Je voulais parler de Jésus au Moyen-Orient, mais le temps jouait contre moi.
“Seigneur, sommes-nous venus ici pour rien” priais-je. “Est-ce que c’est vraiment Ta volonté que nous partions ?”
Mon épouse Sylvia, et moi avions déménagé au Moyen-Orient deux mois auparavant, je participais au programme d’emploi de l’Église Adventiste du Septième Jour.
J’aimais l’idée de travailler dans un pays où les missionnaires ne peuvent aller partager Jésus facilement, dans la vie de tous les jours. Mais je n’arrivais pas à trouver de travail, pas un seul, et sans cela, je ne pouvais pas renouveler mon visa. Le temps jouait contre moi.
Découragé, je partageais ma situation avec un ami.
“N’abandonne pas” me disait-il. “Je viens d’entendre parler d’une opportunité de travail, un poste de secrétaire personnel pour un cheikh. Cela doit être la réponse de Dieu pour toi”.
Il me donna le contact pour postuler et dit qu’il prierait pour moi.
L’idée de me voir travailler pour un cheikh me semblait improbable. Mais j’avais dit à Dieu à plusieurs reprises que j’accepterais n’importe quel poste qu’Il m’enverrait. J’ai donc postulé et très rapidement fut appelé pour un entretien.
J’ai trouvé que le cheikh ne parlait pas beaucoup. Mais il semblait gentil, et je pouvais dire qu’il était bien élevé et cultivé. A ma grande surprise, il m’offrit le poste, en proposant même de négocier le salaire. Je lui promis d’étudier son offre et de lui donner une réponse le lendemain matin.
Ce jour-là, j’annonçai à Sylvia la bonne nouvelle.
“Dieu a répondu à nos prières !” dit-elle, en me serrant dans ses bras.
“J’espère que tu as raison”, lui répondis-je. “Mais l’observation du Sabbat m’a empêché d’être engagé jusqu’à maintenant, et je ne peux pas imaginer un cheikh se soumettre à mes besoins”.
“Si Dieu veut que tu aies ce travail, Il te donnera une solution”, dit-elle.
Je savais qu’elle avait raison, mais je m’empêchais d’y croire.
“Monsieur, j’aimerais accepter votre offre”, dis-je au cheikh le jour suivant. “Mais je considère le samedi comme un jour saint, et ce du coucher du soleil du vendredi au coucher du soleil du samedi. Donc je ne peux travailler durant ces heures”.
Je lui expliquai ma foi tout en connaissant et attendant sa réponse.
“Et si je ne peux pas vous donner vos samedis ?” demanda-t-il en me regardant.
“Je devrai renoncer au poste”.
“Et vous rentrerez chez vous ?”
“Oui, monsieur”.
Le silence me parut interminable.
“Seigneur”, priais-je, “Que ta volonté soit faite. Toi seul peux rendre cela possible”.
“Vous pouvez prendre tous vos samedis”.
Cela prit un certain temps avant de réaliser la réponse du cheikh. Puis l’émotion s’empara de moi. Ma recherche d’emploi venait de prendre fin. Sylvia et moi pouvions rester.
A la maison, mon épouse et moi avons pleuré de joie. Dieu nous voulait vraiment ici. Il venait d’ouvrir une porte, juste à temps.
Ce soir-là, en me couchant, je me demandais ce que Dieu allait faire au travers de moi ici. Je n’eus pas longtemps à attendre pour trouver la réponse. Quelques semaines plus tard, le cheikh envoyait un courriel à toute son équipe pour annoncer que je ne travaillais pas le samedi, et en un instant je devins un sujet de curiosité. Mes collègues de travail observaient chacun de mes mouvements, écoutaient mes conversations, scrutaient ma manière de vivre, mon comportement. C’était une opportunité que seul Dieu pouvait créer.
“Quelle personne influente se trouve derrière vous pour que le cheikh accepte votre requête ?” me demanda un collègue.
“Dieu est derrière moi”, répondis-je. “Je respecte mon employeur, mais Dieu est au-dessus du cheikh”.
Avec le temps, l’équipe a commencé à me poser des questions sur la Bible et ma foi, et m’ont même demandé de leur procurer des Bibles.
J’attends avec impatience le jour où je verrai clairement comment Dieu a utilisé cette expérience pour influencer mon employeur et mes collègues. Je sais combien ça m’a changé. Je suis prêt à servir Dieu avec tout ce que j’ai, tant que c’est Lui qui conduit les choses. Même quand je dois plaider ma cause auprès de Celui “au-dessus du cheikh.”
Source www.adventistreview.org
Traduction : Eunice Goi
Adventist Review n’a pas publié les vrais noms de l’auteur et de son épouse ni de la ville en raison de leur travail délicat au Moyen-Orient.
Pingback: LE SABBAT D'IVANKA TRUMP - Adventiste Magazine