Quel parent, enseignant, éducateur, au contact des plus jeunes, ne se trouve pas régulièrement émerveillé par les réactions astucieuses d’un enfant ? Alors qu’ils découvrent les règles du jeu de la vie au jour le jour, au contact des adultes, leur apprentissage tient pour beaucoup dans l’exemple donné par leurs aînés. La bible nous donne ainsi une responsabilité importante : « les élever en les corrigeant et en les instruisant » (Éphésiens 6.4), « leur inculquer les commandements, en parler en toutes occasions » (Deutéronome 6.6-7). Enseigner s’entend par un comportement exemplaire, car l’enfant ne se contente pas de mots. Son regard observateur nous scrute, et il s’empresse de reproduire nos attitudes.
Autant la responsabilité de l’exemple peut être pesante, autant les bénédictions qui en découlent peuvent être abondantes. Car l’enfant puise dans la confiance en ces enseignements une intense force de conviction. Il me semble qu’il y a pour nous, adultes, une source d’inspiration dans la confiance spontanée et totale que les enfants accordent à leurs enseignants, autant que dans les certitudes qu’ils y développent.
Dans la guérison miraculeuse de Naaman (2 Rois 5), celle qui indique le prophète guérisseur, est une enfant, une fillette, une esclave, dont jusqu’au nom nous est inconnu. Y a-t-il condition plus précaire pour s’adresser au glorieux général ? Avec les mots simples d’un enfant, et dans l’assurance de la puissance de Dieu, la fillette délivre son témoignage.
D’où provient cette force de conviction éclatante qui habite la fillette, qui lui donne le pouvoir de briser les barrières de l’incrédulité ? Sa conduite est la démonstration de l’influence profonde que peut exercer l’éducation familiale sur un enfant, cette éducation qui apporte les fondements de la foi. Se rappelant les histoires de sa première jeunesse, dans le foyer familial, la jeune fille a appris à tourner le regard vers le Seigneur. Ellen White l’exprime ainsi (Jésus-Christ, p.510) : « Aujourd’hui encore, ce sont les enfants qui sont le plus accessibles aux enseignements de l’évangile ; leurs cœurs sont ouverts aux influences divines, et retiennent fortement les leçons apprises ». Savoir regarder Jésus avec des yeux d’enfant, regorgeant de confiance, voilà la source de la force tranquille de la jeune fille, qui la met en situation d’influencer son entourage, plutôt que d’être influencée par lui.
Notre responsabilité est d’élever nos enfants dans le respect et l’obéissance à Dieu ; ainsi nous les préparons et permettons que Dieu les utilise. Ellen White (Prophètes et rois) : « Il n’est pas de tâche plus noble confiée aux parents que celle de veiller sur la formation de leurs petits. Ils édifient ainsi la base même des habitudes et du caractère. Ce sont eux qui par leur exemple et leur enseignement, décident en grande partie de leur avenir ».
La force d’un enfant est de savoir regarder avec des yeux purs, avec un cœur ouvert et avec un esprit candide. Comme l’enfant se livre sans réserve à ses parents, sachons être entiers et faire confiance sans réserve au Seigneur. Puissions-nous apprendre à porter vers Lui un regard plein de confiance. Puissions-nous être fidèles dans les petites choses, afin que le Tout-Puissant nous emploie pour de plus grandes choses.
Car nos enfants, qui nous observent, et qui veulent pouvoir compter sur nous, seront heureux d’apprendre à compter sur le Seigneur.
Par Damien Guyot-Sionnest, membre de l’église adventiste de Lille (France), responsable des ministères personnels et Ancien en formation
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