elles font ce qu’il faut pour mettre au monde des petites cigales.
Du haut des branches balancées par les nouvelles feuilles vertes, la cigale femelle pond ses œufs. Et lorsque sa progéniture éclot sous la forme de petites nymphes grinçantes, elle plonge des hauteurs protégées vers le sol et commence à s’y enfouir. Et elle y restera pendant encore 17 ans. Non, les cigales n’hibernent pas pendant cette période, mais leur rythme de vie ralentit jusqu’à devenir un rythme d’escargot, alors qu’elles se déplacent, mangent et vivent dans l’attente du prochain retour à la lumière du jour.
Ma relation avec les cigales
J’étais relativement nouvelle dans le Maryland la dernière fois que ces créatures sont apparues. En Californie, où je vivais auparavant, nous n’avions rien de tel. Voir ces très gros insectes ramper, esquiver leur crissement sous les pieds alors que je marchais dans les parkings et sur les trottoirs, c’était comme vivre un film de science-fiction. Mon fils, qui n’avait qu’un an à l’époque, devait être surveillé de près lorsqu’il était dehors, de peur qu’il n’en attrape une pour l’examiner de plus près ou pour la goûter. Lorsque nous avons finalement passé leur saison, j’ai constaté avec soulagement que 17 ans, c’était très loin.
Mais nous revoilà. En un clin d’œil, 17 ans ont passé et tant de choses ont changé. Les cigales émergeront plus tôt que lors des cycles précédents car le sol est plus chaud en raison du changement climatique. Les iPhones n’existaient pas lors de la dernière émergence, alors cette fois-ci, nous avons la possibilité de photographier et de modifier les images des insectes avec nos téléphones avant de les poster sur les médias sociaux. Mon fils, l’enfant qui, il y a 17 ans, essayait d’écraser des cigales à mains nues, part pour l’université cet automne et ne se soucie guère du cycle de vie des cigales. Le temps passe.
Leçon sur le cycle de la cigale
Où serons-nous dans 17 ans ? Serons-nous encore là pour accueillir ces créatures ? Seul le Père connaît la réponse à cette question. Mais s’il en est ainsi, y aura-t-il plus de croyants en son Fils attendant avec impatience son retour ? Aurons-nous fait notre part pour apporter l’espoir de sa venue à ceux qui en ont besoin ? Ou bien certains d’entre nous se retrouveront-ils cachés dans les profondeurs du pays de la complaisance, loin de la lumière ?
De Wilona Karimabadi, rédactrice adjointe des revues Adventist Review et Adventist World
Source : https://www.adventistreview.org/the-circle-of-cicada-life
Traduction : Tiziana Calà
Laissez votre commentaire