Hier soir, j’ai vécu une petite catastrophe culinaire. Je suis rentré à la maison un peu plus tôt que d’habitude et, ayant besoin de manger des légumes, j’ai pensé faire une bonne soupe de pommes de terre.
J’ai fait de la soupe de nombreuses fois, mais jamais deux fois la même ! Je ne suis pas très porté sur les recettes. J’ai appris les bases de la cuisine avec ma mère et je me contente généralement d’assembler quelques éléments pour que cela fonctionne (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’aime pas faire de la pâtisserie, il faut être trop précis !). Mes techniques rustiques ne m’ont jamais trompé. Étant le principal cuisinier de notre famille, je parviens généralement à préparer un repas qui nous permet de ne plus avoir faim, même s’il ne semble pas y avoir grand-chose à manger dans la maison.
En presque 13 ans de mariage, c’était la première fois que je cuisinais quelque chose pour ma femme et moi et que cela se terminait de manière aussi désastreuse. Nous avons fini par manger des œufs et des champignons sur des toasts.
Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Avant de vous le dire, j’ai apparemment commis une erreur fondamentale que tout le monde connaît (sauf moi). Lorsque j’ai raconté cet épisode à des collègues de travail, ils semblaient tous savoir que ce qui m’était arrivé ne pouvait qu’arriver. Vous allez donc sans doute lever les yeux au ciel ou rire un peu. Ce n’est pas grave. Je vous pardonne ! Je pense qu’il s’est écoulé suffisamment de temps pour que je puisse aussi rire de moi-même !
Revenons à la soupe.
Fatigué de cuisiner trop longtemps et voulant préparer le dîner tôt pour pouvoir la manger dès le retour des enfants, j’ai essayé de pirater le système. J’avais un plan infaillible pour accélérer le processus. Je voulais une soupe crémeuse, ce qui implique généralement de tout faire cuire dans le bouillon, puis de le mixer jusqu’à obtenir une consistance crémeuse. Le problème, c’est qu’en absence d’accessoires vraiment performants, cela impliquait (avec les outils dont je disposais) de cuire et de refroidir la soupe avant de pouvoir la mixer. Comme je n’avais pas le temps, j’ai mis au point un plan infaillible. J’allais mixer les légumes (pommes de terre, chou-fleur, carottes, ail, oignon) pour ensuite les faire cuire.
Le mélange obtenu ne voulait pas cuire. Cela ressemblait à de la bile et avait exactement le même goût qu’un oignon et une pomme de terre crus, mais chaud et grumeleux.
Ce soir-là, j’ai appris quelques leçons sur ma vie et ma foi.
Plus vite n’est pas toujours mieux : De nos jours, nous aimons prendre des raccourcis. Nous voulons que les choses se passentrapidement et facilement. Si quelque chose ne se produit pas immédiatement, nous devenons frustrés et impatients. Parfois, le processus a de la valeur. Les choses sont faites d’une certaine manière parce qu’elles ont été testées et éprouvées. J’aimerais que ma relation avec Dieu soit immédiate et facile, mais parfois les méthodes lentes et éprouvées sont les meilleures. J’essaie de faire entrer Dieu dans le temps qui me reste sans faire le travail lent et régulier de marcher avec lui à chaque instant.
Une bonne base : Si vous n’avez pas la bonne base, vous ne pouvez pas nécessairement corriger le goût. J’ai essayé d’ajouter du sel, du poivre et d’autres épices. Rien ne fonctionnait vraiment, mais je dépensais de l’énergie et des ressources qui ne pouvaient plus être récupérées. La soupe aurait pu continuer à s’améliorer au fur et à mesure que j’essayais d’y remédier, mais au bout du compte, c’était peine perdue, car le problème était le point de départ.
Tous les bons ingrédients peuvent avoir un mauvais goût : c’est intéressant. La soupe était probablement encore comestible, mais elle avait un goût épouvantable. Tout ce que j’avais utilisé était sain. Si une personne s’était forcée à la manger, elle aurait pu en tirer un bénéfice nutritionnel. Elle ne serait certainement pas morte de faim. Mais il n’y avait aucune joie dans la présentation des ingrédients, aucune finesse dans la technique qui les rendait accessibles à d’autres. C’est ainsi que la soupe est restée sur le feu, sans être consommée. (J’avais espéré que le temps la ferait cuire davantage et la rendrait appétissante, mais hélas, ce n’a pas été le cas). Il ne restait que donner la perle aux cochons.
D’accord, d’accord, les métaphores n’ont qu’une portée limitée, alors j’essaierai de ne pas faire durer les soupes au-delà de leur utilité. « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ».
De Jarrod Stackelroth
Source : https://record.adventistchurch.com/2024/08/14/the-night-the-soup-went-bad/
Traduction : Tiziana Calà
Laissez votre commentaire