Ces derniers temps, l’expression de prendre sa vie en main a acquis un nouveau sens.
Il fut un temps, on nous encourageait à nous tenir à distance de certains quartiers de la ville à cause des personnes désagréables que l’on pouvait y rencontrer.
Plus maintenant. Maintenant les personnes désagréables nous suivent dans les rues, les centres commerciaux, les écoles, les théâtres, les stades, les salles de concert et même dans les églises.
Quand nous, adventistes d’un certain âge, regardions vers l’avenir, nous voyions images de persécutions religieuses, de morts, de fuites et d’abris dans des endroits distants et isolés. Plus maintenant. La persécution religieuse de nos jours est une menace motivée par les préjugés, l’intolérance et le bigotisme des chrétiens plutôt que par leur jour de repos.
Et en parallèle, tous les ans, un certain nombre d’innocents est tué et blessé seulement parce qu’il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment.
Mais bon, assez avec les problèmes. Que dire de la solution ?
Tout d’abord, nous devons croire et vivre comme si nous appartenions à la même famille humaine, parce que c’est une réalité. Notre besoin de refuge, de sécurité, d’acceptation et de nourriture est le même, peu importe où l’on vit. Désigner l’Islam comme une religion violente n’est pas plus pertinent que de considérer tous les blancs comme membres de la mouvance de l’extrême-droite.
“Le bigotisme, le préjugé et l’intolérance sous n’importe quelle forme sont incompatibles avec le christianisme”
Ensuite, nous devrions dénoncer tout acte ou symbole de violence ou d’oppression. Quand les cimetières juifs sont profanés, nous ne devons pas seulement condamner cette profanation mais nous devrions être solidaires avec nos amis juifs. Quand les mosquées islamiques sont vandalisées, nous devons dénoncer ces actes et travailler pour prévenir ces futurs vandalismes. Quand les bandes apparaissent dans des lieux publics, nous devons condamner la haine, la violence et le racisme qu’elles représentent. Nous ne pouvons pas garder le silence.
Enfin, nous devons faire partie du débat qui réunit des personnes de différentes fois et ethnies, nous devrions les considérer comme des voisins et des partenaires au lieu de les considérer comme des ennemis. Les élections présidentielles américaines de l’année passée ont donné aux gens de nombreuses collectivités la permission implicite de dire aux autres « Retourne d’où tu viens ». Et ce qui est plus bouleversant encore, c’est que plusieurs parmi ces personnes se disent chrétiennes.
Soyons clairs : le bigotisme, le préjugé et l’intolérance sous n’importe quelle forme sont incompatibles avec le christianisme. Tout mot ou toute expression qui minimise les gens sur la base de leur race, religion, genre, orientation sexuelle, lieu d’origine, éducation ou condition économique n’est pas soutenue par les Écritures et ne doit pas être toléré.
En même temps, nous devons prendre garde à ne pas adopter les armes de la haine et de l’intolérance pour lutter contre ces problèmes. Notre modèle à suivre doit toujours être Jésus, qui a dit : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis […] et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent ; afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5.43-45).
Enfants de Dieu : qui s’éloignerait de cela ?
De Stephen Chavez
Traduit par Tiziana Calà
Source http://www.adventistreview.org/church-news/story5197-nowhere-to-run
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