Ted N.C. Wilson, président de l’Église Adventiste du Septième Jour, ouvre la discussion sur «L’Unité et la Mission» lors de la session annuelle au siège de l’Église Adventiste du Septième Jour à Silver Spring, MD, États-Unis.
«La politique de l’Église Adventiste du Septième Jour est décidée dans un long processus impliquant plusieurs comités et conseils, et, selon les directives, c’est la responsabilité sacrée du président de la Conférence Générale et de tous les autres entités de l’église de suivre ce que l’église mondiale a voté » a déclaré le président de la Conférence générale, Ted N.C. Wilson.
Citant largement les statuts de la Conférence Générale, les statuts adjacents et l’éthique de travail, Wilson a donné une réponse détaillée à une question récente soumise à son FAQ (voir www.facebook.com/PastorTedWilson/posts/1125011014221456:0).
Ses remarques sont venues après un vote des dirigeants des églises du monde entier lors du conseil annuel de 2016 concernant les mesures à prendre pour traiter avec les entités d’église qui n’adhèrent pas aux décisions votées par l’église mondiale. Les mesures ont été décrites par les dirigeants de l’église comme pastorales et rédemptrices dans leur approche.
Églises travaillant ensemble
Les mesures votées ont été portées à l’assemblée annuelle du conseil comme une recommandation d’une grande majorité des officiants de la Conférence Générale et des Divisions, montrant que beaucoup de grands responsables de l’église mondiale sont fortement en faveur de ce que les églises adventistes du monde entier travaillent ensemble.
Le vote du 11 octobre du conseil annuel, le deuxième organe de décision de l’église mondiale, a reconnu l’autorité des décisions votées par la Session de la Conférence Générale, le plus haut organe de décision de l’église.
«En tant que président de l’Église Adventiste du Septième Jour, je suis lié avec une responsabilité sacrée – comme le sont tous les autres officiants à tous les niveaux de l’organisation dans l’église, comme indiqué dans l’éthique de travail – pour suivre ce que l’église mondiale a voté en session (que je sois d’accord ou non) “, a écrit Wilson dans la rubrique du FAQ publié sur son blog et sa page Facebook. “Aller à l’encontre d’un vote reviendrait à exercer une autorité royale.”
Ces questions ont été mises au premier plan depuis que la dernière session de la Conférence Générale, en 2015, a rejeté une proposition qui aurait permis aux divisions de décider s’il fallait permettre ou non la consécration des femmes au ministère pastoral. Quelques-unes des entités de l’église, cependant, ont consacré des femmes, ont voté pour le permettre, ou ont mis au point certaines aberrations concernant la politique sur le sujet.
Wilson a expliqué que l’éthique de travail de la Conférence Générale ne permet à aucune entité de l’église de consacrer des femmes au ministère pastoral.
«Bien que les Unions aient le droit d’approuver ou de désapprouver les personnes recommandées par les comités locaux pour être consacrées, cette décision doit être prise uniquement dans le cadre de l’éthique de travail de l’église mondiale», a déclaré Wilson. “En outre, les Unions n’ont pas le pouvoir d’approuver ou non les hommes étant consacrés au ministère pastoral au niveau de la Division ou de la Conférence Générale. Chacune de ces organisations ainsi que leurs institutions, par l’intermédiaire des comités exécutifs respectifs, sont autorisées à approuver les consécrations. Par conséquent, les Unions ne sont pas responsables dans tous les domaines de la consécration. ”
Questions sur l’Autorité
Dans son FAQ, Wilson répond à une question de quelqu’un qui avait suggéré que les Unions détiennent l’autorité finale concernant les personnes à consacrer :
«Comment se fait-il que, lorsqu’ils exercent cette autorité, ils sont considérés comme étant rebelles?», écrit la personne. « La Conférence Générale a-t-elle décidé qu’elle sait mieux? Comment l’exercice de l’autorité royale (car ce n’est absolument rien d’autre) favorise l’unité? ”
Le bureau de Wilson a déclaré que cela fait écho à un certain nombre de questions similaires qu’il a reçu ces dernières semaines. Des questions pour savoir si les Unions détiennent l’autorité finale sur qui consacrer ont également été largement exprimées dans les médias sociaux et autres endroits.
Wilson a indiqué qu’il y a une idée fausse au sujet des Unions et de l’étendue de leurs fonctions.
“Lorsque des comités d’Union ont été établies, on leur a donné la responsabilité de travailler dans le cadre de l’éthique définie pour l’église mondiale, qui est généralement effectuée par les représentants des églises mondiales lors d’un conseil annuel et parfois lors d’une session de la Conférence Générale” a dit Wilson. «Des Unions ont été créés pour rendre la mission plus locale puisque la Conférence Générale n’a pas été en mesure de couvrir le monde avec des conseils directs pour chaque situation, mais les Unions ne possèdent pas leurs propres lois. »
L’éthique est un accord
Wilson a remarqué que toutes les entités de l’église sont soumises à l’éthique de travail de la Conférence Générale et a souligné que cette éthique n’est pas équivalente à la Bible ou aux écritures d’Ellen G. White, la co-fondatrice de l’Église Adventiste.
«L’éthique de travail est un accord conclu par des dirigeants d’église et des membres laïcs du monde entier sur la façon dont nous pourrons opérer en tant qu’église mondiale dans la réalisation de notre mission donnée par Dieu», a-t-il dit. «Les principes fondamentaux de l’éthique sont et doivent être basés sur l’enseignement de la Bible et de l’Esprit de Prophétie».
Les membres de l’Église se réfèrent souvent à l’œuvre d’Ellen G. White comme étant l’Esprit de Prophétie.
Wilson a déclaré que l’éthique de travail n’était pas rédigée par une seule personne ou un petit groupe de personnes et s’est développée au fil du temps. Ses paragraphes ont fait l’objet d’un processus minutieux et délibéré impliquant plusieurs comités et conseils.
«Autorité royale»?
Wilson a fourni une longue liste d’extraits de la Constitution et de l’éthique de travail de l’église pour expliquer comment l’église travaille d’une manière interdépendante et pour montrer que l’éthique de travail permet uniquement aux hommes d’être consacrés au ministère pastoral.
Il a noté que cette politique réservée aux hommes a été confirmée par la session de la Conférence Générale en 1990, tandis que les sessions de la Conférence Générale en 1995 et 2015 ont décidé qu’aucun autre niveau de la structure de l’église n’avait le droit de déterminer qui serait consacré à part celui qui a été indiqué dans l’éthique de travail et confirmé en 1990.
«En ce qui concerne votre question sur « l’autorité royale », a répondu Wilson, « qu’est-ce qui pourrait relever plus d’une «autorité royale» que d’aller délibérément contre ce qui a été voté par la représentation des délégués du monde entier lors d’une session de la Conférence Générale? Trois fois ce sujet a été abordé sous une forme ou une autre par une session de la Conférence Générale. ”
Un processus rédempteur
Le 11 octobre, les délégués du conseil annuel ont approuvé un document qui prévoit un processus rédempteur en deux phases pour amener les entités de l’église non conformes à la réconciliation et à l’adhésion aux décisions votées et aux politiques de l’église mondiale. La première phase prévoit de multiples consultations conciliatrices à différents niveaux de la structure de l’église, des lettres pastorales encourageant le respect et beaucoup de prières. Si la question demeure non résolue, le document préconise une deuxième phase d’action rédemptrice que le Comité administratif de la Conférence Générale rédigera et soumettra au conseil annuel de 2017 pour approbation et mise en œuvre.
Après le vote, Wilson a souligné que la réconciliation était l’objectif principal du document. Il a également appelé à l’unité pour que l’église puisse mieux remplir sa mission de propagation de l’Évangile puisque la mission de l’église est le but premier de son existence et est vitale en ce temps de la fin avant le retour du Christ. (Lisez sa déclaration complète ici: http://perspectives.adventist.org/fr/news/news/go/2016-10-12/one-lord-one-faith-one-mission/)
Il a réitéré ces sentiments dans son FAQ :
«Soyons sûrs de reconnaître que notre unité ultime se trouve dans le fait de regarder avec fermeté Jésus qui est le grand unificateur décrit dans sa prière d’unité de Jean 17», a-t-il dit. «Le Saint-Esprit nous maintiendra dans l’unité et nous nous concentrerons sur notre annonce finale des messages des trois anges d’Apocalypse 14 et du quatrième ange d’Apocalypse 18, lorsque nous élèverons ensemble le Christ, Sa justice et Son prochain deuxième retour. ”
Par Brent Hardinge / ANN
Traduction : Inge Marzocchini
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