- 8 mai 2017
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Les dirigeants de l’Eglise Adventiste du Septième Jour en Argentine se sont engagés à corriger certaines choses et à prendre un nouveau départ après qu’un juge fédéral ait récemment décidé de poursuivre en justice certains d’entre eux, de même que le directeur d’ADRA pour le pays et deux anciens responsables de l’université Adventiste dans le pays, suite à des accusations d’importation illégale présumée d’appareils électroniques non déclarés dans ce pays d’Amérique du Sud.
Avant sa démission, dans un message vidéo publié le 17 février dernier et largement diffusé sur les réseaux sociaux et dans les églises locales du pays, Carlos Gill Krug, alors président de l’Union de Fédération d’Argentine, a officiellement réagi à cette information qui venait de tomber et a partagé les étapes que l’église régionale a entreprises pour se conformer aux exigences de la procédure légale et pour éviter de futurs problèmes pour l’église.
« Dès que l’information a été connue il y a quelques mois, le président de l’université et le vice-président en charge du développement ont démissionné afin de faciliter l’investigation, » a indiqué Gill Krug. « L’église a également mis en place deux comités distincts – un comité interne et un autre externe – pour examiner de manière spécifique les évènements qui ont posé problèmes, considérer nos procédures actuelles, et déterminer qui serait reconnu responsable. »
Depuis, Gill Krug, le trésorier de l’union et le directeur d’ADRA pour le pays ont démissionné afin de laisser la porte ouverte de telle sorte que l’église se refasse et qu’elle puisse avancer, alors qu’eux mêmes consacreraient tout leur temps à faire face aux exigences légales de cette affaire, a indiqué l’agence de presse de la Division Sud Américaine le 22 février.
Le message de l’ancien président d’union a été enregistré et publié un jour après que les principaux médias du pays aient révélé la preuve qui a amené – après une investigation de sept mois – le juge fédéral du district de Campana, Adrián González Charvay, à poursuivre les dirigeants Adventistes présumés impliqués. Tard jeudi 16 février, l’information circulait, générant des milliers de commentaires dans les éditions en ligne d’au moins deux journaux nationaux et d’autres médias.
Cette difficulté pour l’Eglise Adventiste en Argentine a débuté en juillet 2016 lorsqu’à l’occasion d’un contrôle inopiné au port d’entrée de Zarate à Buenos Aires, les douaniers ont découvert que le contenu de deux containers venant des Etats Unis et destinés à l’Université Adventiste de River Plate ne correspondait pas aux documents de déclaration en douane. Les containers étaient au nom de la Fédération Adventiste du Septième Jour d’Argentine, l’entité légale à but non lucratif de l’église dans le pays.
Dans son message vidéo, l’ancien dirigeant de l’union avait demandé aux membres de saisir l’occasion de cette situation embarrassante pour faire l’expérience de la repentance personnelle et collective ainsi que du renouveau.
« C’est un moment où nous devrions prendre le temps de réfléchir, » a dit Gill Krug. « Lorsque nous commettons des erreurs, il est essentiel de les reconnaitre humblement, d’accepter entièrement nos responsabilités, et nous détourner de nos mauvaises voies. »
Ce message vidéo se donnait aussi beaucoup de mal pour rassurer les membres d’église au sujet de la détermination de l’organisation à faire éclater la vérité.
« Notre église doit – et veut – clarifier cette situation, a dit Gill Krug. « Pourquoi ? Parce que c’est la seule façon dont nous pouvons réclamer les bénédictions de Dieu et regagner la confiance de la communauté, » a-t-il expliqué.
Bien entendu, alors que l’on mesure encore l’étendue des retombées de ce qu’on appelle le « Container gate » et que la procédure judiciaire se poursuit, de nombreux membres d’église et de sympathisants croient que l’image de l’église en Argentine a été affectée.
« Si nous perdons notre réputation, que nous restera t-il ? » a écrit quelqu’un s’identifiant comme un membre d’église préoccupé.
Ses commentaires font écho à l’histoire de l’Eglise Adventiste en Argentine. Après des décennies au cours desquelles l’église a été considérée comme une secte dans un pays à majorité Catholique, l’église s’est lentement forgé une image d’organisation proposant un système éducatif ainsi que des services de santé et des produits diététiques de grande qualité. Dans un quartier chic de Bueno Aires, la Clinique Adventiste de Belgrano propose régulièrement des traitements de qualité supérieure à des acteurs, des sportifs et des politiciens bien connus. A quelques heures au nord, le Centre pour Style de Vie Sain dirigé par l’église est régulièrement fréquenté par des chefs d’entreprise influents ainsi que par des personnalités de la télévision et du gouvernement qui viennent profiter des programmes de gestion du stress et des programmes pour cesser de fumer.
Dans son communiqué officiel, l’Eglise Adventiste du Septième Jour en Amérique du Sud a réitéré son engagement à encourager la prise de responsabilité et à procéder à tout changement nécessaire permettant d’éviter des telles situations malheureuses dans l’avenir. l’Eglise Adventiste en Amérique du Sud a également souligné que conformément à ses valeurs, elle ne tolèrera pas d’irrégularités ou aucune sorte d’illégalité.
« L’église [en Amérique du Sud] regrette profondément la difficulté que notre communauté religieuse confronte actuellement en Argentine, » indique le communiqué. « [Nous] défendons des valeurs éthiques et morales basées sur la Bible et qui entre autres choses, nous demandent de nous conformer à la loi du pays. Nous réitérons le fait que nous coopérons totalement avec les autorités en charge de cette affaire. »
Suite à la démission des dirigeants de l’union, le Comité Exécutif de l’Union de Fédérations d’Argentine a élu le président de la Fédération Centrale d’Argentine, Darío Caviglione, nouveau président de l’union, et le trésorier de la Fédération du Sud de l’Argentine, Raúl Kahl, nouveau trésorier de l’union.
Marcos Paseggi, correspondant Adventist Review
Traduction: Patrick Luciathe
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