L’une de mes amies a récemment eu un entretien d’embauche qu’elle attendait depuis longtemps. Le travail semblait être fait sur mesure pour elle : il lui aurait permis de parler sa langue maternelle, de mettre en pratique les qualifications requises qu’elle possédait ; en outre, il n’était qu’à 15 minutes à pied de chez elle.
Quand nous nous sommes rencontrées ce soir-là pour parler un peu, elle était encore toute excitée !
Selon elle, l’entretien s’était très bien passé. L’intervieweur était resté impressionné par son expérience passée mais lui avait quand même dit que cet entretien n’était que le début d’un processus un peu plus long ; en cas de succès, elle aurait dûfaire un nouvel entretien d’embauche, cette fois-ci avec quatre ou cinq personnes prêtes à lui poser des questions.
Pendant la soirée, mon amie sautait chaque fois que son téléphone sonnait ou que la sonnerie l’avertissait de l’arrivée d’un nouveau message. Au fur et mesure que les heures passaient, elle devenait de plus en plus déprimée, se demandant pourquoi on ne l’avait pas encore contactée.
Moi par contre, j’étais plutôt surprise. Attendre un coup de fil à quelques heures seulement du premier entretien d’embauche me semblait un peu trop optimiste !
Mon amie m’a alors expliqué qu’elle n’avait jamais dûattendre d’être contactée par un potentiel employeur. Elle avait commencé à travailler comme bénévole, ce qui ne prévoyait aucune liste d’attente. Après cette expérience-là, on lui avait offert des positions tout de suite : ses employeurs avaient désespérément besoin de quelqu’un ou ils avaient décidé tout de suite qu’elle correspondait parfaitement à la personne qu’ils recherchaient. L’attente était quelque chose de complètement inconnue pour elle.
Au cours de la semaine, nous nous sommes retrouvées et son impatience était palpable. Pourquoi l’employeur ne l’avait pas encore appelée ? Pourquoi Dieu ne pouvait-il lui dire tout de suite si c’était le travail pour elle ?
Une partie de moi souriait face à son impatience mais l’autre partie de moi était empathique envers elle. Après tout, combien de foi suis-je impatient avec Dieu ? Combien de fois m’attends-je des réponses immédiates ou veux-je voir la réalisation instantanée de mes désirs ?
J’ai invité mon amie à être patiente, à croire au bon plan de Dieu pour elle, sûre qu’Il ne veut que le mieux pour sa vie, même si ce travail ne lui convenait pas. Je lui ai aussi suggéré de rester tranquille, certaine que le Seigneur voit plus loin que nous, même quand nous ne réussissons pas à voir à trois pieds devant nous.
Aujourd’hui je me trouve à me répéter beaucoup des assurances que j’avais offert à mon amie. Ma mère est hospitalisée en soins intensifs et nous ne savons pas comment la situation progressera, si elle réussira à survivre. Mon téléphone est en service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, au cas où l’hôpital m’appelle. Je ne me rappelle plus ce que signifie dormir pendant toute une nuit. Et chaque jour, je me prépare au pire.
Il est difficile de ne pas avoir les réponses. J’aime savoir ce qui va arriver. Même quand j’étais petite, j’allais lire la fin d’un livre particulièrement intense pour savoir si j’aurais bien aimé la fin. (Oui, j’appartiens à ce genre de personnes).
Mais d’une chose je suis certaine : Dieu est fidèle. Mon amie et moi, on a été beaucoup aidées pendant notre vie passée ; on devrait seulement Lui faire plus de confiance, certaines qu’Il nous guidera aussi dans nos vies futures.
Comme le célèbre prédicateur Billy Graham l’a dit une fois : « J’ai lu la dernière page de la Bible. Tout ira pour le mieux ».
De Vania Chew
Source: https://record.adventistchurch.com/2018/06/22/not-having-the-answers/
Traduitpar Tiziana Calà
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