La perte de mémoire et le déclin de la santé du cerveau ne sont pas inévitables et ne doivent pas survenir à cause de la vieillesse. Il est tout à fait possible d’être mentalement alerte et de continuer à apprendre, à raisonner et à avoir de la mémoire jusqu’à un âge avancé.
Les choix de mode de vie ont un impact capital sur la santé du cerveau. Certaines domaines qui favorisent la santé du cerveau sont un sommeil adéquat, le contrôle des risques médicaux comme le diabète et l’hypertension, une nutrition correcte (par exemple, réduire la consommation de sucre), l’interaction sociale, utiliser et exercer son cerveau, et non des moindres, l’exercice.
LA MALADIE D’ALZHEIMER
L’Alzheimer est une maladie progressive pour laquelle il n’y a aucun remède, mais certains médicaments peuvent retarder les symptômes. C’est un désordre cérébral qui rétrécit le cerveau et abîme les neurones. Les cellules cérébrales perdent leurs connexions, leurs fonctions et finissent par mourir.
L’hippocampe, une partie du cerveau vitale dans le traitement de l’information et de la mémoire, est peut-être l’une des premières zones du cerveau à être endommagée dans la maladie d’Alzheimer.
Les changements qui se produisent dans le cerveau peuvent conduire à des fonctions altérées dans de nombreux domaines de la vie de la personne. Ils incluent la mémoire et l’attention, la pensée et le raisonnement, la prise de décision, l’accomplissement des activités de la vie quotidienne (prendre son bain, s’habiller, manger) et des changements de personnalité et de comportement (variations d’humeur, dépression, confusion, désorientation). Il y a une progression observable de la maladie d’Alzheimer du niveau pré-clinique aux stades léger, modéré et sévère, culminant par la mort. La maladie peut être causée par le mode de vie ou des facteurs environnementaux et génétiques.
L’INFLAMMATION
L’inflammation est étroitement liée à un mauvais état de santé général qui impacte négativement la santé du cerveau. Beaucoup de personnes sont familiers avec l’inflammation aiguë et la réaction défensive du corps à l’infection et à la blessure (par exemple le mal de gorge, la douleur et l’œdème après une blessure, les réactions allergiques). Il y a aussi l’inflammation cachée dont on ne ressent pas obligatoirement les effets et qui peut devenir chronique. Le coupable, l’inflammation chronique, peut être un facteur contribuant à développer de nombreuses maladies chroniques comme le diabète, le cancer, l’asthme, les maladies cardiaques, la démence et les maladies auto-immunes.
Le terme « démence » se réfère à la perte de capacités cérébrales comme le raisonnement, le souvenir, la réflexion et le langage. Les personnes atteintes de démence peuvent perdre les fonctions normales dans leurs vies quotidiennes. Les symptômes de la démence peuvent être identifiés à travers toute une gamme de maladies et d’états de santé. La maladie d’Alzheimer est l’une des maladies les plus communes comportant des symptômes de démence : la mauvaise santé du cerveau peut impacter le développement de la maladie d’Alzheimer.
L’inflammation est liée à une mauvaise santé du cerceau et à la maladie d’Alzheimer.
COMMENT L’EXERCICE AFFECTE-T-IL LE FONCTIONNEMENT DU CERVEAU ?
L’exercice stimule la neurogenèse, c’est-à-dire la formation des cellules nerveuses et leurs connexions dans le cerveau. Les cellules nerveuses traitent et transfèrent les informations dans une partie du système nerveux qui comprend le cerveau et la moelle épinière. Un autre bénéfice important de l’exercice est la circulation de l’oxygène dans le cerveau.
L’exercice physique est aussi sensé accroître le facteur neurotrophique dérivé du cerveau, un autre bénéfice important. Qu’est-ce que le facteur neurotrophique dérivé du cerveau ? C’est une protéine spéciale fabriquée dans le cerveau et la moelle épinière. Voici quelques composantes de la fonction du facteur neurotrophique :
- Il aide les neurones (les cellules nerveuses) à survivre en soutenant leur croissance et leur maturation.
- Il soutient le flot d’informations d’un neurone à l’autre, améliorant ainsi la fonction et l’activité synaptique (la connexion nerveuse).
- Il améliore la fonction de l’hippocampe, une partie du cerveau qui traite les capacités cognitives comme la mémoire, les émotions et l’apprentissage. Le facteur neurotrophique est vital pour l’hippocampe car, d’après des études effectuées sur ce sujet, il facilite sans doute le traitement de la neurogenèse (la formation de nouvelles cellules) dans cette zone du cerveau. La neurogenèse crée des cellules nerveuses et des connexions entre elles.
L’exercice sert de médiateur entre la fonction cognitive et le cerveau en stimulant et en augmentant la quantité du facteur neurotrophique produit par le cerveau.
Un lien probable existe entre la déficience du facteur neurotrophique et la schizophrénie, la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs, la maladie d’Alzheimer et la démence en général.
Par ailleurs, la pratique raisonnée de l’exercice physique, en étant suivi si besoin par un professionnel, permet de réduire les phénomènes d’inflammation chronique par l’émission d’hormones anti-inflammatoires et par là peut contribuer à une meilleure santé du cerveau.
L’exercice est donc un facteur du mode de vie qui peut réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer et stimuler la croissance de cellules cérébrales nouvelles.
D’autres facteurs positifs comprennent :
- Se nourrir d’aliments d’origine végétale (fruits, légumes, huiles saines comme l’huile d’olive extra vierge, pain et pâtes à base de céréales complètes), utiliser du lait écrémé, consommer peu de viande rouge, de poisson, de volaille et de laitages.
- Surveiller et recevoir des traitements pour les maladies comme le diabète, l’hypertension et le taux élevé de cholestérol.
- Éviter de fumer.
- Consommer régulièrement de l’eau et d’autres liquides le matin et tout au long de la journée. L’apport de liquide est important pour l’hydratation et un corps sain. L’eau constitue 60% du poids corporel et maintient l’équilibre hydrique du corps. Cette composante du sang aide au transport de l’oxygène et des nutriments aux cellules. Particulièrement l’eau chaude, aide à dilater les veines, ce qui améliore la circulation sanguine. L’apport hydrique recommandé commence à 1,5 litres. Les hommes ont besoin de plus d’eau que les femmes pour un fonctionnement optimal du corps. L’eau, la tisane, les jus de fruits, la soupe, les fruits riches en eau et les légumes (pastèque, baies, orange, pamplemousse, mangue, ananas, tomate, laitue et concombre) sont tous pris en compte dans l’apport hydrique.
Ces comportements sont bénéfiques à la santé du cerveau et à la fonction cognitive en conjurant et en retardant potentiellement le début de la maladie d’Alzheimer.
Ma mère est atteinte d’Alzheimer et de ce fait, je risque de développer la maladie. Aussi fais-je consciencieusement et délibérément de l’exercice et porte attention aux autres recommandations qui peuvent modifier les facteurs de risque de l’Alzheimer.
Sans être totalement garanti, l’exercice peut grandement aider à éviter ou retarder cette maladie.
De Lynnis Chandler
Source : https://actualites.adventiste.org/lexercice-peut-proteger-le-cerveau-contre-le-developpement-de-maladies-comme-lalzheimer/
Traduction : Patrick Griffith
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