Dominik, après six ans au service des églises de Renens et de Lausanne, tu as été nommé, pour la deuxième fois, pasteur de l’église d’Yverdon. Comment vois-tu ton retour dans cette communauté ? Le vois-tu plutôt comme un avantage ou un handicap ?
Après ces six belles années passées à Renens et à Lausanne, retourner dans l’église d’Yverdon est un plaisir, car c’est une communauté motivée et prête à s’engager dans l’évangélisation, dans le domaine social, et d’autres domaines. Pour moi, c’est un avantage. Car, le fait que je connaisse passablement de membres est un gain de temps et d’énergie : ensemble nous pouvons rapidement voir nos différents dons, nos fonctionnements et arriver à une certaine homogénéité. Je suis d’ailleurs reconnaissant pour l’accueil très chaleureux de l’ensemble de l’église lors de mon arrivée au début du mois de septembre.
Un autre avantage est évident : c’est d’être pasteur d’une église qui se trouve à proximité du lieu de mon domicile. C’est plus facile pour avoir des contacts avec des associations, différents organismes, les collègues des autres communautés religieuses, etc. C’est aussi un avantage pour Christine à mes côtés et pour mes filles Sarah et Émilie, pour que nous puissions partager le plus possible.
Avez-vous déjà des projets pour le début de cette année ecclésiale ?
La salle polyvalente de l’église d’Yverdon a été transformée en 2011 et constitue un lieu idéal pour organiser des rencontres. Nous avons reçu Jean-Paul Lagarde, médecin et théologien, qui a mené du 7 au 14 novembre 2015 une série de conférences présentant le livre de l’Apocalypse comme un message d’espoir. Il a abordé des thèmes actuels tels que l’écologie et la mondialisation.
L’église d’Yverdon, très intéressée, s’est fortement mobilisée. Nous avons aussi eu une superbe semaine de prières avec John Graz sur le thème « Et la promesse s’accomplit ». John Graz a présenté des messages percutants et actuels. A ces deux occasions, l’église était quasi pleine, et parmi l’assemblée, on pouvait compter plusieurs non-adventistes.
D’autres projets en vue ?
En mars 2016, nous distribuerons à Yverdon le livre de Roberto Badenas « Rencontres inoubliables ». Dans la période avril-mai nous organiserons une série de conférences avec John Graz, pour aboutir en automne 2016 à une grande fête spirituelle avec les 120 ans de l’église d’Yverdon. En 2017 nous pensons réinviter Jean-Paul Lagarde.
Autrement, la jeunesse nous tient également à coeur, car nous accueillons une dizaine d’enfants entre 7 et 13 ans. Un autre aspect très important est le projet de rencontrer toutes les personnes qui ne fréquentent plus l’église depuis un certain temps.
Dominik, tu t’es vu confier une autre mission : celle d’aumônier à l’EMS du Flon? Comment vis-tu ce nouveau défi ?
C’est un nouveau ministère qui me remplit de joie. J’ai découvert à travers le personnel de l’EMS le Flon des personnes formidables avec une grande gentillesse et une grande empathie. Ces
personnes viennent d’horizons différents mais le respect est de mise dans la collaboration. Être en contact avec les 25 résidents est passionnant, je découvre des expériences de vie très touchantes. Je suis en contact avec une dame de 102 ans qui a un sens de l’humour très développé et qui me fascine. Je suis également impressionné par la qualité de résilience que développent les résidents. Leur sourire, malgré les épreuves de vie, est un exemple pour nous. Nous avons tous les jours une méditation et, sur les 25 résidents, entre 7-9 personnes viennent régulièrement pour ce moment de partage. Je pense encore à une résidente qui m’a dit : « J’ai beaucoup souffert dans ma vie, mais je suis très heureuse à l’EMS le Flon depuis un peu plus d’un mois que je suis là, car tout le monde est gentil avec moi ».
Je salue le bon travail de Bruno Duarte mon prédécesseur. Et je remercie David Jennah, Alexandre Gasser et Caroline Boscacci de me permettre de vivre ce nouveau ministère.
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