La loi sur la reconnaissance d’intérêt public des communautés religieuses a été rejetée par les habitants du canton de Neuchâtel par 56% des voix le 26 septembre 2021. Les communautés évangéliques, qui attendent une officialisation depuis 20 ans, n’auront pas de reconnaissance publique pour l’instant.
Les habitants du canton de Neuchâtel ont refusé la loi sur la reconnaissance d’intérêt public des communautés religieuses à 56,3% des voix lors du référendum le 26 septembre, rapporte Swissinfo.ch. La population neuchâteloise préfère pouvoir se prononcer, le cas échéant, pour chaque demande de reconnaissance d’une communauté religieuse.
Les évangéliques ont déposé une demande en 2002
Les Eglises de la Fédération évangélique neuchâteloise devront encore attendre pour être reconnues. Elles ont déposé une demande en 2002. Il faudrait pour cela qu’un référendum soit favorable à la reconnaissance religieuse sur critères, à la suite d’une demande d’au moins 30 députés du Grand Conseil. L’officialisation demandée pourrait alors être appliquée.
Depuis 80 ans, seules les Églises protestante réformée, catholique romaine et catholique chrétienne bénéficient de cette reconnaissance. Les communautés juives, présentes dans le canton depuis plus d’un siècle, ainsi que les communautés musulmanes et des autres religions n’ont pas non plus de statut officiel.
«Un symbole d’intégration»
La loi sur la reconnaissance d’intérêt public des communautés religieuses avait été adoptée par le Grand Conseil en septembre 2020. Elle prévoit que les communautés religieuses soient reconnues par l’Etat dans la mesure où elles entrent dans certains critères. Cette officialisation ouvre aussi des droits à certaines subventions étatiques et à une exonération d’impôts. Mais pour Olivier Favre, pasteur du Centre de vie à Neuchâtel, l’une des principales communautés évangéliques du canton, «il ne s’agit pas d’une question matérielle, mais plutôt d’un symbole d’intégration dans la société d’aujourd’hui», rapporte Cath.ch.
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