L’IBMTE vote en faveur de la mise à jour du document sur l’éthique pastorale. La nouvelle version comporte une section sur la sécurité́ des enfants et sur la vérification des antécédents judiciaires.
Le 4 avril 2017, lors de sa session au siège de l’Église mondiale, le Comité international de l’éducation pastorale et théologique (IBMTE) a voté d’accepter les ajustements apportés à un document de l’Association pastorale portant sur l’éthique pastorale. Ce vote couronne un processus de contrôle complet caractérisé par de longues discussions et des consultations à travers plusieurs départements et divisions de l’Église.
Ce document sur l’éthique pastorale est un appendice à l’IBMTE Handbook (Manuel de l’IBMTE) augmenté et à son chapitre intitulé « Déclaration confessionnelle pour le processus d’approbation ». Le Manuel présente le processus, le programme, et les résultats de la formation pastorale, tandis que l’approbation se rapporte à ceux qui enseignent la religion et la théologie. « [L’approbation] est un moyen par lequel ceux qui enseignent aux pasteurs affirment et confessent leur foi », a dit Benjamin Schoun, ancien président de l’IBMTE. C’est lui qui a présidé le processus de révision du Manuel.
Selon Geoffrey Mbwana, actuel président de l’IBMTE, le Manuel est, certes, un document dynamique dans « notre société en évolution constante, et compte tenu de ses réalités ». « Nous avons consul- té de nouveau le Manuel et avons vu les mises à jour qui s’imposaient. Le processus a donc été global », a-t-il précisé. Lisa Beardsley-Hardy, directrice du Département de l’éducation de l’Église mondiale, a expliqué que le comité avait pour objectif « d’écouter les besoins du champ, d’y être réceptif, [et] de s’y adapter ». Ce processus impliquait « la révision du Manuel page par page […] pour nous assurer que ce que nous fai- sons en préparant les pasteurs concorde avec les besoins de la mission dans le monde entier », a-t-elle dit.
Ajustements apportés au code d’éthique pastoral
La première version du Code d’éthique pastoral a été recommandée par l’Association pastorale en 1992. Chaque fois qu’on prépare une nouvelle édition, on fait des ajustements au texte, a expliqué Anthony Kent, secrétaire adjoint de l’Association pastorale à la Conférence générale. « Le code d’éthique a été raf né et élargi en plusieurs occasions, plus particulièrement en 1997 avec la publication du Manuel du pasteur adventiste du septième jour », a-t-il ajouté.
La version votée par l’IBMTE le 4 avril dernier tente de faire de la place aux différences régionales dans les procédures de la pratique pastorale et ministérielle, tout en défendant un système uni é de principes éthiques.
Particulièrement dans le Code pastoral de l’éthique, le comité a fait de son mieux pour en clarifier le langage. Par exemple, la phrase « Consacrer tout mon temps et toute mon attention au ministère, ma seule vocation » a été changée pour « Me conformer aux règlements de l’organisation qui m’emploie ».
Des changements significatifs ont été apportés dans la section « L’éthique et la loi ». On y trouve maintenant une section complètement nouvelle intitulée « La sécurité de l’enfant ».
Cette section déclare que « dans de nombreux pays, sur le plan juridique, on exige de ceux qui travaillent avec des enfants […] un document de vérification de casier judiciaire ou une autorisation équivalente de la part d’une entité gouvernementale ». Ainsi, on rappelle aux pasteurs œuvrant dans de tels pays « de s’assurer d’avoir l’autorisation juridique obligatoire pour servir les enfants ». « Nous devons disposer de déclarations claires au sujet de nos attentes en matière de protection des enfants », a dit Lisa Beardsley-Hardy.
Les sections intitulées « Installations physiques » et « Supervision » essaient d’utiliser un vocabulaire qui donne la priorité au bien-être physique et émotionnel de tous ceux qui sont impliqués. En même temps, elles s’efforcent de protéger l’Église à l’égard de sa responsabilité juridique.
La version à jour de la section « Staff Background » (« Antécédents personnels ») rappelle qu’« un moyen d’éviter des problèmes avec des employés ou des bénévoles, c’est d’être conscient de leurs antécédents ». Un processus de contrôle rigoureux peut informer la sélection des employés ou des bénévoles, ce qui contribue à « éviter des problèmes avec ceux qui sont inaptes au service ».
« Les pasteurs et les professeurs de théologie doivent satisfaire à des normes éthiques élevées. Le document mis à jour clarifie les attentes éthiques par rapport à leur conduite », a souligné Lisa Beardsley-Hardy.
Un mot sur le processus
Le processus de mise à jour du Manuel et des documents annexes traitant de la formation pastorale et ministérielle a commencé en 2015. Cette année-là, un groupe de travail de révision du Manuel de l’IBMTE s’est réuni à l’Université Andrews pour lancer les discussions. Des réunions subséquentes aux Philippines, en Australie et au Kenya ont modelé les documents tandis qu’on discutait des suggestions, lesquelles étaient souvent intégrées. En novembre 2015, une autre séance de dialogue s’est aussi déroulée à Atlanta, en Géorgie, aux États-Unis, lors de la réunion annuelle de la Société adventiste pour les études religieuses et de la Société adventiste de théologie.
« [Le groupe de travail de révision du Manuel de l’IBMTE] était composé de représentants selon l’expertise, les paliers administratifs de l’Église, les divisions, et les ministères à l’étranger », a dit Geoffrey Mbwana, tandis qu’il soulignait que le Comité international de l’éducation pastorale et théologique a travaillé « très intentionnellement » pour que le groupe de travail soit composé de membres aux antécédents les plus variés possible.
Lisa Beardsley-Hardy : « Nous avions des hommes et des femmes représentant l’éducation théologique, le ministère pastoral, et l’aumônerie. » Selon Geoffrey Mbwana, ce processus, bien que laborieux, est essentiel. « C’est par le biais des comités que l’Église adventiste fait son travail », a-t-il précisé. Anthony Kent a aussi souligné la nature consultative du processus. « L’Association pastorale de la Conférence générale a reçu des contributions venant de pasteurs, d’administrateurs de l’Église, et du Bureau du conseil général [OGC], de même que d’Adventist Risk Management. On parle donc d’un processus complet », a-t-il conclu.
Marcos Paseggi, correspondant en chef, Adventist World.
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