Le 2 juin, la sanction est tombée pour le maître d’école qui a fait étudier des textes bibliques à ses élèves. La commission de discipline de l’inspection académique de l’Indre lui a affligé une mutation d’office au motif de violation de la laïcité.
Dans un article de la Vie, l’avocat du professeur qualifie cette décision d’idéologique, car elle procède de considérations idéologiques totalement extérieures aux motifs avancés, à savoir l’intérêt des élèves: «On nous reproche une atteinte à la laïcité. Or il ne faut pas confondre athéisme et laïcité», détaille maître Jean-Raphaël Mongis.
L’avocat explique qu’initialement, ce sont des faits de prosélytisme qu’on reprochait à son client. Mais une enquête administrative a démontré que ce n’était pas le cas et l’accusation a été abandonnée. En effet, le maître d’école est agnostique et lorsque des élèves lui ont demandé si Dieu existe, il a répondu que ce n’était pas à lui de le dire.
L’Education nationale lui a alors reproché une étude trop intense du fait religieux: 6h40 de cours par année serait exagéré. Pour l’avocat, «c’est parce que c’est la Bible qui est étudiée que le directeur académique de l’Indre a cru devoir faire un exemple. Et ce pour des motifs qui correspondent à des conceptions philosophiques qui dépassent le cadre de la laïcité».
Il ajoute que le maître d’école a un excellent dossier administratif et que les parents d’élèves d’élèves consultés sont unanimes quant à son respect des valeurs républicaines et de la laïcité.
Au nom de son client, Maître Mongis va saisir le tribunal administratif de Limoge d’un recours en annulation. Par ailleurs, ils ont déposé une plainte contre X pour dénonciation calomnieuse. Il faut rappeler que l’affaire est partie d’une lettre anonyme envoyée à l’inspection, probablement par un parent isolé.
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