Rencontre avec Sabina Cabungcal, présidente du projet d’école adventiste bilingue français-anglais à Genève.
Sabina Cabungcal, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle donc Sabina. Je suis membre de l’église adventiste anglophone de Genève où jusqu’à septembre dernier j’étais responsable de l’éducation. Je suis suissesse, mariée à un Philippin, maman et médecin de profession.
Au premier abord, la médecine et la pédagogie n’ont pas vraiment de point commun. Comment t’est venue cette idée de créer une école adventiste en Suisse ?
Je suis médecin mais depuis quatre ans, j’exerce peu à la clinique de La Lignière. La plupart de mon temps je le dédie à mes enfants et leur éducation.
De temps en temps, à l’église, avec les autres mamans nous discutions de l’utilité d’avoir une école adventiste dans notre région. Puis, un jour, l’une d’entre elles a cité de nombreux passages d’Ellen White qui affirment l’importance que chaque église adventiste ait son école. Cela ne m’a pas laissé insensible. En effet, cela touchait à mon département. J’ai commencé à prier à ce sujet et plus je priais, plus j’étais convaincue qu’il fallait faire quelque chose.
Cette sœur a vraiment été un élément essentiel dans cette démarche. Les phrases qu’elle a mentionnées me sont parvenues comme un ordre de Dieu auquel je devais obéir.
Une fois convaincue d’ouvrir une école à Genève, comment as-tu amené ton église à te soutenir dans ce projet ?
Je me suis renseignée sur ce qu’il fallait pour ouvrir une école. Une fois mes recherches terminées, j’ai présenté cela à l’église lors d’une assemblée. Tous ont été très enthousiastes. D’ailleurs, d’autres personnes ont été nommées pour m’accompagner dans ce projet.
Niveau administratif, vous avez réuni le nécessaire. Mais gérer une école privée coûte très cher. Comment l’école fonctionne-t-elle financièrement ?
En effet, il faut un budget pour louer les locaux, le matériel, payer deux enseignants (nombre minimum pour ouvrir une école en Suisse). Le plus grand soutien financier vient des membres de l’église. Tout cela fait que, pour l’instant, les frais d’écolage sont un peu chers. Toutefois, le tarif varie selon les revenus des parents. De cette façon, les frais de scolarité peuvent être réduits au minimum pour les familles à faible revenu.
Quand avez-vous réussi à réunir tout le nécessaire et à lancer les inscriptions ?
Cela a été une étape compliquée. Nous avons reçu de l’État une autorisation provisoire pour ouvrir l’école en juillet 2019. Mais nous voulions attendre l’autorisation définitive qui n’est arrivée que le 16 septembre 2019. Nous avons donc ouvert l’école le 19 septembre avec des enfants des églises anglophone et lusophone de Genève. Actuellement, l’école compte 8 élèves de 4 à 8 ans.
Où se situe l’école ?
Au Petit-Saconnex, dans les locaux d’une paroisse protestante. Au premier étage, se trouve notre salle de classe, où nous stockons aussi notre matériel. En bas, nous utilisons une autre salle pour des activités variées. Puis, en face du bâtiment, il y a un parc pour les activités en extérieur, qui sont très importantes pour nous. Nous avons de très bons enseignants qui agrémentent les leçons de beaucoup de compétence et d’amour. L’une d’elles est une enseignante Montessori reconnue. Dotée d’une grande expérience, elle utilise ses connaissances dans l’enseignement quotidien. Au final, les enfants sont beaucoup dehors.
C’était un pari fou d’ouvrir une école en pleine région genevoise ! Comment vous sentez-vous aujourd’hui que le rêve est devenu réalité et que l’école fonctionne bien ?
C’est un soulagement ! Dieu a fait miracles sur miracles. Au final, tout a été vite et parfois difficile avec les autorités. Mais il y a encore beaucoup à faire pour nous améliorer et recevoir plus d’élèves.
Notre volonté est que les parents puissent connaître l’école et faire le choix entre un enseignement basé sur le “Plan des études romand” avec un perspective biblique et un enseignement public où Dieu n’a pas de place.
- Plus d’informations
info@aisgeneva.ch
www.aisgeneva.ch (site encore sous construction)
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