Dans la vie, nous devons tous traverser des épreuves. Et dans ces moments, nous nous rendons souvent compte que nous manquons particulièrement d’espoir. Nous tentons généralement de résoudre nos problèmes le plus rapidement possible, et dans notre course et notre désir de tout régler, nous prenons des décisions à la hâte qui ne sont pas toujours les meilleures.
Inversement, lorsque nous faisons face à des difficultés, celles qui ne peuvent se résoudre que par la foi, nous devrions nous vêtir de la patience qui produit de l’espoir, puis attendre dans la confiance qu’une solution viendra, non pas au moment de notre choix, mais au moment que Dieu aura choisi (Hébreux 11.1, Colossiens 1.5). Et ce moment choisi par Dieu peut se traduire en espoir, parce qu’il transcende la solution isolée, impliquant plutôt un processus.
Dans le Nouveau Testament, et surtout pour l’Apôtre Paul, la notion d’espoir n’est pas liée à une vertu isolée ou aléatoire; c’est un processus, une clé et un élément de liaison à la foi et à l’amour. Dans le message de l’Évangile, il s’agit d’une chose qui se construit, c’est-à-dire que l’espoir est un processus. Une fois ressuscité, Jésus se donne à nous par son Esprit, nous permettant de surmonter patiemment toute résistance à l’amour inconditionnel entre nous au sein de la communauté chrétienne et nous assurant de la vie éternelle avec lui.
Dans Romains 5.3-5, Paul a écrit que « nous nous glorifions même dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience, et la patience la vertu éprouvée, et la vertu éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné. » (Ostervald) Ici, l’espoir, loin d’être une vertu isolée, apparaît comme le résultat de la patience. Il est fondé sur l’amour que Dieu a déversé sur le croyant. Au sens très large, la souffrance devient un élément clé dans ce processus graduel qui mène à l’espoir. Et ultimement, l’espoir n’est pas qu’une notion ou une définition. Pour Paul, l’espoir est une personne : Jésus (1 Thessaloniciens 1.3)! L’espoir est produit par l’Évangile comme action salutaire pour une personne. Ainsi, il joue un rôle pratique et liant dans l’Évangile de pair avec la foi activée par l’amour (Romains 5.3-5, 1 Corinthiens 13.13).
Pour ceux qui ne connaissent pas Jésus, l’espoir est une vertu qui permet de prendre sur soi et de se tirer d’affaire par ses propres moyens. Cependant, lorsque les capacités humaines échouent, lorsqu’une personne, par exemple, tombe en phase terminale ou sait qu’elle va bientôt mourir, que reste-t-il? La Bible offre une réponse claire à cette question : sans Jésus, nous vivons sans espoir.
D’un autre côté, si vous êtes l’enfant de Dieu, votre espérance est sûre. Vous pouvez trouver du réconfort les jours de tristesse. Dans la maladie ou la persécution, vous avez l’assurance que Dieu est aux commandes.
L’espoir que nous avons en Christ vaut pour le présent et l’avenir. C’est un ancrage solide et digne de confiance, car il est fixé à Dieu, dont les promesses sont éternelles.
L’Ancien et le Nouveau Testament disent que le fondement de l’espérance a toujours été la pleine confiance du croyant en la fidélité de Dieu envers les promesses qu’il a faites à ses enfants par le processus des promesses et de l’espoir.
En résumé, l’espoir n’est pas une vertu isolée, mais un élément qui fait partie d’un tout, qui consiste plus précisément en la justice de Dieu (Galates 5.5), qui a ultimement été révélée dans l’Évangile (Romains 1.17). Il s’agit d’un processus qui résulte des tribulations, des épreuves, de la foi et de la patience (Romains 5.3-5), et qui mène à une pleine confiance en la puissance salutaire de l’Évangile, Jésus lui-même étant le centre de ce salut.
Jésus est notre espérance.
De Melchor Ferreyra, directeur des ministères personnels de la Division interaméricaine des Adventistes du Septième Jour
Source : www.interamerica.org/fr/2022/02/le-chemin-vers-lesperance
Traduction par Marie-Michèle Robitaille
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