Le 15 février 2017, le comité exécutif de la Division Trans-Européenne de l’Église Adventiste du Septième Jour (TED) a sollicité la Conférence Générale, afin qu’elle prenne en considération une appellation unique pour tous ceux qui travaillent dans le ministère pastoral, ou alors qu’elle modifie les titres existants, en les rendant plus inclusifs.
La requête, votée à l’unanimité, est le résultat de mois de consultation, d’écoute, de recherche de conseils et de prière, tout cela dans le contexte vraiment complexe et difficile dans lequel l’Église se trouve face à l’Europe laïcisée.
Le préambule de la requête fait mention d’un engagement à respecter et à défendre les choix faits lors de la Session de la Conférence Générale, tout en affirmant que les décisions prises au plus haut niveau doivent être adoptées dans un contexte local.
La décision prise à San Antonio a provoqué plusieurs discussions sur le territoire de la Division Trans-Européenne et a soulevé des questions de conscience. Cela a donné lieu à des conséquences involontaires et, parfois, indésirables, notamment (mais pas seulement) pour les assistantes pastorales et les femmes anciennes de l’église, à qui des membres bien intentionnés ont dit qu’elles ne pouvaient plus parler dans l’église. Dès lors, la TED et les Unions locales ont passé beaucoup de temps à soutenir les femmes dans leur ministère et à encourager leur vocation reçue de Dieu.
Le Comité a remarqué que le temps et l’énergie nécessaires à gérer les conséquences du vote de San Antonio détournent l’attention de la mission de l’Église, aliène les jeunes et endommage de plus en plus l’image de l’Église dans les sociétés européennes que les adventistes voudraient atteindre.
Tandis que des mesures ont été prises pour suivre le Concile de Jérusalem (chapitre 15 du livre des Actes), le Comité a fermement mis l’accent sur le fait que l’Église doit continuer à chercher de comprendre comment résoudre les problèmes de conscience et de fidélité.
Pour la TED, cette situation implique de faire face à différentes interprétations de législation en matière d’égalité des chances de plusieurs pays, ainsi que quelques désaccords dans le cadre de l’administration de l’Église et les règlements. Les avis juridiques reçus par les quatre Unions, fondés sur la législation nationale et sur celle de l’Union Européenne, présentent une situation problématique.
L’objectif du Comité est de travailler en étroite collaboration avec la CG pour trouver une solution qui répondra aux besoins de la législation nationale et qui, en même temps, puisse résoudre ces divergences. Dans ce domaine, le Comité demande aussi aux Unions de la TED de suspendre toute variation du Working Policy pendant que les discussions sont en cours, jusqu’au moment du Conseil Annuel de la CG.
Le document voté dit que :
En reconnaissant que le système actuel des titres des pasteurs (consacrés) et des titres des pasteurs accrédités fonctionnent pour la plupart de l’Église, et voulant respecter la décision prise dans la Session de la Conférence Générale à San Antonio, nous voudrions demander que le point suivant soit pris en considération :
Le choix d’un titre pastoral unique attribué à tous ceux qui sont engagés dans le ministère pastoral, mettant ainsi le Working Policy en conformité avec la 14ème croyance fondamentale. Cela impliquerait de modifier le Working Policy en éliminant les parenthèses et les notes du point BA 60 10 et/ou modifier/éliminer le point E 60 de manière à avoir un titre unique.
Audrey Andersson, Secrétaire Exécutif de la TED, a expliqué que « c’est un règlement interne. Nous, nous ne pouvons pas créer un nouveau titre pastoral, mais nous pouvons recommander à la CG de le faire ».
Il existe d’autres options que la CG pourrait prendre en considération, y compris une amélioration du rôle de pasteur accrédité ou la création d’un nouveau titre pastoral, sans distinction de genre. La recommandation n’est pas impérative mais, selon Raafat Kamal, Président de la TED, cela « ouvre la porte à un dialogue positif et à des solutions ».
Photo De gauche : Dean Papaioannou, Secrétaire Adjoint, Audrey Andersson, Secrétaire Exécutif et Raafat Kamal, Président exécutif
La TED valorise depuis longtemps tous ceux qui sont appelés à travailler dans le ministère pastoral. Leur dernière requête rejoint les besoins pragmatiques des différentes Unions qui composent la TED, tout en gardant l’harmonie avec les décisions votées par l’Église Mondiale.
Par Viktor Hulbert
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