Cela s’appelle la rue quintessentielle européenne : un étroit couloir pavé et jonché de petites voitures, plongé dans une architecture austro-hongroise. Je déambulais dans ces avenues roumaines lors d’un voyage d’évangélisation au cours duquel je devais tenir l’une des 2000 réunions d’évangélisation organisées par l’Union Roumaine à travers tout le pays.
Mon ami pasteur et moi-même sommes entrés dans une petite librairie cachée entre des boulangeries, des friperies et des pharmacies. C’était plein de livres, à la fois familiers et aux titres étrangers. On y trouvait aussi des produits de santé issu d’une autre culture. Mais c’était clairement une librairie adventiste, localement connue sous le nom de Librairie Sola Scriptura. J’ai salué 2 employés, j’ai acheté un Hymnes et Louanges contenant les chants que j’étais en train d’apprendre, puis nous avons continué notre chemin.
Plus tard cette semaine-là, une course m’amena dans ce même quartier. Mon ami et moi-même avons visité un autre type de magasins. A la recherche d’un objet spécial à apporter à ma famille, mon ami m’aida à chercher parmi les vêtements traditionnels posés sur les étagères. Dans ce même magasin, j’ai remarqué des libres qui m’étaient familiers, des brochures avec le visage de Jésus. Un assortiment de livre sur une étagère juste derrière la caisse. Nous trouvions dans un autre centre d’influence, celui-ci géré par un membre adventiste qui mélange les affaires commerciales et sa passion spirituelle.
J’ai été présenté à la propriétaire du magasin en tant qu’évangéliste des Etats-Unis invité pour les conférences. J’ai parlé avec elles des rencontres qui avaient lieu dans toute la ville. Elle expliqua à mon interprète, le visage radieux, avec un grand sourire, qu’un de ses clients avaient décidé de se baptiser lors de l’un de ces rencontres. Un autre client à qui elle donnait des études bibliques avait aussi pris cette décision, il voulait également se faire baptiser.
La différence frappante entre ces deux magasins, tout du moins de ce que j’ai pu voir, était leur affluence. Moi et mon compagnon étions les seuls clients dans la librairie adventiste – implantée au cœur de la communauté – qui propose des livres comme L’Europe sécularisée et l’Occident orthodoxe, Le manuel de l’Eglise adventiste et bien d’autres ouvrages totalement étrangers au passant lambda. Le magasin de vêtements, au contraire, était désarmant avec ses articles, des produits du quotidien. La porte était constamment ouverte par les locaux, entrant et sortant, tournant la tête et tendant l’oreille en écoutant notre discussion sur des sujets spirituels.
Une présence institutionnelle est importante. Servir nos membres et nos communautés avec des livres et des ressources est une part importante du travail de l’église. Et peut-être qu’il existe des gens dans cette ville qui augmentent leur connaissance de Dieu et de Son message de la fin grâce à cette petite librairie de la rue pavée.
Mais en cet après-midi pluvieux en Roumanie, le message a été très clair à mes yeux. La plus puissante influence vient des gens comme vous et moi, qui font chaque jour quelque chose pour leur apporter Jésus.
Le ministère de proclamation est aussi important. Vous n’avez qu’à demander au monsieur qui est venu d’Italie jusqu’en Roumanie, dans sa ville natale, pour des vacances. Son voyage a coïncidé avec les deux semaines d’évangélisation où nous proposions des rencontres juste à côté de la maison de sa famille. Nous avons tous deux reconnu que Dieu avait un projet pour lui en orchestrant son emploi du temps de manière à ce qu’il puisse apprendre de nouvelles vérités dans sa langue natale. Il a d’ailleurs exprimé sa reconnaissance à Dieu pour ce rendez-vous divin. Mais c’est le travail personnel – s’approcher des gens avec un esprit rempli de compassion et d’un amour désintéressé – qui donne à notre message le pouvoir de toucher les esprits et le cœur de ceux qui l’entendent.
De choses incroyables sont en train de se passer en Roumanie. Les orateurs, qui avaient été invités pour l’occasion, sont rentrés chez eux en Amérique, en Australie et dans d’autres pays d’Europe, avec plein d’histoires témoignant de l’action de Dieu durant cette campagne d’évangélisation. Mais les plus grandes histoires attendent sûrement d’être racontées un jour dans l’Eternité. Des histoires de gens ordinaires comme vous et moi. Des gens qui mêlent le sacré avec le mondain et se réjouissent de voir des vies changées pour l’éternité.
Source http://www.adventistreview.org/church-news/story-the-sacred-with-the-mundane
Par Jarod Thomas
Traduction : Eunice Goi
Photo : Ciprian Savischi
Laissez votre commentaire