Les conseils d’une introvertie pour survivre à la distance sociale
Mes rêves sont devenus réalité ! Jamais je n’aurais imaginé que ce jour viendrait. En raison de l’augmentation des cas confirmés de COVID-19, 43 États et le District de Columbia ont émis des ordres de rester chez eux. Des États comme la Californie et New York ont tout annulé, demandant à tout le monde de rester à la maison ! Pas de rassemblement de plus de 10 personnes. Rester à un mètre de distance des autres. Pas d’école, pas de tournois de volley-ball bondés, pas de matchs de foot du dimanche de 10 heures. Pas de fêtes, pas de rendez-vous, pas de bavardages gênants avec des inconnus. Je vous présente (roulement de tambour, s’il vous plaît)… la distance sociale ! Le rêve d’un introverti, mais le cauchemar d’un extraverti.
La réaction d’un introverti à la distance sociale
Après trois jours de ce rêve, je suis rentrée du travail et mon fils de 11 ans est venu me retrouver dans le garage. Il était comme un chiot désireux de se libérer de sa laisse. Coincé dans la maison toute la journée, il m’a pratiquement sauté dans les bras et m’a supplié : « Maman, je peux aller au parc et jouer avec mes amis ? » Il était encore troublé par cette question de la distance sociale, il ne comprenait pas que les enfants n’avaient plus le droit de jouer dans les parcs. « Non, mon fils, on ne peut pas y aller ». Sa réaction m’a brisé le cœur. De grosses larmes coulaient le long de son visage ; il avait tellement envie de sortir avec ses amis.
Ce qui m’a alarmé, c’est qu’il était mon fils le plus introverti. Après quatre jours d’isolement, avec huit semaines devant nous, c’était devenu difficile pour tout le monde. Introvertis, extravertis, enfants, adultes, enseignants, travailleurs de la santé, prédicateurs et employés d’épiceries. Cela commençait à devenir sérieux, pour tout le monde.
Bien que cela soit difficile pour tout le monde, ce n’est pas un secret que les introvertis réagissent mieux lorsqu’il s’agit de survivre à la distance sociale. Alors que les extravertis s’en sortent mieux dans les relations sociales, les introvertis ont un atout supplémentaire en ce qui concerne la solitude. Donc, si cela ne vous dérange pas, j’aimerais, en tant que personne introvertie, partager avec vous quelques conseils sur la façon de maximiser, ou du moins de survivre pendant cette période de séparation.
- Profitez du temps
Tout introverti sait que les moments de solitude sont rares. Dix minutes entre les entraînements de foot, les fins de semaine, tout se termine plus tôt que nous le souhaiterions. Mais la vérité est que nous ne sommes jamais vraiment prêts.
Cela dit, nous savons combien il est important de profiter de cette période. Il y a des choses qui peuvent être faites maintenant, des choses qui ne pourront pas être faites quand le monde reprendra sa vitesse. Il y a des choses qui peuvent être faites maintenant, des choses que vous avez essayé de faire pendant des semaines, des mois ou des années sans jamais trouver le temps. Faites-les maintenant !
En général, j’aimerais avoir plus de temps pour me reposer et me remettre sur pied. Le repos est donc ma priorité. Je dors plus longtemps pour le repos physique, j’écris plus dans mon journal pour le repos émotionnel, je prie plus pour le repos spirituel et je joue plus pour le repos social. Je m’assois au soleil avec mes enfants, je profite des dimanches après-midi, je lis mon livre préféré et je bois une tasse de thé.
Il est difficile de trouver du temps pour se reposer dans le rythme normal de notre vie. Quelle que soit la durée de cette période, je me repose. Et vous, que ferez-vous ? Quoi que vous fassiez, assurez-vous de profiter du temps qui vous est imparti – tout sera terminé avant que vous ne vous en rendiez compte.
- Réévaluez votre vie
Lorsque nous arrêterons de nous déplacer à une vitesse folle, nous pourrons alors réévaluer notre vie. Être en mouvement est un excellent moyen de ne pas remarquer les choses qui ne fonctionnent pas. Lorsque ma vie a ralenti, je me suis rendu compte que la plupart de mes activités sont pour le plaisir des autres. Je n’ai consacré que peu ou aucun moment pour mes intérêts ou mes passe-temps. J’ai commencé à me demander si la raison de mon épuisement chronique n’était pas parce que je faisais trop de choses, mais parce que je faisais trop peu de ce qui rendait mon cœur heureux.
Alors que je m’apprête à réévaluer ma vie, d’autres réévaluent leur mariage. Selon un article du New Yorker intitulé « To Have and to Hold, in Quarantine and in Health », lorsque les restrictions de quarantaine ont été levées en Chine, le taux de divorce a augmenté. Lawrence Birnbach, un psychanalyste qui a écrit le livre « How to Know if It’s Time to Go », prédit qu’à mesure que la pandémie s’atténuera aux États-Unis, les taux de divorce augmenteront également. Laura Wasser, avocate spécialisée dans les divorces à Los Angeles, déclare : « Une expérience de quarantaine, surtout lorsqu’il y a des problèmes non résolus de ressentiment et de mauvaise communication, peut être dévastatrice pour une relation conjugale ».
Je pense que cela est dû en partie au fait que lorsque la vie ralentit, les maris et les femmes peuvent se rendre compte que sans un programme intensif après l’école, ils n’ont rien d’autre à dire. Cette période nous donne l’occasion de réévaluer nos relations familiales et conjugales. On peut maintenant voir les fissures dans le carrelage de la cuisine et la peinture écaillée sur les murs de la chambre. Ils ont toujours été là, mais on les a toujours ignorés. Je vous encourage à profiter de ce moment pour trouver les fissures, les trous et les problèmes ignorés et à y prêter attention.
- Pensez de manière créative
Ce temps empêche également la plupart de nos rassemblements habituels. Les bâtiments scolaires, les églises, les complexes de football, les centres d’entraînement et les centres commerciaux sont interdits. Mais les gens ont encore besoin d’éducation, d’un temps de culte, du sport, d’être en forme, du shopping. En ce moment, des personnes créatives doivent émerger. Le moment pour penser en dehors des sentiers battus, c’est maintenant, car nous avons désespérément besoin d’un moyen de nous connecter.
Je suis tellement inspirée par les mères qui transforment les salons en salles de classe pour que leurs enfants obtiennent leur diplôme. Des pasteurs qui ont créé des sanctuaires grâce à des caméras pour apporter de l’espoir aux personnes qui doivent rester chez elles. Des enfants qui créent des dessins à la craie dans les allées, laissant un message d’encouragement aux familles qui passent. Des entraîneurs qui réalisent des programmes en ligne avec des coussins de canapé et des carafes à eau pour aider les gens à rester en forme. Des designers qui font la promotion de lignes de vêtements pour bien habiller les gens. L’absence de nos lieux de rencontre traditionnels a ouvert la voie aux créatifs qui innovent de plus en plus.
Il est possible que ces innovations créatives nous aident non seulement à survivre à notre situation actuelle, mais qu’elles restent aussi avec nous dans le cadre de notre nouvelle normalité.
Leçons tirées d’être seuls, ensemble
C’est une période stressante pour nous tous. Personne n’aurait pu prédire que nous serions confrontés à ces difficultés aujourd’hui. La plupart d’entre nous s’attendaient à célébrer des mariages, à aller à des concerts, à planifier des croisières tropicales, à obtenir un diplôme et à jouer des matchs de basket. Au lieu de cela, nous ne pouvons faire aucune de ces choses. Nous sommes chez nous, seuls. Mais rassurez-vous, car nous sommes seuls, ensemble.
Un jour, tout cela aura fin et la vie redeviendra comme nous l’avons toujours connue. En attendant, nous pouvons apprendre des introvertis, les experts de la distance sociale, à profiter de ce temps pour réévaluer nos vies, ainsi qu’à utiliser ce temps pour penser et produire de manière créative.
De Tanzy Chandler
Source : https://www.messagemagazine.com/relationship/alone-together/
Traduction: Tiziana Calà
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