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LIBRAIRIE À BELGRADE

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Les Adventistes, rejetés par les librairies en Serbie, ont ouvert leur propre librairie près de l’église orthodoxe.

La librairie Knigogolovka devient un centre d’influence dans une société qui se méfie du protestantisme.

Des livres des Adventistes du Septième Jour ont rempli les étagères des librairies ordinaires dans la capitale de la Serbie depuis environ six ans. Quand les magasins ont commencé à rejeter les livres l’année dernière, les dirigeants de l’Eglise se sont inquiétés.

Aucun des propriétaires de magasin n’expliquerait pourquoi ils avaient changé d’avis. Les dirigeants de l’Eglise soupçonnent l’implication secrète de l’influente Église orthodoxe serbe.

La solution? Ouvrir une librairie.

Mais Knigogolovka, située dans le centre de Belgrade, n’est pas juste n’importe quelle librairie.

Entre les fournitures scolaires tels que des sacs à dos, des crayons et des cahiers sont nichées des éditions en langue serbe de livres tels que La Tragédie des Siècles écrit par la co-fondatrice de l’Église Adventiste Ellen G. White et The Lost Art of Thinking par le médecin adventiste Neil Nedley. Le magasin, qui a ouvert à la fin Février, est situé à proximité d’une école primaire et juste en bas de la route où se trouve l’une des plus grandes cathédrales orthodoxes du monde, l’Eglise de Saint Sava.

La librairie Knigogolovka devient de plus en plus un centre d’influence dans une société qui se méfie du protestantisme, dit Djordjija Trajkovski, président du de l’Union Européenne du Sud-Est de l’Église Adventiste, dont le territoire comprend la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine et le Monténégro.

“Lorsque les parents entrent dans notre librairie pour acheter des fournitures pour leurs enfants, ils sont attirés par nos livres,” a dit Trajkovski en conduisant à la librairie deux journalistes adventistes en visite le vendredi. “Ils déclarent souvent qu’ils ont jamais vu ce genre de livres dans une autre librairie en ville.”

Il a été appuié par Klea Radovic, la femme d’un pasteur, qui travaille comme vendeuse à la librairie. Elle a dit que de nombreux clients se précipitent dans la librairie pour des fournitures scolaires, mais certains s’attardent à regarder les livres et ils poussent souvent des exclamations d’étonnement quand ils se rendent compte que les livres visent à améliorer la santé physique, psychologique et spirituelle.

Une grande vente

Mais certains clients veulent juste rester seuls. Radovic a parlé d’un homme qui a pris un livre sur l’étagère et parcouru une partie de celui-ci. Ensuite, il l’a remis et a pris un autre.

«Je pensais qu’il allait tout simplement quitter le magasin sans rien acheter, mais il a acheté huit de nos livres», dit-elle. ” Il n’était pas intéressé par la conversation. Il avait une attitude « je regarde simplement » et était très calme. Mais ensuite, il a pris les huit livres. ”

Elle a dit que The Lost Art of Thinking était le best-seller de la boutique et que La Tragédie des Siècles était aussi un article prisé et régulièrement en vente.

Des étagères sous le comptoir du magasin étaient bordées de copies de La Tragédie des Siècles le vendredi.

Le livre est particulièrement populaire en raison de sa couverture, qui décrit comment des événements modernes tels que le rôle des États-Unis en tant que superpuissance ont été prévues par Ellen White il y a plus d’un siècle, a dit Dragan Pejovski, directeur de la maison d’édition adventiste EuroDream, située à l’extérieur de Belgrade.
C’est lui qui a émis l’idée d’ouvrir une librairie et il est à son service en tant que gestionnaire.
Il a dit que le magasin avait déjà atteint le seuil de rentabilité et qu’il cherchait d’acheter le lieu une fois son bail de deux ans expiré. Le loyer de la première année d’un montant de 8750 US$ a été presque couvert par un don privé d’un membre d’église en Australie, tandis que la maison d’édition a couvert le reste avec ses bénéfices.

“Nous recevons des commentaires biens et positifs des gens qui achètent des livres chez nous», a déclaré Pejovski.

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5 livres vendus par jour
Le magasin vend une moyenne de cinq livres par jour, alors que le record de livres vendus en un jour était de 10.

Pejovski a comparé les ventes du magasin à celle des évangélistes de la littérature locale, mentionnant qu’un couple l’avait appelé récemment pour lui annoncer avec joie qu’ils avaient vendu 15 livres au cours du mois passé.

Pejovski est déjà en train d’élaborer des plans pour ouvrir une deuxième librairie à Novi Sad, la deuxième plus grande ville de Serbie, située à environ 90 kilomètres au nord de Belgrade.

Knigogolovka – dont le nom est un jeu de mots tiré des mots serbes pour “livre” et “crayon” et peut également être lu comme “La chasse aux livres» – n’est pas la seule librairie adventiste à avoir eu du succès dans la Division Trans-Européenne de l’Eglise, qui comprend la Serbie ainsi que 21 autres pays. A Copenhague, la capitale du Danemark, le magasin Coup de Main est en plein essor avec un mélange de livres, articles de seconde main et un café, a déclaré Victor Hulbert, directeur de la communication pour la division.
“Ca crée des ponts et des amitiés», a déclaré Hulbert, qui a visité Belgrade avec un journaliste de Adventist Review cette semaine. “Il attire également un grand nombre de personnes. Les réfugiés viennent en car il y a des vêtements de seconde main de bonne qualité, et les Danois arrêtent pour une boisson et un livre. ”

Coup de Main est un tel succès qu’un deuxième magasin a été ouvert récemment dans le nord du Danemark et des plans sont déposés pour ouvrir un troisième dans la ville de Daugård, où se trouve Vejlefjordskolen, le collège des Juniors Adventistes.

Les dirigeants de l’Église ont pas l’intention d’ajouter des vêtements de seconde main à la librairie Knigogolovka à Belgrade, bien que deux magasins de vêtements de seconde main ont été récemment ouverts en Bosnie et qu’ils sont en plein essor, a dit Trajkovski.

Il a dit que Knigogolovka allait intégrer un nombre croissant de titres d’EuroDream, qui produit 25 à 30 titres par an et a publié environ 150 titres depuis son ouverture en 2010. Une salle au deuxième étage du magasin va être convertie en une salle pour les séances de dédicaces et la présentation de nouveaux livres. Des produits alimentaires sains pourront également être ajoutés aux étagères du magasin.

Knigogolovka répond non seulement à un besoin dans la société, mais aussi dans l’église, a dit Trajkovski.

“Nous avons un bon éventail de livres, mais nous ne sommes pas très bons à en faire de la publicité,” a-t-il dit.

Traduit par Ingé Marzochinni.

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