Le projet de loi adopté en novembre 2018 ne nécessitait que la signature du Président.
Le 3 janvier 2019, l’une des premières actions administrative du nouveau Président du Brésil, Jair Bolsonaro, fut de signer le projet de loi 2,171/2003. Ce projet, qui sera publié au Journal Officiel du 4 janvier, traite de la gestion des examens et de la fréquentation des élèves qui n’assistent pas aux cours pour des raisons religieuses et de liberté de conscience. Le 1er janvier 2019, Jair Bolsonaro a prêté serment en tant que 38ème Président du Brésil.
Le projet de loi, rédigé par le Sénat, a reçu « l’approbation définitive » le 27 novembre 2018 et ne nécessitait que la signature du Président. Maintenant que le Président a signé le document, on s’attend à ce que ce projet soit inclus en tant qu’article 7-A dans les directives de la législation nationale en matière d’éducation.
Ce que le projet implique
Les dirigeants pour la liberté religieuse en Amérique du Sud ont déclaré que, en pratique, les élèves qui fréquentent les écoles publiques ou privées et qui observent le jour de sabbat disposent désormais d’un instrument juridique qui leur garantit la liberté religieuse et de conscience. « Le texte prévoit le droit, pour les élèves, à tous les niveaux d’étude, à l’exception du niveau militaire, de sauter les examens ou les cours prévus leur jour de culte et alors que leur foi vient en contradiction avec eux. »
La Commission de la Constitution, de la Justice et de la Citoyenneté (CJC), qui a examiné le projet de loi, a inclus des alternatives pour les instituts scolaires qui accordent ces exceptions. Parmi les options mentionnées, il existe la possibilité d’avoir des examens ou des cours de remplacement et l’opportunité d’offrir d’autres dates pour répondre aux exigences des cours. Sont également prévus des projets de recherche de remplacement, avec des sujets, des objectifs et des échéances définis par chaque établissement scolaire.
Une victoire pour la liberté religieuse
Erton Köhler, Président de l’Eglise adventiste en Amérique du Sud, a déclaré que ce nouveau développement représente une occasion pour ceux qui observent un jour de repos d’exprimer leur gratitude. « Je pense que c’est un miracle », a-t-il affirmé. « Nous avons devant nous plus de liberté pour être fidèles à nos croyances. Nous ne le ressentons pas comme un outil pour combattre ; mais nous voyons plutôt que notre cause – dans notre cas l’observance du sabbat – a été reconnue.
Helio Carnassale, le directeur de la Division de l’Amérique du Sud et du Département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse (PARL) a déclaré que cette approbation constitue une grande victoire pour la liberté religieuse, en particulier pour les milliers d’élèves qui observent ce jour de repos. Il a également rendu hommage à ceux qui ont contribué à atteindre ce résultat. « Au fil des années, beaucoup y ont contribué, y compris des représentants et des dirigeants d’églises », a-t-il affirmé, citant certains d’entre eux par leur nom.
Les dirigeants des églises ont expliqué qu’il est difficile de déterminer avec précision combien d’élèves bénéficieront de cette nouvelle loi. Cependant, un chiffre associé au projet de loi est révélateur.
« La dernière enquête menée par le Ministère de l’Éducation a révélé qu’environ 100.000 élèves qui observaient le sabbat ont passé l’examen national des lycées au Brésil. »
Cet article se base sur une histoire publiée sur le site de la Division de l’Amérique du Sud.
De Felipe Lemos, Division de l’Amérique du Sud et Adventist Review
Traduit par Tiziana Calà
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