En plus de traiter les affaires administratives de l’église, les dirigeants de l’UFB ont à cœur de travailler de concert à l’unité de l’église, thème souvent évoqué lors des temps forts spirituels de cette assemblée. Visiblement ému par l’accueil chaleureux reçu des frères et sœurs de France, de Belgique et du Luxembourg, le pasteur Claude Richli, Secrétaire Associé à la Conférence Générale et invité de l’AGO, a retenu toute l’attention de l’assemblée lors de son message délivré à l’ouverture du sabbat. Il s’est adressé sans détours à l’église, en l’encourageant toutefois avec énergie à retrouver l’unité parfois perdue.
« Dans Jean 17 Jésus prie son Père de garder ses disciples par son nom, de les préserver du malin et de les sanctifier par la vérité afin qu’ils soient unis comme Jésus et le Père sont unis.
Depuis 2004, nous sommes entrés dans l’air post-vérité, ou dit-on post-factuel. En 2016 cette expression est devenue la plus usitée de l’année. La culture politique tend de plus en plus à orienter la pensée vers les sentiments plutôt que sur les faits. En résumé, la société d’aujourd’hui préfère croire en n’importe quoi, comme par exemple en la théorie de la terre plate.
Dans Romains 1 aux versets 21 et 22 il est dit que « puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ».
L’environnement dans lequel nous vivons est devenu toxique. Le peuple de Dieu doit s’accrocher à la vérité, la parole de Dieu qui sanctifie. Ephésiens 4 versets 4 à 6 nous exhorte à l’unité de l’église. Ici le texte est clair, pas de place au doute, pas de vérité post-factuelle ou de spéculations philosophiques.
Le plus grand enjeu de Dieu est que l’église soit finalement unie. Depuis le 4ème siècle, l’église apostolique en occident et orthodoxe en orient, a fabriqué une unité truquée en régnant en pouvoir absolu au point que la devise courante durant des siècles fut : un roi, une foi, une loi. C’est en fait la contrefaçon de l’ennemi de ce que Paul a écrit : un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême.
L’histoire du monde se poursuit avec l’arrivée de multitudes de courants et de mouvements tels que : sectes en tous genres, guerres de religion, humanisme (l’homme sans Dieu), communisme, et mondialisation. Aujourd’hui tout le monde s’incline au même autel de la consommation et du matérialisme. La révolution numérique et internet sont des moyens efficaces pour organiser ce courant. L’église est ébranlée dans son unité.
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Même les merveilles de la technologie et de la communication servent à certains pour se battre contre d’autres, et défendre par exemple leurs thèses théologiques. Malgré ses progrès techniques l’église n’est toujours pas unie.
Rappelons-nous que nous avons été appelés à une seule espérance, que nous recherchons tous la même chose : le salut éternel et le retour de Jésus le plus vite possible.
Dans Ephésiens 4 au verset 14 il est question des vents de doctrines soufflant sur le peuple de Dieu. Voyons quels sont les cinq types de vents de doctrines identifiés par Mark Finley :
1) Le vent qui sème le doute : Il a débuté son œuvre dans le jardin d’Eden avec Eve et le serpent. Il pousse à la remise en question des fondamentaux de l’église tels que la question de la trinité, de la création, de la divinité de Jésus ou du sabbat. Son leitmotiv est de « garder l’esprit ouvert », expression favorite des jeunes notamment. Pourtant nous devrions tous savoir où nous en sommes dans la vie pour prendre un engagement et le garder jusqu’au bout. Certes il nous faut être ouverts, mais ouverts à une connaissance grandissante et non à la réforme constante de la connaissance héritée de nos pionniers.
2) L’ouragan de l’hérésie : Nous entendons parler d’un nouveau souffle du Saint Esprit dans l’église, pourtant celui-ci mine la confiance dans la parole de Dieu, dans l’église et ses dirigeants.
3) Les vents brûlants du fanatisme : Ils sont entrés entre autres par la porte du pentecôtisme américain et prônent des expériences mystiques, l’extase, les miracles, les sentiments et les émotions, ainsi que la musique contemporaine. Ils poussent à vouloir réformer l’église plutôt que de poursuivre l’œuvre d’annoncer l’évangile au monde.
4) Le vent glacé du formalisme (Timothée 3 verset 5) Celui-ci donne l’apparence de la piété, lorsque l’on pénètre dans les églises habitée par ce vent, nous avons l’impression d’entrer dans un réfrigérateur. La critique y est instantanée, l’amour, la compassion et la tolérance y sont terriblement absents.
5) Le zéphire doux et léger de Laodicée Ce dernier vent est sans doute le plus présent dans nos églises. Il nous pousse très peu, il est doux, il nous berce, nous conforte, nous pousse à des rêves matérialistes et peu à peu à la dérive. Nous vivons finalement comme le monde, avec une vie sans prière, quittant nos assemblées, oubliant même de prier pour nos enfants. Nous devenons peu chrétiens, vivons sans convictions, sans témoignage et finissons par n’être plus que des adventistes de nom.
Nous vivons à la fin des temps prophétiques, au temps de l’église de Laodicée. Le but ultime de l’ennemi est de prouver au monde et aux anges que la prière de Jésus pour ses disciples est utopique et que la parole de Dieu n’est en fait qu’une source de division plutôt que d’unité. Nous devons maintenant nous lever et prouver le contraire. Nous devons montrer notre foi en Jésus crucifié et ressuscité, qui vient chercher un peuple dont le redoutable privilège est de prouver au monde que la prière de Jésus pour ses disciples a une efficace certaine parmi nous. Pour entrer dans la patrie céleste nous devons prouver au monde que l’ennemi a tort, en nous humiliant et en plaidant pour recevoir le SaintEsprit. Dieu veut faire de nous ses héritiers et les régents d’un royaume pour l’éternité, nous devons pour cela apprendre l’unité.
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Mon souhait pour vous est que l’unité continue à vous porter par le souffle de l’Esprit. Je vous souhaite les bénédictions les plus riches sous la direction de l’Esprit-Saint et celle des dirigeants et administrateurs que vous avez élus pour ces cinq prochaines années. »
Ce message est un puissant encouragement pour l’église d’aujourd’hui. Nous avons pu ressentir tout au long de cette semaine une douce atmosphère d’étroite collaboration, de complicité, de fraternité, en bref d’unité. Cette assemblée est parmi les plus importantes de la vie de l’église. Il incombe aux délégués, aux pasteurs, aux administrateurs et aux membres présents d’honorer ce rendez-vous. Dieu aime que ses enfants participent à la vie d’église, qu’il s’agisse d’une assemblée, d’une réunion, d’une cérémonie, nous sommes appelés à tenir notre engagement envers Dieu en soutenant le corps de Christ, son église. Devenons ensemble des porteurs d’espérance à travers le monde, telle était la devise de cette assemblée 2018.
De notre correspondante en France, Amélie Trébeau.
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