Quarante-cinq Adventistes du 7° Jour, étudiants universitaires de toute l’Europe, se sont réunis dans une ferme néerlandaise pour traiter des questions de justice sociale, et en particulier la crise des réfugiés sur le continent.
La rencontre, organisée annuellement par l’Union des églises Adventistes Des Pays-Bas, encourage les jeunes Adventistes avec études supérieures, à réfléchir sérieusement aux rôles de la théologie et de l’église dans la société contemporaine.
La rencontre du 8 au 10 avril 2016 à la ferme de Ter Aar, aux Pays-Bas, cherchait plutôt à créer un échange plus que de trouver des réponses “à écrire noir sur blanc”. Ce qui a poussé les étudiants à se confronter à certaines questions difficiles que se pose l’église aujourd’hui.
Aulikki Nahkola demande “À qui revient cette responsabilité : aux responsables de l’église ou à chaque membre individuellement ?“Un étudiant chrétien d’Iran, Mehran, a ouvert le débat lors du thème “Nous ne pouvons pas regarder ailleurs : l’église et la justice sociale”, en partageant son histoire.
Mehran a raconté avoir quitté son pays pour étudier et pratiquer sa foi. Toutefois, il a passé de durs moments lorsque son grand-père est décédé. Loin du reste de sa famille, Mehran a fini dans un camp de réfugiés à Leiden, aux Pays-Bas. Mehran a raconté comment à plusieurs moments de désespoir, alors qu’il avait la sensation que personne ne se souciait de lui, il a pu se tourner vers Dieu.
“Peu importe les circonstances, Dieu sera là à vous attendre“, dit-il aux étudiants réunis.
Aulikki Nahkola, une bibliste du Newbold College en Angleterre, a exploré ce que la loi de l’Ancien Testament disait au sujet des citoyens vulnérables et la façon dont cela pourrait être utilisé pour créer un système éthique Adventiste.
“Les Adventistes, avec leur fort regard sur la loi, sont particulièrement bien équipés pour développer une théologie de la justice sociale“, dit-elle.
Elle a également fait remarquer que la Bible indique clairement que les membres d’église doivent prendre soin des “veuves, des orphelins et des étrangers” (Exode 22.21-22) et demande si cela est encore applicable à la société contemporaine.
“Si oui, où commence cette responsabilité : les responsables de l’église ou chaque membre individuellement ?” demande-t-elle.
Les étudiants, dont plusieurs fréquentent des universités publiques, ont aussi réfléchi à comment construire des relations divines avec leurs camarades de cours. Un participant, Daniël Muller, raconte avoir projeté de créer un “forum adventiste” comme moyen d’entrer en relation avec les autres universitaires. L’idée d’un forum a été alors discutée lors de la rencontre.
“J’ai vraiment apprécié connaître Public Campus Ministres (Ministère du Campus Public)”, dit Muller, une étudiante en philosophie. “J’ai réfléchi pendant un bon moment à comment je pourrais plus m’impliquer avec les autres étudiants de mon université, tant dans des actions sociales que dans un engagement intellectuel“.
Tihomir Lazic, un professeur de Newbold qui supervise Public Campus Ministres pour la Division Trans-Européenne de l’Église Adventiste, qui inclut les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, a décrit la rencontre comme “réellement rafraîchissante et stimulante intellectuellement“.
“Je suis heureux d’avoir eu l’opportunité de rencontrer et interagir avec des étudiants si intéressés et prêts à s’engager dans une action présente en faveur des autres“, dit-il. “Ce fut un plaisir et un privilège“.
Source www.adventistreview.org Par Tom de Bruin
Traduction : Eunice Goi
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