L’OSTÉOPOROSE – UNE MALADIE DE FEMMES ?
J’ai 64 ans. Tous les ans, j’amène ma femme à la clinique pour qu’elle passe un test de densité minérale osseuse. Elle me dit que les hommes courent également le risque de faire de l’ostéoporose. Est-ce vrai ? Je croyais que cette maladie n’affectait que les femmes.
Nous sommes des créatures merveilleuses ! Bien que nos os puissent paraître solides et inusables, les tissus osseux subissent une régénération et une dégradation continuelles. Ce processus dynamique continu conserve nos os sains et forts. L’ostéoporose survient lorsque les os deviennent plus poreux, plus minces. La densité et la qualité des os étant réduites, ils se fragilisent.
L’ostéoporose affecte non seulement les femmes, mais aussi les hommes. Les individus les plus à risque sont les femmes asiatiques et caucasiennes ménopausées. On s’est davantage concentré sur les tests de dépistage et le traitement chez les femmes, bien que des données montrent que les hommes subissant une fracture de la hanche soient deux à trois fois plus susceptibles que les femmes de mourir dans l’année suivante la fracture. En raison de telles données, on s’est mis à considérer les tests de dépistage chez les hommes pré- sentant un risque accru d’ostéoporose.
Quel est donc votre risque d’ostéoporose ? Il est important de le connaître, surtout en ce qui concerne les hommes, car chez eux, il passe souvent inaperçu. Le vieillissement constitue le risque le plus fréquent. Autre risque : un antécédent de fracture des os après l’âge de 50 ans. Certains troubles et conditions endocriniens ajoutent au risque d’ostéoporose, dont des taux bas de testostérones, de même qu’une glande thyroïde et une glande parathyroïde trop actives.
Les maladies intestinales inflammatoires et la maladie cœliaque (intolérance au gluten) peuvent augmenter le risque d’ostéoporose. L’utilisation prolongée de corticostéroïdes peut causer l’amincissement des os. Un autre facteur additionnel de risque pour les hommes : le traitement du cancer de la prostate, lequel cible souvent la réduction des androgènes (c’est-à-dire de la testostérone). La consommation régulière d’alcool et le tabagisme augmentent le risque d’ostéoporose.
Un faible poids corporel et une perte de taille font partie des facteurs de risque accru. Nous avons tendance à ignorer ces choses, et pourtant, il ne le faut pas. Il est aussi important d’être au courant de nos antécédents familiaux, lesquels peuvent constituer en eux-mêmes l’indication d’un risque accru.
UNE PERSPECTIVE INTÉRESSANTE SUR LES HABITUDES ALIMENTAIRES
Dans cette rubrique, nous parlons souvent de l’importance de faire de l’exercice pour maintenir une bonne santé. L’inactivité est un important facteur de risque dans le développement de l’ostéoporose. Que ce soit pour la santé du cerveau, du cœur, ou même des os, l’exercice joue lui aussi un rôle important dans le maintien d’une santé optimale. On dit que l’exercice est le facteur de longévité le plus important.
L’heure est venue de faire de l’exercice ! Ainsi, l’ostéoporose affecte les hommes et les femmes. Les hommes pré- sentant des facteurs de risque devraient passer un test de densité minérale osseuse (DMO) et une absorptiométrie biénergétique à rayons X (ABX). Ces tests permettent d’évaluer le risque d’ostéoporose, ainsi que l’efficacité du traitement. Au nombre des mesures préventives générales supplémentaires, mentionnons la prise de 1 000 mg de calcium chaque jour (légumes verts tels que le chou kale et le brocoli, produits laitiers faibles en gras); 1 000 UI de vitamine D par jour; de l’exercice quotidien, dont la marche et l’entraînement aux poids. Votre médecin peut recommander des médicaments tels que les bisphosphonates, lesquels ralentissent la dégradation et l’amincissement des os.
LA SANTÉ N’EST PAS, EN GÉNÉRAL, UNE QUESTION DE CHANCE
Ne manquez pas de discuter de votre risque avec votre médecin. Il pourra guider vos examens de dépistage et le traitement, au besoin.
Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la Santé de la Conférence générale.
Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la Santé de la Conférence générale.
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